C'est notre histoire



Un héros Troyen inconnu en 1814


Je vais vous parler d’un héros Troyen, sans doute ignoré de 99,99 % de nos concitoyens, afin de faire connaître son courage, son intrépidité, son sang-froid, son amour de la Patrie.

 

Nous sommes en mars 1814.

 

Le maire de Troyes Nicolas Piot de Courcelles, emploie souvent Meunier, trompette de la ville, dans des occasions difficiles et dangereuses.

Sachant les troupes ennemies près d’Arcis, il s’inquiète de savoir où se trouve l’armée française, et charge Meunier de découvrir si elle est éloignée.

Il accepte cette mission et découvre à Méry 4.000 hommes, à Nogent 6.000 et à Auxerre 8.000.

Pendant les 2 jours de son absence, la mairie a saisi des papiers très importants, qu’elle désire faire passer à l’Empereur.

Meunier fait son rapport au Maire, qui, très satisfait, lui demande s’il recommencerait une nouvelle course, malgré l’ennemi, ses camps, ses bivouacs à traverser.

Meunier accepte, cache le courrier sur lui, et promet de ne remettre ces dépêches qu’à l’Empereur.

Le maire lui rappelle que s’il est surpris, non seulement il sera tué, mais de nombreuses têtes tomberont dans la ville.

Il part à cheval, et près de Vendeuvre-sur-Barse, tombe sur un campement à nos couleurs nationales. On lui dit qu’il court un grand danger, et ne pourra réussir, l’ennemi tenant le pont de Dolancourt. Qu’il laisse ses dépêches sur place.

Il refuse, mais se rend compte qu’on lui a dit la vérité.

Le froid est vif, mais le temps est sec et l’eau peu haute. Il traverse l’Aube à cheval et arrive à Arsonval puis Bar-sur-Aube.

Il va demander au sous-préfet où se trouve Napoléon. On lui confirme à Doullevent, mais vu le danger, qu’il laisse ses lettres.

Notre fidèle estafette refuse. L’homme et le cheval se reposent et prennent quelque nourriture.

La nuit approche, mais il ne connaît pas le chemin. Il demande un guide sûr.

Chez le préfet il y a l’aide de camp du général Henriot qui l’emmène chez l’officier. On lui rappelle le danger et qu’il doit laisser ses lettres. Il refuse et demande simplement un guide pour ne pas s’égarer.

Devant l’insistance du général et de son aide de camp, Meunier soupçonne la trahison.

On lui donne un guide et ils partent à cheval. Ses soupçons se confirment, on doit le perdre ou le conduire à l’ennemi.

Pour l’intimider, il montre à son guide ses armes, et dit qu’il n’hésitera pas à lui brûler la cervelle.

Dans une ferme, il apprend qu’il est proche de Doullevent où se trouve bien l’Empereur.

 

Mais l’ennemi occupe le bois où son guide veut le faire passer.

Pris au piège, le malheureux supplie de le laisser partir. Meunier refuse et lui demande de le conduire au camp français, sinon il le tuera.

Arrivé aux avants postes, il ne veut remettre ses dépêches qu’à Napoléon.

Même refus au général qui commande le bivouac : " Mon ordre est de ne les remettre qu’à l’Empereur, et de ne les déposerai qu’entre ses mains ".

Il est alors conduit à l’appartement. Un mamelouk (son gorille) est couché en travers de la porte.

" Napoléon se repose-t-il ? "

" Oui "

" Sommeille-t-il ? "

" Non "

" Annoncez qu’un courrier envoyé par le Maire de Troyes a des dépêches importantes à lui remettre et qu’il ne veut s’en dessaisir qu’entre ses mains. "

On l’introduit.

 

L’Empereur pose quelques questions sur la situation à Troyes, surpris que Meunier puisse être arrivé jusqu’à lui sans être arrêté par l’ennemi.

Le Troyen lui fait le compte-rendu de la mission confiée par le Maire, et avant de se retirer, prie Sa Majesté de lui délivrer un récépissé justifiant l’acquis de sa mission.

 

Vous n’en avez que faire, demain vous partez avec nous pour Troyes et c’est moi qui rendrai compte de votre mission au Maire. "

Ils arrivent le lendemain à 10 h à Troyes.

 

Bravo, trompette Meunier ! 

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