Abbayes, Couvents, Congrégations...



Ursulines, Congrégantines


Cet ordre des religieuses est un des plus utile à la société parce qu’il se livre à l’éducation et à l’instruction publiques, suivant l’esprit de sa fondatrice Angèle Merici ou Angèle de Bresse morte en 1540 et béatifiée en 1770.

Elle établit les Ursulines en Italie en 1537, d’où elles se propagent en différentes régions d’Europe. Sainte Ursule, leur patronne dont elles prirent le nom, était fille d’un prince de la Grande Bretagne.

On dit qu’elle avait recruté 11.000 compagnes qu’on appelait les 11.000 vierges. La vérité doit être qu’elle n’en avait que 11 lorsque près de Cologne en 384, elle fut martyrisée par les Huns .

 

Les Ursulines de Châtillon-sur-Seine interviennent auprès du roi Louis XIII, car leur maison est trop petite pour contenir toutes leurs religieuses, elles " désiraient en établir une colonie dans la ville de Troyes ".

En février 1627, ce prince leur accorde des lettres-patentes, et écrit même aux officiers municipaux de la ville, pour les engager à favoriser cet établissement.

En 1628, après s’être vu refuser l’ouverture des portes de la ville, arrivant de Saint-Lyé, où l’évêque les reçoit, les Ursulines viennent enfin à Troyes.

Les Congrégantines de Châlons sollicitent l’achat du collège de la Licorne, pour y établir aussi un couvent de leur ordre.

Cette maison parait commode aux Ursulines, il y a plusieurs enchères de part et d’autre, et les Congrégantines l’emportent.

Cependant, leur établissement n’empêche point d’admettre les Ursulines avec l’offre de sept mille livres pour être employées à la réunion des hôpitaux.

Jacques Dorigny, seigneur de Fontenay, receveur du Taillon en l’élection, leur offre la maison du Marché à blé (place Jean Jaurès) " où pendait pour enseigne le Laboureur, et elles s’y logèrent au mois de juillet de la même année 1628 ".

L’année suivante, se trouvant trop à l’étroit, elles font l’acquisition de l’hôtellerie du Dauphin (rue Turenne).

Les officiers municipaux voyant qu’ils n’ont pas été consultés pour cet achat, s’y opposent et veulent empêcher les Ursulines de s’établir à l’hôtellerie du Dauphin, alléguant que le procédé de ces religieuses est contraire à l’un des articles d’une assemblée tenue à l’évêché, qui dit expressément « qu’elles ne pourraient acquérir place, maison et bâtiments sans la permission du bailli de Troyes ou de son lieutenant, et des procureurs du roi, maire et échevins .

Mais ces religieuses, ne veulent pas abandonner leur projet, et continuent de poursuivre l’aménagement de leur nouvel établissement.

Le maire fait cesser les ouvrages, congédie les ouvriers et saisit les clefs de la maison.

Lorsque le roi Louis XIII vient à Troyes, le 23 février 1630, les Ursulines s’adressent à monsieur de Marillac, garde des sceaux de France, et lui demandent sa protection et l’autorisation de se retirer en la maison du Dauphin.

Ce seigneur leur promet toute satisfaction, et le corps de ville ayant d’ailleurs besoin de sa protection, consent aux vœux des religieuses et leur remet les clefs de la maison du Dauphin.

 

En 1708, les Ursulines ne se trouvent pas assez au large, et achètent L’hôtellerie des Trois Maures, proche de leur monastère, et dans la même rue.

 

Ces religieuses dirigent des écoles publiques et gratuites pour les jeunes filles. Malgré cela, en 1726, il leur est reproché de n’admettre dans leurs classes que des jeunes filles appartenant aux classes aisées. Leur église est dédiée à sainte Ursule.

 

Le 23 juin 1756, une religieuse de ce couvent descend dans une cave où du fumier a été mis pour faire une couche, et tombe évanouie. Une autre, qui la suit est aussi frappée de la même vapeur mortelle, deux ou trois autres éprouvent le même malaise. " Des particuliers accoururent à leurs cris sans oser descendre en cette cave. Un garçon plus hardi le tenta, mais se trouvant saisi il remonta sur le champ, puis, s’étant abreuvé d’eau-de-vie, il se fit lier par le corps, descendit une seconde fois et retira les religieuses par le moyen d’une corde ".

Les secours ne sont inutiles, que pour une seule, qui y perd la vie.

 

Le 20 mai 1779, les Ursulines posent la première pierre de nouveaux bâtiments d’une maison achetée aux religieux Antonins, l’ancienne commanderie de Saint-Antoine, de Saint-Martin-ès-Vignes qu’elles ont réparée et augmentée.

Le 21 juin 1780, les travaux sont terminés, les religieuses vendent leur maison de la ville à des particuliers.

En 1804, l’école des Ursulines regroupe plus de 300 jeunes filles pauvres.

En 1831, le Petit Séminaire s’installe dans leur maison, à laquelle se substituera en 1907, le Lycée de Jeunes Filles (toujours actuellement).

En 1921, les Ursulines ouvrent avec le Docteur Pâris, une clinique 17, rue Raymond Poincaré.

 

En 1937, Monseigneur Heintz évêque de Troyes, réalise la fusion des Ursulines de Chavanges avec celles de Troyes.

 

En 2012, la clinique s’appelle Polyclinique des Ursulines, fait partie du groupe Vitalia, regroupe 47 médecins spécialistes, et possède 82 lits.

 

3.000 religieux et religieuses Ursulines peuplent plus de 300 maisons dans le monde entier.

 

 


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