Religieux et saints de l'Aube



Saint Lyé


Eglise de St Lyé
Eglise de St Lyé

Saint Lyé est cité pour la première fois dans un martyrologe du VIII° siècle et la tradition de son culte dans le village qui porte maintenant son nom paraît assez ancienne.

 

         Saint Lyé est donné quelquefois pour avoir vécu au VI° siècle.

 

         Il naît dans un village dont le nom est Mantenay de « parents libres, mais plus libre d’esprit. A l’école, il acquit la science des psaumes avec une étonnante rapidité et il fut instruit en tout et pour tout des doctrines régulières ».

 

         Il allait à l’école du monastère des saints Gervais et Protais, sous la direction de saint Romain.

 

         « Vers 540 (mais plutôt avant), était en grand renom parmi « ces contrées de Troyes », un dévot monastère, situé non loin de la rivière Seine, proche du bourg de Mantenay, qui est aujourd’hui Saint-Lyé, abbaye célèbre où il y avait une bonne compagnie de religieux, lesquels servaient Dieu jour et nuit ».

 

         Elle fut bâtie et dressée par le bienheureux saint Romain et dédiée sous les noms des saints martyrs Gervais et Protais, car il y avait là une grande quantité des ossements de ces saints martyrs, à savoir le chef d’un des deux, et autres reliques « qui sont admirables en leurs antiquité et intégrité, et se voient encore dans l’église de Saint-Lyé, couvertes de lames d’argent et en grande révérence honorées du peuple ».

 

         Saint Romain, abbé du monastère de Mantenay, ayant été élu évêque de Reims, le bienheureux Lyé devint abbé de ce couvent. « Il était très pur pour la chasteté et l’abstinence, il apparaissait prompt pour les jeûnes et les prières, et il eut en lui une telle charité, une telle bénignité de foi, une telle pauvreté d’esprit que les marques de ses vertus resplendissaient dans son action ».

 

         Le monastère aux origines était très pauvre.

 

         Les moines consacraient une partie de leur temps au travail manuel : c’est nécessaire pour un équilibre de vie, c’est indispensable pour assurer la subsistance.

 

         Saint-Lyé « allait accommoder (attacher) la vigne qu’il avait sur le mont de Macey. Il s’y acheminait chaque jour, y portant un grand pain et un setier (8 pintes, soit 7 litres et demi) de vin dans un vaisseau (espèce d’auge), mais « ce n’était pas pour s’en gorger, mais pour en faire des aumônes aux pauvres » qui en grande compagnie se trouvaient là, auxquels il faisait la charité corporelle en les nourrissant, comme aussi la spirituelle les instruisant en la crainte de Dieu.

 

         On voit aussi saint Lyé bêchant la terre, puis se rendant à Troyes visiter les reliques des saints ».

 

         Saint Lyé décède le 25 mai, entre 545 et 550.

 

         Il est d’abord enterré dans son monastère. Son successeur l’abbé Baudemonde fit construire une plus vaste église, et la légende dit que le corps y fut transporté miraculeusement en présence de saint Vinebaud.

 

         Bien entendu, les miracles ne manquèrent pas. C’est ainsi qu’un bouffon querelleur fut blessé par un compagnon dans une rixe. L’agresseur fut mis en prison par le comte. Dans sa prière pour être délivré, il appela saint Lyé à son secours et vit dans son sommeil un moine qui le déliait de ses menottes. Il vint les offrir au tombeau le lendemain. C’est ainsi encore que, fuyant une troupe armée qui ravageait la contrée, 2 hommes se réfugièrent dans l’église. Les soldats mettent le feu à l’église et les paysans se blottissent sous la châsse. Le voisinage accourt pour éteindre l’incendie et on aperçoit les 2 compères parmi les flammes et se montrant au peuple sans aucun dommage.

 

         L’on dit que c’est sur les ruines du couvent que fut construit le château de saint-Lyé par les rois de France.

 

         C’est là en tout cas qu’en 1315 Louis X le Hutin épousa en secondes noces Clémence, fille du roi de Hongrie.

 

         Plus tard, ce château devint la résidence d’été des évêques de Troyes.

 

         La châsse de saint Lyé est maintenant dans l’église du village qui porte son nom.

 

         Longtemps le 25 mai et le dimanche suivant, la foule venait en pèlerinage.

 

         Il fut un temps où, selon une coutume, on apportait au saint les enfants morts sans baptême pour qu’il leur redonnât vie au moins le temps de leur administrer le sacrement. Mgr Bossuet évêque de Troyes (1718-1742), fit abolir cette coutume.

 

          La fête de saint Lyé est inscrite le 24 mai au calendrier troyen.

 

         On dit que certaines filles de la région  portent le joli prénom de Lyette en son honneur.

 

         La paroisse, qui porte son nom, le vénère comme son patron.

 

         Outre la châsse, l’église conserve une statue et un tableau du saint abbé.

 

         L’église de Saint-André le représente dans un retable. On le voit aussi sur un vitrail de Sainte-Savine. Celui de Laines-aux-Bois a été déposé. 

 


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