Guerres et occupations...



La Résistance



Nous ne pouvons oublier tous ceux qui, dans l’Aube, animés du même idéal, pétris de la même pâte que les Compagnons de la Libération, donnèrent l’exemple du dévouement et payèrent de leurs souffrances et de leur vie, leur attachement à la France.

 

Le Département de l’Aube, c’est une de nos fiertés, fut l’un des premiers à entrer dans la lutte.

 

Dès novembre 1940, sous l’impulsion de Georges Wauters, et suite à un contact avec le colonel Heurtault du réseau Hector qui devait devenir l’Organisation Civile et Militaire, s’organise la Résistance à partir de dizaines d’engagements et d’initiatives individuelles : chaîne d’évasion de prisonniers, sabotages, renseignements sur les troupes allemandes, les terrains d’aviation, l’organisation de l’ennemi.

Tout cet effort, relié directement avec les Forces Françaises Libres de Londres, est l’amorce brillante de ce qui va suivre.

 

Le colonel Heurthault est arrêté en 1941. Il meurt en déportation.

Le lieutenant Wauters est désigné comme Directeur Militaire de Champagne et passe au capitaine de réserve Jean Hoppenot le Commandement Militaire du Département de l’Aube.

 

Au cours des années 1941 et 1942, plusieurs organisations de Résistance prennent naissance puis se développent rapidement : "Ceux de la Libération" et "Libération Nord" sont en place dès juin 1941.

Les F.T.P. s’organisent dès l’automne : leur journal "Le Front de l’Aube" sera l’un des premiers journaux de la Résistance en France.

 

Les hommes du Bureau des Opérations Aériennes recherchent des terrains.

A travers les contacts pris par des dirigeants tels Jean Moulin avec Londres, la France Libre et les Alliés, s’organise l’approvisionnement en armes.

 

Février 1942, premier parachutage à Nogent-sur-Seine. Quelques semaines plus tard, Bar-sur-Aube.

Au total, 80 parachutages dans le Barséquanais aux lisières de la Forêt d’Othe : 250 tonnes de matériel de sabotages et d’armes : pour équiper nos maquis et ceux de l’Yonne, pour saboter les voies ferrées, pour paralyser les Blindés et transports de troupes allemands, pour saboter les usines travaillant pour l’armée allemande. Ces sabotages commencent le 3 juillet 1943 à l’heure de l’arrestation de Jean Moulin à Calluire. Ils se poursuivent à un rythme tel, qu’après les 300 actions menées, le réseau ferroviaire est hors d’état de fonctionner.

 

Le bombardement de Mailly sur la base des renseignements fournis est le point culminant de cette action. Le 3 mai 1944, des milliers de soldats allemands y trouvent la mort.

 

Les Maquis s’installent dans notre Département. Sous l’égide du "National Maquis" dirigé par M. Solivellas, ils vont à partir de septembre 1943, se mettre en mouvement : le maquis de Libération-Nord, aux Grandes Chapelles, le maquis F.T.P.F., à Romilly-sur-Seine et la Forêt d’Othe, les Commandos " M ", dans le Nord. Surtout ceux de l’A.S., sous les ordres de Montcalm (lieutenant-colonel Alagiraude), qui, dans le massif de Mussy-Grancey, allait devenir une opération considérable.

Le 2 août 1944, il comptait 1080 hommes encadrés et armés qui tinrent tête pendant 36 heures à une division blindée. Laissant 250 morts sur le terrain, il avait infligé des pertes s’élevant à près de 200 hommes à l’armée allemande.

Reconstitué après un dégagement remarquable, il devait participer à la Libération de Troyes et ultérieurement de la France occupée.

 

Telle est, trop sommairement contée, l’histoire de notre Département, mais le tribut est très lourd : les massacres de Buchères, Précy-Saint-Martin, Lusigny, Montreuil, Mesnil-Saint-Père, les exécutions de résistants et d’otages : 11 à Montgueux, 49 à Creney, 20 à Montchaud, 350 déportés et internés !

Et les disparus, Pierre Brossolette de Chessy-les-Prés, les fusillés Romagon, Bourotte, Ferrouille, Prilltex.

Ceux qui furent abattus sur place comme Gagnières et Thuillier, ceux qui moururent les armes à la main comme Ambaze, Vaucouret, Danesini, Zilioli, et tant d’autres comme Noirot ou le docteur Morel, qui sont morts dans les caves de la Gestapo ou dans les camps de déportation.

 

Soyons fiers de l’œuvre qu’ils ont accomplie.

La France a été certes, libérée par les Alliés, mais nos Résistants ont pris une part majeure aux combats de la Libération.

 

Le message toujours actuel, c’est que le combat pour la liberté de l’homme est un combat de chaque jour, de chaque heure.

 

 

Voici le texte de la dernière lettre du jeune résistant communiste Guy Môquet, fusillé par les Allemands le 22 octobre 1941. "Ma petite maman chérie, mon tout petit frère adoré, mon petit papa aim

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