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Le Carmel


Dès le douzième siècle, des hommes vivent en ermites à la recherche de Dieu dans les grottes du Mont Carmel. Albert, patriarche de Jérusalem, leur donne une règle de vie vers 1209.

Le couvent des Carmélites de Troyes doit son origine à Marie de Mesgrigny, épouse de Jacques de Vignier, marquis des Riceys, conseiller d’État, maître des requêtes, intendant des finances, président aux États de Bourgogne.

En septembre 1620, elle fait venir à Troyes six Carmélites, et leur offre la maison de son père, sa maison natale, un hôtel particulier, situé où se trouve notre Palais de Justice actuel.

Soeur Marie de la Trinité, première Carmélite de France, est nommée première supérieure de ce couvent.

La communauté des carmélites prospère rapidement, son rayonnement est grand. Ces religieuses s’attirent la bienveillance de nos citoyens, et méritent les largesses de nombreuses personnes pieuses. L’Evêque y vient fréquemment et demande un nouveau couvent à Jacques de Vignier, qui accepte avec empressement la proposition de s’en rendre fondateur.

En 1630, faubourg Croncels, est fondé le nouveau couvent, sous le titre de Notre-Dame de Pitié, nom reçu par Marie de la Trinité, au cours d’une vision.

La reine Anne d’Autriche, entourée des grands personnages de la Cour, pose la 1ère pierre, lors d’une fête brillante, le roi y ayant envoyé sa musique. (Lors de différents travaux, il fut trouvé des vases de l’époque du monastère, qui furent données au Musée de Troyes). 

Pour ne pas se soumettre à la suite de querelles provoquées par la fameuse bulle Unigenitus du pape Clément XI, les Carmélites, préférant rester plus d’un an sans se confesser, sont expulsées en 1749.

En1792 : dispersion des Sœurs à cause de la Révolution. Leur couvent est vendu en 1793.

En 1794, elles se rasemblent dans une maison du Cloître Saint-Etienne.

En 1828, les Carmélites s’installent au faubourg Saint-Jacques notre avenue du 1ermai. Le nom vient de ce que c’était la voie empruntée jadis par les pèlerins pour se rendre à Compostelle. La première pierre de la chapelle est posée en 1855. En 1857, le chapitre et les bâtiments sont terminés. Le vendredi 14 juin 1940 Troyes subit de violents bombardements, lors de la prise de la ville par les Allemands. L’Avenue du 1er mai brûle, ainsi que le Carmel situé à son extrémité. Un premier miracle : la statue de la sainte Vierge, dressée au milieu d’un amas de décombres, est la seule épargnée. Deuxième miracle : des soldats allemands veulent alors détruire complètement cette statue. Ils tirent sur elle avec une mitrailleuse. Les balles touchent la statue, sans l’abîmer, et se retournent contre ceux qui les ont tirées et les tuent.

Cette statue se trouve aujourd’hui à Saint-Germain, dans le jardin de la propriété, une ancienne briqueterie, où le carmel s’est réinstallé en 1948, dans un beau monastère tout neuf.

En 1997 il se transforme en accord avec le Conseil Général, pour devenir " Maison de retraite pour sœurs carmélites âgées ". Jusqu’en 2012, 23 carmélites venant de 9 carmels continuent de donner vie à ce lieu. Dans un silence perpétuel, matin et soir, elles consacrent une heure à l’oraison, toutes ensemble à la chapelle ou dans leur cellule. La prière silencieuse, appelée oraison, est au centre de leur vie. Elles consacrent une heure à la lecture spirituelle. En plus de

l’Eucharistie quotidienne, la Prière des Heures réunit la Communauté plusieurs fois par jour : le matin (Laudes) au cours de la journée (Tierce - Sexte - None) le soir (Vêpres) avant la nuit (Office des Lectures et Complies).

Le 5 février 2012, le départ des Carmélites est définitif. Ne reste que l'ordre séculier du carmel Déchaux composé de sept laïques. Cette congrégation religieuse établie à la fin du XVI° siècle, est née d'une réforme des Carmes. Cette réforme fut d'abord appliquée à des couvents de femmes par sainte Thérèse d'Avila en 1562. Ensuite, la réformatrice, secondée par saint Jean de la Croix, l'introduisit dans les couvents d'hommes. Ces Carmes marchaient pieds nus dans leurs sandales (d'où leur nom).

 

 

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