Aubois très célèbres



Nicolas Bourbon (l'Ancien)



Celui dont je vais parler, n’est plus connu aujourd’hui que de quelques littérateurs. Il l’aurait été davantage, s’il eut écrit en français et non en latin. Mais, de son temps, le secret de la belle poésie française n’était pas encore révélé.

 

Nicolas Bourbon dit «  l'ancien » pour le distinguer de son petit-neveu Nicolas Bourbon « le jeune », naît à  Vendeuvre-sur-Barse en 1503.

Il est le fils de Jean Bourbon, riche maître de forges.

 

Dès ses plus tendres années, Bourbon donne des marques d’une imagination ardente et féconde. Il a pour précepteur Jacques Toussaint, savant helléniste, né à Troyes.

 

A peine âgé de 14 ans, Bourbon fait un poème latin qu’il intitule « Ferraria » (la Forge). Cet opuscule offre de curieux détails sur les travaux des forgerons au XVI° siècle. L’auteur y énumère leurs divers emplois, et y fait de son père le plus touchant éloge. Dans ce poème « d’une belle et pure latinité », on remarque l’origine que Bourbon assigne au nom de Vendeuvre en ces vers : 

 

«Vendeuvre, d’où la Forge a pris son origine,

Est assis sur la Barse, au pied d’une colline,

Environnée de prés, loin de cette tour

Que bâtit le Vandale, y faisant son séjour :

Les écrits des anciens, les pages de l’histoire,

De ces faits reculés ont gardé la mémoire.

A ce peuple guerrier, Vendeuvre doit son nom.

La Forge est en ce lieu, conduite par Bourbon,

Des patrons le meilleur, le plus tendre des pères.

Dieu lui fasse pour moi des jours longs et prospères ! ».

 

Il publie en 1533 son premier recueil de poésies latines : Bagatells Nugae).

Il fait de longs voyages et de jolis vers qu’il adresse aux célébrités de son temps.

Il jouit de l’estime et de l’amitié de tous les grands personnages ses contemporains. Il est en rapports intimes avec Erasme, qui, dans ses lettres, le considère comme l’héritier de sa gloire.

Il est précepteur dans plusieurs grandes familles, dont celle du cardinal de Tournon. 

Il enseigne les humanités à Amiens, à Langres et à Troyes.

 

Bourbon fait un grand nombre d’épitaphes pleines de grâces et de poésies, gravées sur les tombeaux.

Bourbon était lié avec le spirituel Rabelais.

 

La réputation de Bourbon est telle, parmi les grands, que François 1er, qui se pique d’honorer les savants, l’admet à sa cour, et la charmante Marguerite de Valois, sœur du roi, le prie de diriger l’éducation de Jeanne d’Albret, sa fille, qui donna le jour à Henri IV. Bourbon s’acquitte dignement de cette fonction pendant plusieurs années, mais, fatigué du tumulte de la cour, voulant goûter encore des délices de la vie privée, il se retire à Candé, petite ville de l’Anjou, où il avait une maison.

 

Bourbon y décède en 1542 ou 1550.

Le nom de Nicolas Bourbon est donné au collège de Vendeuvre.

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