Archéologie



Epée Anthropoïde


A Rouen, en 1921, lors de la 45° session de l’« Association Française pour l’avancement des Sciences », M. Clément Drioton, Conservateur au Musée Archéologique de Troyes, a fait une communication sur « Une épée anthropoïde et divers objets trouvés à Troyes en 1875 ».

 

         « Nous soumettons à la section d’Anthropologie du Congrès de l’Association, le dessin sommaire d’une épée inédite qui fait partie des collections du Musée de Troyes et qui est une épée anthropoïde qui aurait perdu ses 2 antennes supérieures.     Cette épée a été trouvée en 1875 avec d’autres objets dans les travaux de voirie exécutés sur le territoire de la ville de Troyes (lieu dit : La Charme), pour le prolongement de la rue de la Paix, et offerte au musée par l’administration municipale.

 

         Elle a perdu sa pointe et mesure dans son état actuel 0,40 m. La poignée n’est pas en bronze comme dans la plupart des épées anthropoïdes connues, mais en fer, avec les extrémités des appendices et du pommeau terminées par des boules en cuivre jaune.

 

         Le fer de la poignée étant très oxydé, c’est à ce fait que l’on peut attribuer la perte des 32 antennes supérieures, naturellement les plus fragiles.

 

         La lame à arête médiane mesure 0,32 m de long et est brisée en 2 tronçons. Sa largeur près de la garde est de 48 mm, et, à 0,25 m de celle-ci, de 38 mm (N° 1).

 

         Nous avons noté la présence vers le pommeau de traces de tissu assez fin conservé dans la rouille et, sur le haut de la lame l’existence d’une petite lame d’or de 2/3 de mm de largeur, longue de 22 mm et de section trapézoïdale. Sans doute un reste de damasquinage (technique de décoration, qui consiste à enchâsser un fil de cuivre, d’or ou d’argent, sur du bronze, afin de créer différents motifs décoratifs).

 

         En même temps que cette épée, il fut trouvé :

 

         1 bracelet en bronze creux très oxydé, dont l’intérieur est rempli d’une matière noire durcie. Son diamètre intérieur est de 56 mm, extérieur, de 85 mm, sa largeur de 23 mm, la section transversale de sa tige est sensiblement ovale, mais aplatie du côté interne.

 

         La décoration extérieure de cette pièce, était formée de godrons (motif d'ornementation en relief, de forme ovoïde) en relief juxtaposés et larges de 6 mm.

 

         Ce bracelet est à fermoir. L’une de ses extrémités se termine par un tenon perforé qui s’engage dans une fente ménagée dans l’autre extrémité du bracelet également perforé. Une goupille assurait la fermeture (N° 2).

 

         5 perles en verre uni bleu cobalt de 13 mm de diamètre et 7,5 mm d’épaisseur, perforées, le trou de 5 à 8 mm de diamètre (N° 3).

 

         1 anneau en bronze de 29 mm de diamètre constitué par une tige lisse de section ronde de 3 mm de diamètre (N° 4).

 

         1 aiguille en bronze de 60 mm de longueur qui semble être l’aiguille dune fibule (agrafe en métal qui sert à fixer les extrémités d'un vêtement) dont le corps n’aurait pas été retrouvé (N° 5).

 

         L’extrémité brisée, longue de 60 mm, d’une tige quadrangulaire en bronze, pointue à son extrémité (N° 6).

 

         Les divers objets découverts à Troyes dans la rue de la Paix prolongée, forment un ensemble assez homogène et proviennent d’une même sépulture qui remonterait au début de l’époque de la Tène (la Tène, ou second Âge du fer, est une culture archéologique qui se développe en Europe entre environ 450 et 25 av. J-C) ».              

 


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