Marianne de la Liberté à la République.
L’apposition dans les mairies de la photographie officielle du président de la République et la présence du buste de la Marianne ne relèvent ni d’un texte législatif ou règlementaire, ni d’une règle coutumière reconnue par la jurisprudence.
Il est d’un usage courant et conforme à la tradition républicaine.
On trouve des statues ou des bustes de Marianne dans toutes les mairies.
L’image de La Marianne trouve son origine dans l’antiquité. Le bonnet phrygien est porté par les affranchis de l’Empire romain, esclaves auxquels leur maître a rendu la liberté et dont les descendants sont considérés de ce fait, comme citoyens de l’Empire.
En France, l’utilisation comme symbole de la Liberté, puis de la République, d’une femme drapée à l’antique portant un bonnet phrygien, trouve son origine à la fin du XVIII° siècle. A l’époque, l’antiquité romaine est très à la mode, et, quand la Révolution de 1789 éclate, c’est tout naturellement que Marianne, « Déesse » de la Liberté, arbore le bonnet phrygien sur une pique avant de le coiffer.
Un décret de 1792 impose que le sceau de l’Etat est changé et porte pour type la France sous les traits d’une femme, représentation allégorique, s’imposant pour représenter la nouvelle République.
Marianne provient de la contraction de Marie et Anne. Marianne était péjoratif pour les aristocrates, car Marianne représentait le peuple.
Mais Marianne a été choisie par les révolutionnaires car Marianne symbolise la « mère patrie », la mère nourricière qui protège les enfants de la République.
Marianne est le symbole de la République Française. Elle symbolise le Triomphe de la République. Elle représente la liberté, l’égalité et la fraternité, soit la devise de la France.
C’est en 1871, après la Commune, que les bustes vertueux, couverts de symboles et coiffés de la couronne civique apparaissent dans les mairies, en remplacement des bustes de Napoléon III.
En 1879, le bonnet phrygien, jugé séditieux jusqu’alors, coiffe notre Marianne.
Après l'affaire Dreyfus et l’arrivée des radicaux au pouvoir, la Marianne seins nus s'impose et la statue de la place de la Nation est ainsi modifiée avec les attributs révolutionnaires et un sein nu.
Sous la Troisième République, les statues et surtout les bustes de Marianne se multiplient dans les mairies.
Pendant la seconde guerre mondiale, « Marianne » est malmenée par l’occupant et par la milice. De nombreuses statues et bustes sont détruits.
En 1945, Marianne est consacrée par le Général de Gaulle.
Les modèles ayant servi aux représentations de Marianne sont nombreux et variés. Les artistes ayant réalisé les bustes de Marianne ont utilisé leur compagne, un modèle, une belle femme inconnue, des personnalités.
Des femmes célèbres ont prêté leurs traits à Marianne pour sculpter les bustes de la République : en 1970 : Brigitte Bardot, en 1978 : Mireille Mathieu, en 1985 : Catherine Deneuve, en 1989 : Inès de la Fressange, en 2000 : Laetitia Casta, en 2012 : Sophie Marceau.
Le dernier nouveau visage de Marianne a été dévoilé, le jeudi 19 juillet 2018, par Emmanuel Macron, lors d'une visite à Périgueux (Dordogne).
Aujourd’hui, « Marianne », devenue politique, symbolise la vraie démocratie et nous rassemble autour des principes républicains.
Bien entendu, les Mariannes sont représentées sur nos timbres poste.
Dans les communes de l’ancienne C.A.T., nous avons tous les modèles.
Je me suis permis de demander à la Secrétaire de Troyes Champagne Métropole qu’elle puisse faire un sondage auprès des communes de l’agglomération.
Je la remercie, mais elle n’a eu que très peu de réponse, pour la plupart, les Mairies ne connaissant pas qui était leur Marianne, ceci étant d’autant plus compréhensible que souvent, il s’agit d’inconnues.
Voici les réponses que j’ai pu obtenir :
Mairie de Troyes : anonyme par Poisson, Mairie de Saint André : Brigitte Bardot, Mairie de La Chapelle Saint-Luc : Catherine Deneuve, Mairie de Pont Sainte-Marie : anonyme par Jean-Antoine Injalbert, Mairie de Saint-Julien : anonyme par Théodore.
Merci aux municipalités auboises, qui me permettront de les citer avec le nom de leur Marianne.
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