Les Evêques influents



Mgr Ansegise


Encore jeune, il parvient à la dignité épiscopale, en 914, et il gouverne pendant 56 ans, l’église de Troyes.

Il devient grand aumônier de France et chancelier du roi Raoul.

En 925, les Normands ravagent la Bourgogne. De peur qu’ils ne viennent jusqu’à Troyes, Ansegise se ligue avec les comtes de Sens et Dijon et l’évêque de Langres.

Ces prélats guerriers, portant le glaive et la crosse, se rejoignent et rencontrent l’ennemi près de Chaumont en Bassigny. Ils en viennent aux mains, le combat est opiniâtre et ils mettent en fuite les Normands qui perdent plus de 800 hommes.

Ansegise y est blessé et le comte de Sens y perd la vie.

La monarchie française s’affaiblissait et le trône chancelait sous les descendants de Charlemagne.

Plusieurs évêques s’étaient emparés des droits régaliens de leurs diocèses. Ansegise qui a des alliances, du crédit, des talents et de l’ambition, se rend maître du comté de Troyes.

Notre évêque est envoyé par Hugues-le-Grand vers Louis d’Outremer, campé aux environs de Senlis pour obtenir une trêve en 949, et il l’obtient.

Robert, fils d’Heribert de Vermandois, apprend qu’Ansegise a usurpé les droits régaliens dans le comté de Troyes.

Il se présente devant la ville avec une armée pour la lui ravir. Le siège dure peu.

Ansegise est obligé d’abandonner sa ville épiscopale. Il se retire en Saxe où il obtient des secours de l’empereur Othon.

Il revient alors avec une armée de Saxons se présenter devant Troyes, dont le siège dure assez longtemps.

Robert et ses alliés joignent leurs forces pour le faire lever. Il y a un combat où les saxons sont défaits. Leur chef Brunon, archevêque de Cologne, lève alors le siège de Troyes et retourne en Saxe avec les débris de son armée.

Cet archevêque est à nouveau envoyé par l’empereur pour " raccommoder " Anségise et le comte Robert.

Ce seigneur demeure maître du comté de Troyes, et Ansegise s’en tient à sa puissance spirituelle, en restant sur son siège épiscopal.

Il y décède en 970. 

 

Témoignage retrouvé dans des textes anciens : " En 925, les Normands, ces pirates furieux, continuèrent leurs brigandages et reprirent leurs brisées sur Troyes... Anségise anima son peuple à une défense vigoureuse, leva des troupes et marcha contre les barbares. Ils en vinrent aux mains. Le combat fut opiniâtre, et les Normands furent mis en déroute après avoir perdu plus de 800 hommes. L'évêque y reçut une blessure assez considérable..."

  

 

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