Les Portes de Troyes

La vie à Troyes



Porte du Château des comtes de Champagne ou de La Tour  


Cette porte du vieux château des Comtes, place de la Tour, fut rasée en 1865. « On a récolté quelques toises de moellons en sacrifiant le seul souvenir monumental du XI° siècle qui fût à Troyes ». Bien, entendu, la démolition des fortifications devenues absolument inutiles, s’imposait comme une mesure essentielle de progrès et d’assainissement. 

Les regrets exprimés ne s’appliquent exclusivement qu’aux parties de l’enceinte offrant un intérêt archéologique ou un mérite architectural.

 

 


Porte Jaulme, Jaulne, Jaune, ou du Bourg Saint-Denis


Au midi, depuis la cathédrale, la clôture s’étendait dans la direction de la rue du Vert-Galant, dont le vieux mur, du côté du nord semble être un reste et se prolongeait jusqu’où passe le canal. A l’endroit où la rue des Trois-Petits-Ecus vient aboutir à angle droit à la rue du Vert Galant, était la porte Jaulme ou du Bourg Saint-Denis, dont elle était voisine. Elle regardait la voie qui mène au Pré l’Evêque. Au XVI° siècle, cette porte donna matière à un procès entre le chapitre de Saint-Pierre et celui de Saint-Etienne, en conséquence duquel elle fut démolie en 1548. A gauche, en entrant dans la rue des Trois-Petits-Ecus, on voyait encore en 1825 la rampe du rempart pour monter à la plate-forme ou terrasse, dont on a fait depuis le promenoir de l’hospice.

Lors de la pose des conduites pour les eaux des bornes-fontaines de Jaillant-Deschainets en 1853, on trouva les fondations de la porte Jaulme.

 


Porte des Oursiers, des Orsiers, Porta Usariorum, des Ursaires, au Mitre, Porta episcopi, de l’Evêque, de l’Hôtel-Dieu Saint-Nicolas, du Four-l’Evêque, ou du Pont-Ferré  


La rue des Oursiers a porté 10 noms différents, selon les époques. L’oursier était celui qui était chargé d’instruire les ours destinés à être montrés en spectacle. Or, il y avait là l’existence d’un amphithéâtre ou d’un cirque, dans lequel se donnaient des représentations scéniques, où figuraient principalement des ours. Ou alors ce nom provenait du proche voisinage de l’habitation de ceux qui les montraient ou leur donnaient des soins. Au levant, Troyes était fermé par un mur épaulé de terres en talus, dans lequel s’ouvrait une entrée à l’endroit même où est le Pont-Ferré, à peu de distances du chevet de la cathédrale. C’est pour cela que cette porte fut appelée quelque fois Porte du Pont Ferré. Cette entrée s’appelait en 1174 et 1232  Porte Usariorum, Porte des Ursaires, des Orsiers en 1236. Un péage était perçu au profit de l’évêque de Troyes, lorsque ce prélat fut tout à la fois évêque et gouverneur, c’est pourquoi la porte prit alors le nom de Porte au Mitre au XV° siècle, Porta Episcopi, Porte de l’Evêque, parce que ce dignitaire en gardait la clef. En 1530, le péage fut racheté par la ville, moyennant 600 livres. En 1548, il est établi que le Pont Ferré appartient à la ville, malgré les prétentions de l’évêque qui y revendiquait ses droits.

 


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