La Politique



Projet de Pierre-Nicolas Gerdy


Pierre Nicolas Gerdy
Pierre Nicolas Gerdy

 

Représentant de l’Aube à l’Assemblée Constituante, Pierre-Nicolas Gerdy lance un projet qui serait toujours d’actualité, mais que malheureusement aucun de nos politiques n’oserait présenter aujourd’hui ! ! !

Dans tout le cours de sa vie si riche, mais attristée par des injustices et par des actes de déloyauté, nous retrouvons Pierre Nicolas Gerdy avec une rigueur et une inflexibilité de principes qui ne se démentirent jamais. Il sera sacrifié plus d’une fois par des hommes plus préoccupés des intérêts de leurs protégés que soucieux de la gloire de la Faculté, mais il ne craindra pas de démasquer les fraudes et les complaisances coupables. Quant à son tour il sera chargé de juger, en revêtant la toge, il se dépouillera, à la porte de l’Ecole, de ses antipathies et de ses affections personnelles.

En 1848, le département tout entier le choisit au nombre de ses représentants, et il siège avec ses honorables collègues, MM. Delaporte, A. Gayot, Lignier, Millard, dans les rangs de la majorité qui soutient l’administration du général Cavaignac.

         Sa voix, brisée par la maladie, ne lui permet que rarement de prendre la parole à l’Assemblée de 900 membres, mais il lance un projet qui aurait été certainement adopté, si la Constituante avait accompli entièrement sa mission.

         Il avait remarqué qu’un des vices de nos mœurs, c’est la manie des fonctions publiques : chacun veut avoir sa part dans le budget, d’où cette armée de solliciteurs qui assiège toutes les administrations.

         Voulant à la fois, et débarrasser l’autorité d’importunités indiscrètes, et donner les places aux plus dignes, il propose, comme mode de recrutement des fonctionnaires, le concours avec des épreuves appropriées à la fonction, et des juges compétents.

         Ainsi, les chefs ne perdraient pas un temps précieux à écouter des protecteurs puissants, et les candidats conserveraient leur indépendance et leur dignité personnelle, ne devant leur place qu’au mérite, ils deviendraient les serviteurs du pays et non les créatures du ministre.

         Sans doute, le concours ne rendait pas toute injustice impossible, mais il la rendait plus difficile que tout autre mode de nomination.

         Gerdy voyait dans cette grande institution, un moyen de relever la moralité publique.

         Une commission, dont M. Mortimer-Ternaux fut rapporteur, formula ce projet de loi qui ne put être discuté par suite de la brusque retraite de l’Assemblée.

Gerdy considérait comme un devoir de flétrir hautement ceux qui manquaient à l‘honneur. « Ne nous étonnons donc point qu’il s’est aliéné ceux qui, sous ce rapport, ne sauraient se passer d’indulgence ».

 

J’ai écrit ce nouveau chapitre dimanche 26 janvier 2014, et déjà aujourd’hui mardi 28 janvier, vous en avez la confirmation dans les journaux de ce jour : « Le fils du ministre Le Drian, recruté comme chargé de mission à la présidence de la Société Nationale Immobilière, alors qu’il n’en a pas les compétences : c’est une fonction démesurée au regard du CV de l’intéressé ! ! »

 

 

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