Religion




Prieuré de Clairlieu


         Clairlieu (Clarue locus) était autrefois un prieuré de l’ordre des Bernardins.

 

         Il fut fondé en 1197, sous le titre de l’Annonciation, par le frère Viard, convers de la chartreuse de Ligny, et instituteur du Val-des-Choux, au diocèse de Langres.

 

         Les richesses de ce prieuré venaient en grande partie de la munificence des comtes de Champagne.

 

         En 1522, il y avait à Clairlieu 45 moines.

 

Ils étaient en partie seigneurs de Pâlis.

 

Les rues du Bois (rue Général de Gaulle) et des Filles (rue Jaillant-Deschainets), à Troyes, leur appartenaient.

 

         L’évêque était seul seigneur majeur de cette maison.

 

         Le prieuré fut détruit pendant les guerres civiles.

 

         On cite à ce sujet une vieille tradition : du temps des guerres à jamais déplorables de la Ligue, 5 chevaliers, membres de la maison seigneuriale de Saint-Phal, revenaient d’une expédition.

 

Ils demandèrent l’hospitalité aux moines de Clairlieu.

 

A ce qu’il paraîtrait, le fanatisme de l’époque aurait pénétré dans ce cloître isolé.

 

Le lendemain, les 5 chevaliers étaient assassinés !

 

La vengeance de ce meurtre fut, dit-on, la dévastation du couvent, qui fut mis à feu et à sang.

 

         Le prieuré de Clairlieu, ainsi que l’église, furent réparés en 1728, et il n’y eut plus qu’un corps de logis habité par 5 moines.

 

Le dernier prieur était Viesse. Il fixa sa résidence à Châtillon-sur-Seine, où il resta jusqu’en 1790.

 

         Le dernier moine, qui s’appelait frère Pacôme, se retira au Val-des-Choux, où il est mort.

 

         En 1742, Mgr Poncet de la Rivière, évêque de Troyes, dispersa les religieux, et le prieuré fut mis en commande à la nomination royale.

 

         Le dernier corps de logis se composait de 11 pièces ayant étage au-dessus. La cuisine était en bas, et à côté une vaste salle qui servait de réfectoire. Elle servit ensuite d’écurie aux chevaux.

 

         En 1792, elle devint la propriété de M. Jean-Baptiste Odot, qui en était le fermier auparavant. A sa mort, elle fut partagée entre ses enfants et petits enfants, et forma 3 habitations séparées, appartenant à André et Isidore Odot, ses enfants, et Mme Simonnet, sa fille.

 

Les maisons construites par André Odot et Simonnet datent d’environ 1850.

 

Celle occupée par Isidore Odot représente seule l’ancien couvent.

 

Le bâtiment était construit en pierres dures, les murs avaient 1 mètre d’épaisseur.

 

Le prieuré avait primitivement 15 mètres de hauteur et 25 mètres de largeur.

 

Dans la partie supérieure se trouvait un certain nombre de cellules éclairées par 14 fenêtres.

 

Tout a disparu.

 

Les chambranles sont en chêne sculpté et ornés de guirlandes et de chimères. Au-dessus du chambranle sont de petites niches veuves de leurs statues.

 

Au moment de la Révolution, la chapelle avait 16 mètres et était dédiée à la sainte Vierge, dont la fête était le 25 mars.

 

Des statues qui ornaient la chapelle, 2 seulement sont restées : une sainte Vierge (au-dessus de la porte principale) et une sainte Agathe, maintenant dans l’église de Pâlis, au-dessus des fonts baptismaux.

 

La chapelle était le but d’un pèlerinage.

 

Elle était fréquentée aux fêtes de la Vierge, par des malades de toutes sortes, notamment par les épileptiques.

 

J’ai rédigé ce chapitre d’après des notes de M. Labranche, curé de Pâlis, et Delécole, ancien desservant de Pâlis, muté à Saint-Germain-lès-Troyes.

 

Ces écrits datent de 1853.   

 


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