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Baron Anatole Döé


Guillaume Döé vit à Troyes en 1580.

Il a 2 fils, dont Nicolas, receveur des décimes à Troyes, qui épouse en 1649 Jeanne Camusat.

Il est grand-père de Nicolas Döé receveur des domaines à Troyes, marié à Louise Le Roux.

Le fils de ce dernier, Anatole Döé, naît en 1863. Il se marie à Mademoiselle Bazile.

Il est créé baron par diplôme du roi de Naples.

         Il décède en mars 1913.

        

Lors de ses obsèques, le président de la Société Académique dit le 17 mars : « Retracer la vie de M. le baron Döé c’est vous montrer dans des situations diverses un caractère toujours égal à lui-même par les qualités les plus rares de l’intelligence, de l’honneur et du dévouement. Chez lui, l’homme fut toujours supérieur à la fonction, et quand l’heure lui a paru venue de quitter celle-ci, il l’a fait avec cette dignité calme qui révèle la solidité de ses principes, la sincérité des convictions, la sagesse de l’âme ».

          

         Aux jours néfastes d’une guerre mal préparée, alors que la diplomatie est réduite au silence et que le canon tonne à nos frontières, Monsieur le baron Döé court où le devoir l’appelle. Nommé commandant du 3° bataillon des Mobiles de l’Aube, il prend part avec eux à la défense de Paris assiégé.

         Le 12 octobre 1870, il est à l’affaire de Bagneux, où le 1er bataillon, au cours d’une lutte héroïque, perd son commandant et, où tant de nos concitoyens montrent un courage auquel s’est plu à rendre hommage le rapport du général de Vinoy. Pendant ce combat, le commandant Döé avec son bataillon et le 42° de ligne forme la réserve à La Baraque, en arrière de Châtillon. Après cinq heures de bataille, quand le général gouverneur ordonne la retraite, le 3° bataillon est appelé à le couvrir et, malgré un feu très vif de mousqueterie et d’artillerie de l’ennemi, la réserve, appuyée par le feu des forts, peut empêcher les Allemands de reprendre leurs positions offensives et assurer l’ordre et le calme de la retraite.

         Malheureusement, l’histoire du 3° bataillon des Mobiles de l’Aube, n’a pas été écrite, pour relater les diverses opérations militaires auxquelles a pris part le commandant du 3° bataillon des Mobiles de l’Aube.

         Hélas ! Tous ces combats, ceux du 30 novembre notamment, quelques brillants qu’en aient été les débuts, se sont toujours terminés par des retraites.

         La foi dans la solidité des masses profondes de la Garde nationale a manqué au général en chef et il n’a pas osé engager la grande bataille que tant de cœurs vaillants ont souhaité, mais dont le succès ne pouvait être assuré que par l’effort simultané de Paris et des armées de province. Bien des combats de détail ont été livrés sans résultats pratiques au point de vue de l’issue de la campagne, mais glorieux quand même et dans lesquels notre race, représentée par les meilleurs de ses enfants, a témoigné de sa vaillance au combat, de son endurance et de son esprit de sacrifice. Les anciens officiers du 3° bataillon ont dit ce que fut leur commandant, la valeur et le dévouement dont il a laissé le vivant souvenir.

        

Enfin, M. Döé pense que le temps est venu pour lui de renoncer à la politique active et de se consacrer à des œuvres peut-être moins brillantes, mais non moins fécondes. Il dépose l’épée pour prendre en main la charrue.

         Dirigeant une culture importante de 400 hectares, il fait partie de cette pléiade de propriétaires avisés et instruits, qui ont travaillé dans notre département au développement de l’Agriculture. Apportant dans ces nouveaux travaux les qualités dont il a fait preuve dans toutes les situations et un esprit pratique auquel rendent hommage ses collègues de la Société Académique, il  contribue pour une large part aux progrès introduits dans nos procédés de culture. Il s’intéresse particulièrement à l’élevage des chevaux, et après avoir organisé avec le maire M. Argence la Société des Courses, il est le président de la Société d’encouragement pour l’amélioration, de la race chevaline dans l’Aube.

            Il entre à la Société Académique en 1890. 

          En terminant son éloge lors de la cérémonie de ses obsèques, le Président de la Société Académique dit : « J’adresse un suprême hommage à l’homme de bien, à l’homme d’honneur, de science et de dévouement que fut M. le baron Anatole Döé ».      

 

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