Eglises, Chapelles de l'Aube



Chapelles des Riceys


Les Riceys-bas
Les Riceys-bas

Le bourg des Riceys, chef-lieu de canton dans l’Aube, niché dans la vallée de la Laigne, aux confins de la Champagne et de la Bourgogne, est surtout connu par ses églises et son vignoble.

Dans un temps pas tellement éloigné, le vie religieuse était intense, les confréries vivantes, les offices et processions suivis activement, d’où l’édification, aux Riceys, de nombreuses chapelles et calvaires dont la plupart s’offrent encore aujourd’hui à la dévotion… ou à la curiosité des passants.

 

Sainte-Anne :

 

Chapelle très ancienne, restaurée en 1600 par un Sergent Royal, on y lisait l’inscription suivante : « Cette chapelle fut fondée par M. Claude Gaultherot et par sa femme Salomé Le Secq, priant qu’après leur mort, Dieu veuille recevoir leurs âmes, et à tous deux leur pardonner, et afin d’éviter les flammes de l’enfer, paradis leur donner ». Cette chapelle était en ruines en 1798, et complètement détruite en mai 1830.

 

Saint-Sébastien :

 

Au Magny, à l’extrémité du bourg, à l’est de la route. Fut érigée en 1577. Des travaux de réparation furent effectués de mai 1869 à juin 1970, par souscription des habitants de Magny. A cette époque, une croix de pierre fut ajoutée au-dessus de la porte. On s’y rendait en procession 2 fois l’an, le premier jour des rogations et le dimanche de la Fête-Dieu. Lors de la vente des biens nationaux, cette chapelle fut acquise, avec Saint-Claude et Saint-Clair par un même vigneron, agissant comme mandataire des marguilliers de la paroisse en 1798. Cette chapelle était encore en bon état avant la deuxième guerre mondiale, mais laissée à l’abandon, sa porte ouverte à tous les vents, elle fut livrée au pillage et à la destruction.

 

Saint-Prudent :

 

Se trouvait sur l’emplacement de la route actuelle de Tonnerre, à mi-côté en sortant de Riceys-Haut. Il en reste un lieu-dit. Elle était déjà en ruines en 1789 et ne fit pas partie des biens nationaux mis en vente. La route de Tonnerre fut construite en 1823. On découvrit alors, dans les fondations de la chapelle, une fosse où se trouvaient plusieurs squelettes portant au cou des cœurs en cuivre suspendus à un fil en laiton et contenant chacun un papier devenu indéchiffrable. Ces squelettes étaient très grands.

 

Saint-Claude :

 

Se trouvait sur la route de Riceys-Haut à Mussy, au nord de la route un peu plus haut que le calvaire. Elle appartenait en 1798 à la fabrique de Ricey-Haut, et fut vendue avec celle de Saint-Sébastien. Déjà abandonnée en 1850, elle s’est écroulée vers 1900. Il n’en reste plus qu’une butte de terre. Elle avait été relevée en 1764 par Edme Carraux (1703-1769), commerçant en bois aux Riceys, et devait être entretenue par sa famille à perpétuité.

 

Saint-Robert :

 

Il n’en reste plus que le nom d’une rue dans le quartier de Lanne. Cette chapelle était enclavée dans une habitation mais avait son entrée sur la rue. En 1790 elle possédait encore quelques ornements destinés au culte. Elle appartenait en 1835 à Jobelot Cuny.

 

Saint-Gond :

 

Signalée en 1648 sous le nom de Saint-Gaon, cette chapelle disparut au XVII° siècle. Gond est l’un des 4 saints sous l’invocation desquels fut placée la confrérie fondée par le père Champion en 1637. Jadis, en 1236, s’élevait, à l’emplacement de la ferme de la Grélèe, une autre chapelle Saint-Jean-de-Gond, on en voyait encore les ruines à la fin du XIX° siècle.

 

Saint-Louis :

 

Dès 1104, l’abbaye de Molesme avait la plus grande partie de la côte de Tronchoy, qui a toujours donné les vins de première qualité des vignobles des Riceys. Il y fut établi le cellier de Saint-Louis, qui renfermait en outre du vendangeoir, une maison seigneuriale. A la fin du Moyen Age c’était une maison forte entourée de fossés. On y érigea, sous le nom de Saint-Louis, une chapelle qui lui donna son nom. A la Révolution, le fief fut vendu à Jean-Jacques Houet de Ricey-Bas en 1791 qui le vendit quelques années plus tard pour acheter le château de Ricey-Bas. Les bâtiments furent vendus par la suite, démolis et remplacés par le château actuel bâti en 1848. Mise en vente en 1798, elle ne trouva pas d’acquéreur et fut rendue à la fabrique au Concordat.

 

Saint-Clair (ou Sainte-Claire) :

 

Existait en 1771. Elle fut vendue à la fabrique en même temps que Saint-Sébastien. Pillée en partie, démolie après 1900, il ne restait plus rien à l’intérieur. En 1980, il y une restauration partielle, en particulier la toiture de laves.   

 

Saint-Jean (Ricey-Haute-Rive) :

 

Cette chapelle se trouvait entre les 2 piliers extérieurs du chœur de l’église de Ricey-Haute-Rive et fut détruite en 1861. C’était une chapelle « bénéficiale » (ces Eglises jouissent de certains privilèges qui ont leur fondement dans la munificence de leurs illustres Fondateurs). Au-dessus de la porte étaient sculptées les armes de France, martelées en 1792. Cette chapelle avait été construite en remplacement d’une chapelle plus ancienne détruite au XVII° siècle. On devait y dire la messe au moins une fois par mois.

 

Saint-Jacques (Ricey-Haute-Rive) :

 

A l’est de Ricey-Haute-Rive. Autour de cette chapelle se trouvait un cimetière où furent enterrés les habitants victimes de la peste en 1631. En 1948, la serrure de la porte a été démolie et pour empêcher le pillage et les destructions, il a été transporté ce qui s’y trouvait dans la chapelle des fonds-baptismaux de Ricey-Hauterive en 1949. Malheureusement, les bancs avaient déjà disparu. En 1850, elle était encore en bon état d’entretien.

 

Sainte-Sabine (Ricey-Bas) :

 

Se trouve à la sortie sud de Ricey-Bas. On s’y rendait en procession le second jour des rogations pour y chanter la messe en plein air. Chapelle intacte en 1949, la seule des 3 Riceys.

 

Saint-Antoine (Ricey-Bas) : 

 

A l’est, sur la route de Gyé. Les contrées de ce nom surtout lorsque, comme ici, s’y trouve une fontaine, sont en général considérées comme ayant offert un refuge aux personnes atteintes du mal des ardents ou du feu de Saint-Antoine.  C’est en ce lieu que se trouvait la maladrerie de Ricey-Bas, occupée en 1614 par une lépreuse. Vers 1850, elle fut transformée en grange et servit de chenil à la meute du château. Les statues qui l’ornaient furent transportées à Ricey-Bas où elles se trouvent encore dans les niches du grand portail. En 1874 la chapelle fut restaurée par M. et Mme Charles de Taisne (dont le fils est mon ami). On plaça à l’intérieur les statues de saint Antoine, saint Charles Borromée et de sainte Madeleine. On y admire les 2 bénitiers. Celui de droite appartient à la chapelle primitive. Une dernière messe y fut dite en 1939.   

 

Saint-Roch (Ricey-Bas) :

 

Bien antérieure à 1612 (première mention). En 1637, les Riceys étaient décimés par une épidémie de peste avec 300 décès cette année-là. Le père Champion, implorant le ciel pour la cessation de cette épidémie qui dévastait les Riceys depuis 1631, groupa sous le patronage de saint Roch, en une seule, les 3 confréries existant dans les 3 paroisses : Saint-Roch à Ricey-Bas, SaintGond à Ricey-Haute-Rive et Saint-Sébastien à Ricey-Haut. Il donna ainsi une nouvelle impulsion à la dévotion envers ce saint. La chapelle fut restaurée  à cette occasion. A la Révolution, elle fut achetée en 1797 par le sieur Chameroy et donnée par lui, en 1803, à la confrérie de Saint-Roch, à charge d’une messe haute à perpétuité pour lui et sa famille. Peu à peu la chapelle tomba en ruines. La nouvelle chapelle fut construite derrière l’ancienne et inaugurée en août 1867. Mme Monginet offrit la cloche qui surmonte le porche. Le chemin de croix a été mis en place en 1869, ainsi que la verrière principale représentant saint Roch. On célébrait à la chapelle la grand-messe, le jour de la fête de saint Roch, la fête de la Sainte-Croix et le premier jour des Rogations. En 1875 furent transférées dans cette chapelle les restes du père Champion. Au-dessus de la tombe fut élevé un monument représentant la chapelle primitive de Saint-Roch et le père Champion à genoux implorant le saint Bienfaiteur des Riceys.

 

Chapelle de L’Hermitage :

 

Dès 1612, il existait une chapelle à la lisière du bois de Thouan.

En 1632, le père Champion, prêtre ermite, releva les bâtiments, et contribua de ses deniers avec Nicolas Vignier, seigneur de Ricey-Bas, à la reconstruction de la chapelle où fut transféré le vocable de Notre-Dame-du-Prieuré-du-Fau. Le lundi de Pâques, des processions se rendaient des villages voisins à Notre-Dame-de-Thouan, selon une coutume déjà très ancienne. L’emplacement de l’ermitage est, en effet, à égale distance de Ricey, Balnot, Neuville, Gué et Courteron. A la Révolution, l’ermitage, bien ecclésiastique fut vendu en 1792. Les bâtiments tombaient en ruines. Les pierres furent enlevées et une vigne occupe l’emplacement.       

 

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