Le sports à Troyes



Nos champions connus et méconnus


Alain Bedu

Un nouveau venu dans ce chapitre des « Sportifs Aubois Méconnus »,  Alain Bedu, né le 22 novembre 1943.

 

            Voici quelques uns de ses exploits :

 

            Il participa à une grande première, en ralliant Toulon à Ajaccio, à la rame, 230 km, sur une ancienne baleinière, datant de 1947, réarmée dans son état d’origine. La « Fringante » est mise à l’eau le 26 juin 1988, avec un équipage de 15 hommes et une femme, tous anciens champions d’aviron. Au terme de 4 jours et 4 nuits, après avoir donné 100.000 coups de pelle d’aviron, ils sont pris par des courants contraires, à 2 km de l’arrivée. Ils doublent leur cadence, luttant pendant 6 heures contre les éléments, et peuvent enfin entrer triomphalement dans le port d’Ajaccio. Bien entendu, cette splendide performance, cette grande première de traversée Toulon-Ajaccio à la rame, fut en instance d’homologation comme record du monde.

 

            Depuis 2002 il fait de la voile avec des amis, et pour tester l’état du « cérébral », en 2020 Alain Bedu passe ses permis : fluvial, côtier, CRR, et surtout hauturier avec un 20/20 réconfortant.

 

            Son premier exploit a été de rater 4 fois son bac, ce qui lui a permis en 1962 d’intégrer l’EHM (école de haute montagne) à Chamonix, découvrant dans la montagne un milieu hostile dans lequel il s’est instantanément retrouvé. La montagne l’a accompagné toute sa vie, qui est devenue une vie d’Aventure.

 

            Un exemple parmi d’autres, comme l’appelle Alain, « une petite aventure en montagne », l’ascension du Mont-Rose, avec entraînement au Mont-Blanc. Heureusement que pour lui ce sport est  « le Secret du Bonheur », car, dans le récit ci-dessous, il a eu quelques chaleurs.

 

            Le 20 Juin 2008, Alain Bedu et Christophe Menuel arrivent à Saint-Gervais. Le 21, c’est parti pour le refuge du « Goûter », 1.500 m. de dénivelé. Le 22, départ à 3 h. du matin, arrêt à 4.400 m. Ce n’est qu’un petit entraînement pour le Mont Rose. Le 23, bivouac au-dessus du lac des Gaillants. Le 24, train jusqu’à Zermatt, puis train à crémaillère jusqu’à 2.815 m, et descente au refuge du Mont Rose, sur les glaciers. Le 25, départ 3 h du matin, crampons mis sur le dernier rocher. Par peur des crevasses, en raison de la pénibilité de la marche, une quinzaine de personnes font demi-tour et abandonnent. Arrivée à midi au sommet, à 4.500 m. Descente pour le retour pendant 4 h de calvaire, cause : jambe gauche avec entorse à la cheville, genoux avec ligaments externes, côté interne, arrachés (mauvaise sortie de la jambe enfoncée dans la neige pourrie en très forte pente). Plus bas, dans la zône des crevasses (rupture de pente du glacier),  il était passé à travers un pont de neige au-dessus d’une crevasse de 15 m. alors à plat ventre et ramping pour la franchir, et arrivée au refuge à 16 h.

 

            Dernière course pour Alain Bedu à 70 ans : traversée du Cervin par l’arête du Lion coté italien et descente en Suisse par l’arête du Hörnli. Au sommet, le vide absolu de quelque coté que l’on se tourne.

 

            Entre temps, Alain fait de l’escalade, de la randonnée en skis, du grand tourisme en moto, mais toujours avec le goût du risque, malgré un accident de parapente (un tibia en 13 morceaux), et un gros accident de moto (cheville, main, côtes, gros traumatisme crânien)…

 

            Quel est le Secret du Bonheur pour Alain Bedu ? : « Tout devient facile à celui qui a rejoint la grande paix de l’Homme qui n’attend plus rien que de soi et ne demande à tout instant rien de plus que lui-même ».

 

            Dans les photos jointes, vous verrez Alain au réveil, après une nuit à moins 20°.

 


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