La vie à Troyes



Gros accidents


 

 

 

 

24 décembre 1951, 9 h, 5 morts : un accident dramatique, dont le bilan est effroyable, se produit au pont du mail Dominique. Un camion d’un entrepreneur public venant d’Arcis-sur-Aube, avec 4 personnes à bord, à l’entrée étroite et dangereuse de ce pont provisoire, glisse sur une pellicule de gelée blanche. Le camion heurte de pont, la fragile balustrade cède et il bascule dans les eaux, les roues en l’air. La cabine n’est plus qu’un cercueil ! Un homme réussit à s’échapper, on ne sait comment. Les pompiers arrivent, le sortent hors de l’eau, et une ambulance le conduit promptement à l’hôpital. Hélas, il y succombe quelques instants après, victime d’une fracture du crâne. Un canot est mis à l’eau avec 2 sapeurs pompiers, qui fixent un câble d’acier à l’essieu du camion, qui est relié au cabestan du bulldozer de la ville qui vient d’arriver. On relève les vannes, pour permettre l’abaissement des eaux. Mais le courant entraîne la barque des 2 sauveteurs qui sont engloutis dans un flot à 5°. L’un, bon nageur, périra victime d’une congestion. Le second réussit à saisir le filet qu’on lui tend. Après une succession te tentatives infructueuses, ce n’est qu’à 13 h 30 que l’on parviendra à sortir de l’eau 1 cadavre, et à 15 h 30 un autre. Le corps du pompier ne sera retrouvé que le lendemain vers 22 h, et celui de la dernière victime, est introuvable.       

 

 

 

          18 décembre 1952 : le brasseur troyen M. Henniman, grand chasseur, qui était parti chasser le canard, se noie, sa barque s’étant renversée.

  

25 juin 1953 : Le football aubois, le football français sont en deuil : le footballeur troyen Antonio Abenoza tué sur la route avec sa fiancée.

 

          23 octobre 1955 : Paul Lafont, entraîneur joueur à l’U.S.A.C.R. Romilly, tué en voiture, près de Pouan.

 

 

          17 mars 1956 : M. Demussy vice-président du Conseil Général de l’Aube, tué dans un accident de la circulation boulevard Victor Hugo à Troyes.

 

 

          31 août 1956, 7 heures : 2 employés de l’entreprise Coffinet travaillent  sur un chantier, aux usines Lambretta, creusant une tranchée pour enterrer dans des terrains vagues, un câble à haute tension qu’installe l’E.D.F. Les terrassiers utilisent une barque longue de 2 m 50 et profonde d’1 mètre. A cet endroit, la Seine est large de 7 à 8 mètres, et les ouvriers ont tendu une corde entre entre 2 arbres plantés de part et d’autre des rives, et ils font avancer l’embarcation en s’accrochant à la corde. Après avoir chargé des rails d’un poids de 1.500 kg. A 1 m 50 de la berge, alors qu’un ouvrier venait de tirer la corde, la barque chavira. L’eau commença à passer par-dessus bord et déséquilibrés, les rails glissèrent, pesant de tout leur poids sur 2 ouvriers qui furent engloutis. Une heure plus tard, les pompiers repêchèrent 1 corps et 1 heure après le deuxième.    

 

 

          10 mars 1957 : l’athlète Pierre Voillequin a le visage fracassé par le marteau de l’international Husson au Parc des sports.

 

 

11 mars 1957 : 2 ouvriers de l’usine Michelin, travaillant dans une tranchée meurent ensevelis sous des tonnes de terre.

 

 

29 février 1958 : mort affreuse : à la Chocolaterie Jacquot, un ouvrier a la tête écrasée par le marteau électrique d’une machine à clouer.

 

 

18 janvier 1961 : vers 23 h 45, près de la distillerie de Buchères, une auto s’écrase contre l’arrière d’un camion en panne, et une deuxième voiture s’écrase contre la première. Bilan : 3 morts dont 2 Troyens : Jean Ruelle directeur de la quincaillerie Ruelle, très connu dans le scoutisme et le Club Alpin, qui était responsable de la colonie de vacances des Contamines-Montjoie et Marcel Bernard frigoriste.

 

 

16 janvier 1962 : le plongeur national troyen Tony Hervas et l’un de ses élèves Claude Dufour, périssent en explorant la Fosse-Dionne dont la légende dit que ce trou a été creusé en l’an 700, par un cavalier vêtu de noir et portant un panache rouge, qui plongea dans la fosse.

 

 

13 juin 1963 : on a frôlé une catastrophe au stade de l’Aube. Après un atterrissage manqué, un hélicoptère de l’Armée s’est disloqué. La queue de l’appareil a blessé un lycéen de 15 ans et la pale du rotor a atteint un maréchal des logis. Le pilote de l’appareil a été également blessé. 40 jeunes sportifs qui évoluaient sur le terrain, sont sortis miraculeusement indemnes de l’accident. C’était ce jeudi là, les épreuves sportives du B.E.P.C. au stade de l’Aube. 40 jeunes étaient en compétition et devaient évacuer la pelouse du stade à 16 heures. En effet, à 15 heures allait se dérouler sur ce même terrain, une grande fête militaire. En prévision de celle-ci, pilotes, mécaniciens, aviateurs répétaient. Les hélicoptères se trouvaient au milieu de la pelouse. Il était 15 h 45 lorsqu’au micro le speaker annonça : « Evacuez s’il vous plait, un hélicoptère de l’armée va manœuvrer ». L’appel hélas, ne fut pas entendu. L’appareil s’éleva dans les airs, le pilote essayant de poser son appareil sur le plateau  d’un camion situé à 20 mètres du lieu où évoluaient les lycéens. Mais l’appareil s’abattit, la pale du rotor accrocha le camion puis le sol, et l’appareil se disloqua. Les enfants et leurs moniteurs réussirent à se sauver, mais le dernier lycéen fut frappé par la queue de l’hélicoptère. Les 3 blessés furent rapidement installés dans un camion militaire qui fila vers l’hôpital des Hauts Clos. A 18 heures, le festival militaire commençait au stade de l’Aube devant 3.000 spectateurs ignorants du drame.

 

 

5 février 1965, 16 h 10 : à Saint-André-les-Vergers, des ouvriers travaillaient au fond d’une tranchée de 5 mètres qui n’était pas étayée, et brusquement la terre d’une paroi s’effondra ensevelissant 3 travailleurs entre 20 et 30 ans. Ils procédaient à l’installation du tout-à-l’égout pour le compte de la ville de Saint-André, juste derrière l’Hôtel de Ville. Le maire Georges Royer, rapidement prévenu accourut sur les lieux. Il déclara que s’apercevant que toutes les précautions n’avaient été prises, il avait adressé 3 lettres à ce sujet, à l’entreprise parisienne. D’autres ouvriers se précipitèrent, ne sachant pas combien d’hommes étaient ensevelis. Des bras et des jambes dépassaient du tas de terre, donc certains n’avaient pas été entraînés jusqu’au fond de la tranchée. 2 ouvriers commotionnés purent être remontés à la surface. L’ambulance les transporta aussitôt à l’hôpital. Après quoi la pelleteuse mécanique entra en action avec précaution afin de découvrir la troisième victime gisant vraisemblablement au fond de la tranchée. C’est alors qu’un des ouvriers participant au sauvetage crut entendre des cris étouffés. Le son de ces gémissements permit de situer l’endroit où se trouvait le  terrassier. Les sapeurs pompiers du Centre de secours de Sainte-Savine s’employèrent à remonter la terre. Il fallait faire vite et ne commettre cependant aucune imprudence qui pouvait tuer l’homme prisonnier. Finalement, la tête apparut, il était coincé jusqu’au cou et avait beaucoup de mal à respirer. Le sortir de là sans le blesser, représentait une tâche qui demanda beaucoup de prudence et dura près de 3 heures. 1 heure s’écoula avant que le tronc et 1 jambe n’apparaissent, l’autre jambe restant encore emprisonnée. La victime gardait son calme et guidait les sauveteurs. Dégager le corps de sa gangue de glaise ne fut pas une mince affaire. Au moment où le prisonnier fut arraché de sa prison, il poussa un hurlement de douleur. On le ligota dans les cordes que du haut les sauveteurs tirèrent pour le remonter. L’ambulance démarra aussitôt pour l’hôpital. Il s’en tira avec une fracture d’une jambe et de multiples contusions.

 

 

  13 juin 1965, 4 h 30 du matin : 6 étudiants et étudiantes de Troyes, Saint-André et Sainte-Savine avaient passé la soirée chez des amis à Saint-Lyé rentraient à Troyes. François Apostolidès (fils du docteur) conduisait. Au virage situé à l’extrémité de la rue Jules Ferry à La Chapelle-Saint-Luc, le véhicule quitta la chaussée, arracha la balise et vint s’écraser contre 3 arbres bordant le fossé, avant de se coucher et se remettre sur ses roues. Au cours de la terrible embardée, un jeune avait été éjecté et gisait sur la route, tandis que de la carrosserie disloquée s’élevaient des râles et des cris de douleur. En dépit de la rapidité des secours, le conducteur F. Apostolidès et Hervé Kasse décédaient durant leur transfert à l’hôpital. Les autres jeunes étaient gravement blessés : Anne Bemer atteinte d’une fracture du crâne était dans le coma, Alain Peutot souffrait d’un traumatisme crânien et d’une fracture de la colonne vertébrale et était transporté d’urgence à Nancy. Odile Jacques était également grièvement blessée. Seul, Daniel Fouche s’en sortait avec des blessures plus légères.

 


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