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Amadis 1er Jamyn


Amadis 1er Jamyn (ou Jamin) est né à Chaource en 1540. C’est le fils de Claude-Nicolas Jamin et de Marie Chemelet.  Son père, prévôt de Chaource et Procureur général, a très certainement trouvé son prénom dans le roman de chevalerie « Amadis de Gaule » du portugais Vasco de Lobeira.

Amadis reçoit une éducation soignée, en tant que clerc du diocèse de Langres. Il est qualifié secrétaire et lecteur ordinaire de la chambre du roi, seigneur de Basly.

Disciple de Dorat, de Turnède et de Ronsard, il s’adonne de bonne heure à l’étude des anciens et à son goût pour la poésie. En 1564, les premiers vers que l’on cite de lui ont pour titre : « Stances à la Reine mère passant à Nogent-sur-Seine ». Il était alors page de Ronsard qui le forma à la poésie galante, aux belles manières et au fin langage. Vient ensuite l’« Ancien chant nuptial fait sur le mariage du Roi Charles IX et Elisabeth d’Autriche », en 1570. D’autres poésies qu’il réunit sous le titre d’« œuvres politiques du Roi de France », en 1575, le placent au rang des premiers auteurs de son époque. Elles furent réimprimées en 1577. Depuis quelques années, Amadis Jamyn s’occupait d’une œuvre vraiment sérieuse, qui devait mettre le sceau à sa réputation : sa traduction en vers de l’« Iliade » d’Homère. Ce travail avait été commencé par Hugues Salel, qui en avait fait les 11 premiers livres. Jamyn se les appropria en les retouchant et traduisit les 13 derniers en 1580. Le tout est intitulé : « Les XXIV livres de l’Iliade d’Homère, Prince des poètes Grecs, traduits en vers français, les XI premiers par Hugues Salel, abbé de Saint-Cheron , et les XIII derniers par Amadis Jamyn, tous les XXIV revus et corrigés par Amadis Jamyn, avec les 3 premiers livres d’Homère, plus une Table bien ample sur l’Iliade d’Homère ». Cet ouvrage avait paru une première fois en 1577, et Ronsard avait proclamé son admiration pour son élève dans une ode imprimée  en tête de la traduction de Jamyn. C’est dire de quelle estime était entourée l’œuvre de notre poète, dont le style est assurément plus naturel, plus facile, plus agréable que celui de Ronsard.

Durant les années 1569-1570, il quitte notre région pour rejoindre la Cour du roi où son nom, comme poète, s'affirmait déjà. Grâce à Ronsard, le roi Charles IX, puis Henri III, le retiennent comme lecteur ordinaire de la chambre du roi en 1571 et comme secrétaire du roi vers 1573. Il fréquente, sous Henri III, l'Académie du Palais, première « ébauche » d’une « Académie française ».

Au milieu des splendeurs de la Cour, Amadis Jamyn n’oublia pas son pays. Aux dernières pages de son volume de « Poésies », il prend chaudement la défense des Champenois contre le banal reproche de bonhomie et de moutonnerie qui leur est fait. Mais il se lasse de la cour et fait des séjours de plus en plus fréquents à Chaource surtout après la mort de Ronsard en 1585.

Plein de reconnaissance pour les lettres qui avaient fait sa réputation, il résolut de fonder dans sa ville natale un établissement destiné à l’instruction de la jeunesse. Il arriva donc à Chaource en 1584, et fit donation aux habitants d’une maison située dans cette petite ville, avec la destination d'en faire un collège « pour y enseigner et faire instruire les enfants de Chaource et autres lieux ». Le 15 mai 1591, voulant consolider la vocation de son collège, il laissa par testament une somme de 300 livres de rente, dont moitié pour la rétribution d’un « homme docte et capable pour tenir les écoles publiques », et moitié « pour la réparation des portes, ponts, pavés et murailles dudit Chaource et pour autres commodités et embellissement de ladite ville ».

Le collège fondé par Jamyn subsista jusqu’en 1789. On le reconstruisit vers 1860, sur les lieux mêmes qu’il occupait.  

Il décéda le 12 janvier 1593 et fut inhumé dans l’église paroissiale de Chaource.

Depuis 1993, l'actuel collège de Chaource porte son nom.

Une rue de Chaource porte également son nom.

Seigneur de Basly, Amadis eut trois frères : Claude, Procureur du Roi et Lieutenant général au bailliage de Chaource, Benjamin, poète et traducteur, secrétaire du Duc d'Alençon, et Gabriel, riche marchand.

 

RONSARD
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