La vie à Troyes



De l’Office public municipal d’habitations à bon marché (OPHBM) à Troyes Habitat, en passant par l’Office Public Municipal d’habitations à loyer modéré (OPMHLM)


 Il faut d’abord rendre hommage à la Caisse d’épargne de Troyes qui a entrepris la construction d’habitations à bon marché « Les Maisons Ouvrières », en 1906, payables, par annuités, en 15, 16, 17, 18, 19 ou 20 ans. Ces constructions étaient destinées aux ouvriers et employés dont le traitement ou le salaire n’excédait pas 2.500 f par an. Il y avait 3 types différents de maisons. 

 

          Lors de la séance extraordinaire du Conseil Municipal du 24 juillet 1925, le maire Emile-Charles CLEVY rappelle sa proposition de la création d’un Office Municipal d’Habitations à Bon Marché : "… Tout le monde sait que si l’Office départemental, malgré les obstacles qui ont été mis sur sa route a pu néanmoins faire œuvre utile, c’est à la ténacité de son Président et aux sacrifices que la Ville a consentis qu’on le doit. Mais il est inadmissible que la Ville continue indéfiniment à subventionner un organisme sur lequel elle n’a que des moyens d’action réduits. Les résultats que pourra obtenir un Office Municipal qui aura les mains plus libres, seront encore plus féconds. Je vous propose de décider la création d’un Office public d’Habitations à Bon Marché, conformément aux dispositions de la loi du 5 décembre 1922. Je vous demande, en outre, de le doter d’un capital initial de 100.000 francs, payable en 5 annuités, et de décider à cet effet l’inscription au Budget  primitif de 1926 d’une première annuité de 20.000 francs". Les conclusions du rapport sont adoptées à l’unanimité.   

 

 

 

Nos chapitres «  Les taudis à Troyes », « Epidémies » et « Henri Terré » vous permettent de juger de l’état de notre ville en 1947.

 

12 milliards de F de destruction dans l’Aube, 15.800 sinistrés, ce qui représente 8 pour 1.000 des destructions totales de la France, 4.500 immeubles ont été totalement détruits, 11.300 partiellement touchés, 350 constructions provisoires ont été édifiées pour loger 350 familles particulièrement éprouvées. La reconstruction se fait avec nos propres moyens ; la pierre de Clairvaux et la chaux de Ville-sous-La Ferté.

 

Henri Terré, dès 1947, entreprend la construction de 101 logements à bon marché, 41 logements en groupe d’immeubles collectifs, 60 en Cité Jardins.

 

En 1949, il crée un Office Municipal d’habitations à Bon Marché (OPHBM), et le 30 mars 1950, l’Office Public Municipal d’habitations à loyer modéré (OPMHLM). Plus de 4.000 familles attendent d’être logées décemment.

 

Henri Terré construit une Cité de relogement rue de la Planche Clément, et des milliers de logements sortent de terre : rue Charles Dutreix, Boulevard Jules Guesde, Cité Jardins Blanqui, les Chartreux (voir ce chapitre), avenue du 1er Mai, faubourg Croncel, rue Diderot, quartier de la Gare, de Saint-Nizier, de la Planche- Clément... Des îlots malsains des Bas-Trévois, des rues des Trois Ormes, Michelet et des Guillemets sont démolis pour être reconstruits.

 

En 1954, c’est l’apparition des « Cités d’urgence » : 30 logements de transit sont construits rue du Grand Véon et 45 autres rue des Vassaules. Petit à petit, ces habitations provisoires deviendront… définitives. Cette même année, des travaux d’assainissement sont engagés à l’intérieur du « Bouchon de Champagne », concernant les îlots insalubres du quartier Saint-Pantaléon et des rues Turenne, Gros raisin, Paillot de Montabert, la Cité, Poincaré, Boucher de Perthes, Brissonnet et Mitantier.   

 

Henri Terré construit le boulevard Jules Guesde, l’avenue Chomedey de Maisonneuve, et pour cela, couvre l’ancien canal de la Haute Seine d’une dalle, ce qui permet à François Baroin de redécouvrir le canal facilement, gardant une partie jusqu’à la rue Hennequin, pour la sauvegarde du site de l’Hôtel-Dieu.

 

Des moyens financiers sont fournis par le décret du 9 août 1953. Ce texte oblige toutes les entreprises d’au moins 10 salariés, à investir chaque année, 1 % de leur masse salariale dans la construction. Le Comité Interprofessionnel du logement de l’Aube (CILDA), organisme collecteur est créé et accompagne le développement de Troyes Habitat.

 

Encore en 1955, la Ville fait murer les fenêtres des maisons étant insalubres, mais cela n’empêche pas qu’elles sont squattées et remplies d’enfants.

 

C’est en 1956 que commence le formidable effort d’aménagement des Chartreux. L’Office construit 246 logements HLM rues Renoir, Flaubert, Berthelot, Roserot, des Lombards et Edouard Vaillant.

 

En 1957, 80 logements sont construits rue du 8 mai 1945.

 

En 1958 l’Office lance un programme  d’aménagement d’ensemble de 596 logements dans les quartiers Vouldy (voir ce chapitre), Jules Guesde, Trévois et Charles Dutreix.

 

Entre 1959 et 1962, l’Office construit un groupe  d’immeubles collectifs de 334 logements dans le quartier Vouldy-Trévois.

 

Le rythme des constructions s’accélère à partir de 1959. 608 nouveaux logements sont mis en service : 346 dans le secteur du Vouldy et une partie des Chartreux, 262 autres Chemin des Lombards.

 

En 1962, 574 aux Chartreux, plus un centre pour personnes âgées. 110 logements collectifs, rue du 8 mai 1945. Cette même année, l’Office lance un programme social de relogement (PSR) ; 100 logements quartier des Sénardes, 150 rue Godard Pillaveine, 100 rue Jean Camille Niel, 100 rue des Sénardes.

 

En 1965, 714 logements dont un foyer pour personnes âgées.

 

Bien que construits avec des méthodes industrielles, les logements offrent davantage de confort. Ils sont plus aérés et ensoleillés, équipés d’ascenseurs, de chaufferie collective, notamment dans les quartiers Vouldy, Trévois, Chartreux…

 

Entre 1960 et 1975, les HLM connaissent un grand essor. Pionnier de l’habitat social, l’OPMHLM aménage les quartiers Saint-Nizier, Trois Ormes, Célestin Philbois. Les constructions de logements sociaux connaissent un essor : Les Chartreux, Jules Guesde, les Sénardes…

 

L’Office intègre des structures pour la petite enfance dans certains des immeubles. 3 crèches sont installées sur la terrasse des bâtiments de 10 étages, idée d’Henri terré rapportée d’un voyage en Suède.

 

L’OMHLM développe son action dans l’agglomération troyenne. En 1965, une zone à urbaniser en priorité (ZUP) est créée à La Chapelle-Saint-Luc : 676 logements collectifs sont lancés ente 1970 et 1971 et aux Noës, 220 logements sont édifiés de entre 1974 et 1976.

 

L’Office lance de vastes opérations de réaménagement de son patrimoine. Des immeubles anciens en centre ville, rue Général Saussier en 1982, les quartiers Jules Guesde, Chartreux en 1985, la Chapelle Saint-Luc en 1988, tous bénéficient d’une cure de jouvence.

 

Puis ce sont enfin des pavillons : 15 logements  aux Marot-Trouvassot en 1985, en 1992-1993, 13 pavillons sont construits rue du Général Sarrail, 6 rue Henri Garnier et 24 rue des Marots.  

 

Une première dans l’Aube, en 1988, l’Office construit 18 logements à ossature bois, rue Kléber et place Saint- Nizier.

 

En 1999 des appartements sont restaurés  rue Simart, Charbonnet,  et face l’église Saint-Nizier.

 

C’est en 1991 que l’Office municipal prend le nom de « Troyes Habitat », et élargit ses compétences dans les secteurs économiques et sociaux : commerces, structures pour la petite enfance, établissements scolaires, hébergements spécialisés, résidences pour personnes âgées et handicapées, logements pour étudiants

 

L’Office a aussi réalisé 6 résidences pour personnes âgées et une maison d’accueil pour les plus dépendantes.  

 

L’Office a créé des logements pour étudiants : en 1994, rue Michelet, Bon Pasteur et Grande Courtine, en 1997, des résidences partagées rue de l’Ancien stade, et 44 logements, rue Delaporte et Louis Ulbach, et rénove 111 logements dans le quartier Jules Guesde.

 

Pour un service de qualité, Troyes Habitat ouvre 3 agences décentralisées à Chantereigne, au Vouldy, aux Chartreux.

 

Troyes Habitat travaille main dans la main avec les représentants des locataires et les associations de quartier pour améliorer le quotidien des résidents. L’Office crée de nombreuses actions en faveur de la jeunesse.

 

Avec sa devise « Le logement c’est là où on se sent bien », d’année en année, Troyes Habitat fait évoluer sa politique sociale pour mieux servir ses résidents. Depuis 65 ans, il a contribué à redessiner le nouveau visage de la ville de Troyes.

 

Après 65 ans d’expérience, rendre accessible à tous un logement de qualité, dans 70 communes avec 9500 logements, nous le devons à la sagesse, à l’opiniâtreté, au savoir faire de nos maires Henri Terré, Robert Galley et François Baroin, avec les Présidents de l’Office : Henri Terré, Robert Galley, Gérard Menuel, Bertrand Chevalier et les Directeurs de « Troyes Habitat », André Guilleret, Maurice Mary, Claude Martin, Dominique Bindler, Alain Lhuissier et Philippe Coudrot.

 

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