Anecdotes



Celà s'est passé un...


Depuis les origines de la cité des Tricasses, il s’est passé chaque jour quelque chose à Troyes et dans l’Aube.

Donnez une date, et je vous ferai connaître cet événement. (Tricasses signifiait dans l'ancien celtique, très forts, très braves... J'ai lu que que dans les anciens temps," Tricasses indique un peuple trois fois prudent, trois fois rusé... Lorsque les Romains commencèrent à les connaître, leurs précautions, leur défiance, leur manière d'agir avec l'empereur Julien, les autorisaient ou confirmaient dans ces idées..." )

 

Exemples :

Au mois d’ août 273, l’empereur romain Aurélien, fondateur de la religion du Soleil, vient à Troyes avec une nombreuse armée, pour y arrêter les progrès du christianisme. C’est à cette époque, qu’il fait périr Claudien, sainte Jule et vingt de leurs compagnons.

 

        Le 1er février 1130, Hatton évêque de Troyes, est atteint d’une maladie dangereuse, dont les symptômes sont si fâcheux (comme il est dit à l’époque), que les médecins n’y trouvent aucun remède. Bien entendu, cette nouvelle jette tous les diocésains et surtout les pauvres dans la plus vive émotion. Le prélat, voyant que l’heure de sa mort approche, fait vendre ses meubles, et en distribue l’argent aux pauvres. Mais bientôt, sa santé se rétablit, et sa guérison est regardée comme miraculeuse, même par saint Bernard (fondateur de l’Abbaye de Clairvaux) qui lui écrit une lettre « où il lui donne les louanges les plus magnifiques, de ce que, par sa pauvreté volontaire, il a mérité que Dieu le renvoyât à la vie Le titre de pauvreté est noble, et il vous rend plus illustre que les trésors des rois. Job est loué pour avoir souffert patiemment, comment ne louerons-nous pas un évêque qui s’est privé volontairement de ses biens et les a distribués avec générosité ?... La justice vaut infiniment mieux que tous les trésors; les uns ne remplissent qu’un coffre fort, mais celle-là remplit l’âme... »

  

Le 4 septembre 1261, Jacques Pantaléon, né à Troyes en 1200, est élevé sur la chaire de Saint Pierre, 181° pape, sous le nom d’Urbain IV. C’est ce troyen qui en février 1263 ajoute un jour à l'Ave Maria : " Jésus, le fruit de vos entrailles est béni".

 

Le 8 février 1390, Troyes reçoit Valentine de Milan, accompagnée de son mari, Louis, duc de Touraine. Ils se rendent en Lombardie. Ces deux nobles font une entrée solennelle, précédés de quatre ménétriers, tandis qu’un prêtre et un certain nombre de chapelains jouent de l’orgue dans les carrefours, à leur passage. La foule se porte à leur rencontre. Les bourgeoises sont reçues par la duchesse, et, après la réception, on danse. La ville fait les frais des rafraîchissements, soit dix-huit pintes de vin et deux cents poires. Le présent offert à la belle duchesse se compose de dix-huit pièces de toile de lin fin, de deux queues de vin, de douze grands brochets, de vingt-cinq carpes et d’un même nombre de brèmes et de fromages de première qualité.

 

Le 28 janvier 1432 , les Anglais se sont emparés de Pont sur Seine. Le Conseil de Troyes convoque le lendemain, les habitants, et, devant 108 présents, il est décidé que l’on emploie ses ressources à chasser les Anglais de cette ville. On prépare de l’artillerie des munitions de guerre et des boucliers, afin d’y établir un siège. Puis, il est décidé de lever quatre hommes par  sixaine, pour les diriger aussitôt sur la ville de Pont.

  

Le 3 janvier 1497  , est terminée la reconstruction, place de  l’Hôtel de Ville, de la Belle-Croix, monument célèbre au Moyen Age. Aussitôt, elle obtient la réputation de miracles, et les pèlerins affluent bientôt en grand nombre.

  

En 1526, 25 février, le conseil de ville décide que les rues de Troyes seront élargies et espacées et que l’on ne bâtira pas de maisons à moins de quarante pieds de distance des murailles...

 

 

 

Le  5 février 1530, la ville de Troyes condamne un  habitant  qui prostitue sa femme, et l’acquéreur Benoît Gaupin qui vend sa femme à son cousin Nicolas, pour la somme de 100 écus d’or " pour la prendre pendant 8 jours à l’essai". 

 

        Les Troyens se plaignant de l‘insécurité, avec chaque jour des menaces et violences dans la rue, le  17 février 1530, le Conseil de ville forme une commission de six bourgeois et de six ecclésiastiques, pour prendre soin des pauvres et faire exécuter les ordonnances municipales.

Par exemple:

  •  Les compagnons, les mauvais garçons et les saouls qui mendient, se retireront auprès des maîtres de leur métier pour travailler.
  • Les pauvres et les mendiants ne s’assembleront pas plus de deux ou trois, sous peine d’être flagellés et battus dans les carrefours de la ville, de la main même de l’exécuteur de la haute justice.
  • Pour éviter les pilleries et les larcins qui, chaque jour, se font au marché au blé par un tas de pauvres gens, bélistres et bélistrières (ce sont les gueux, les clochards de l‘époque), qui dérobent le blé dans les sacs des laboureurs, ils seront battus de verges et fouettés sur place même du marché. 
  • Il sera fait guet en ville de jour et de nuit, et à chaque maison seront placées des chandelles qui brûleront de 8 heures du soir jusqu’à 4 heures du matin. - il est interdit à tout habitant de sortir après neuf heures embastonnés (c’est-à-dire munis d’armes; les armes à feu étant alors appelées bâtons à feu), s’il n’est de guet etc...  

 

Le  25 mars 1563, la maison de siège présidial de la ville, est pillée et saccagée par le menu peuple. Il y a alors plusieurs calvinistes dans les prisons. Les soldats, emportés par le fanatisme, forcent ces prisons et massacrent, à peu près à la même heure, 4 ou 5 de ces malheureux.

 Jean de Mesgrigny, président du bailliage...

 

 

       Le 21 février 1590, le maire de Troyes, Nicolas de Hault se demande, s’il peut faire travailler les chômeurs pour des travaux municipaux, afin qu’ils puissent nourrir leurs femmes et leurs enfants (les empêchant de voler). Mais pour cela il lui faut un budget, et où trouver les deniers sans lesquels il ne peut rien faire? Le conseil décide tout d’abord de doubler l’aumône, et prie Messieurs du Clergé de participer à hauteur de deux mil écus.

 

Le 13 février 1630, le roi Louis XIII écrit aux Troyens pour leur annoncer son projet de venir dans leur ville. Il demande qu’il soit procédé à la réparation des chemins de Paris à Troyes et aux abords de notre ville, et qu’il soit construit un pont en bois avec garde-fous, en face du moulin de la Pielle, suffisant pour y passer un carrosse. Le Conseil de ville fait exécuter les ordres du roi.

 

Alors qu’il se promène sur un mail de la ville, M. Denis, prévôt de Troyes, est tué le 10 février 1667, par le fils du propriétaire de l’Écu de Bourgogne. Quelques jours après, l’assassin est arrêté, jugé et rompu sur la place du Marché au Blé, juste en face la maison de son père. Son frère (qui était avec lui lors de l’assassinat), assiste à cette exécution. Il y avait également un autre témoin de ce meurtre. Ce dernier épouse la veuve du prévôt. Quelques années plus tard, il retrouve le frère du meurtrier, l’invite à souper chez lui, et, à la fin du repas, l’égorge et le met dans une voiture de fumier qu’il envoie par un de ses valets vider dans un bois du côté de Messon. Le corps est retrouvé, et dans une de ses poches, une lettre indique son identité ainsi que celle de celui qui l’a tué, mais qui a pris la fuite. La justice fait afficher que toute personne doit arrêter ce personnage, si l’occasion se présente. Un domestique de M. Gilbert, chantre de Saint-Étienne se trouve un jour, juste devant l’assassin et veut l’arrêter. Mais l’autre s’enfuit, et il le tue d’un coup de fusil.

Le 21 avril 1684, la faim est si grande que la population soulevée, pille le marché au pain et les boutiques de boulangers.

Monseigneur Bouthiller de Chavigny, évêque de Troyes, donne en février 1705, un nouveau catéchisme, pour remplacer celui de Monseigneur Malier, dont les exemplaires étaient devenus rares et le langage suranné. Ce catéchisme très estimé, est considéré à l’époque, en France, comme le seul, le plus à la portée des enfants.

 

A quatre heures de l’après-midi, le 16 février 1717, le feu prend au collège de Troyes, et détruit le bâtiment et les chambres où sont toutes les classes des humanités depuis la rhétorique jusqu’à la sixième, si bien qu’il n’est plus possible aux pères de l’Oratoire de continuer à enseigner leurs élèves.

         

   Le 28 mars 1803, une loi du crée des pièces de 5, 2, 1, 0,50 et 0,25 franc, et frappe des pièces d’or de 20 et 40 francs. Les Troyens ont du mal à s’y habituer, et regrettent la vieille monnaie duodécimale, avec des sous de douze deniers et des livres tournois de 240 deniers (un peu comme l’euro aujourd’hui). 

  

            Le lundi 29 pluviose an XIII, c’est-à-dire le 19 février 1804, le maire arrête le règlement qui fixe le statut des boudoirs, appelés maintenant « Maisons de tolérance ». Cela implique qu’elles ne peuvent fonctionner qu’avec une autorisation délivrée par la police. Ainsi les filles publiques seront surveillées, et en conséquence, les contagions vénériennes seront limitées.

 

Le 7 février 1814, entre sept et huit heures du matin, l’ennemi s’empare du faubourg Saint-Jacques, le pille de fond en comble, et surtout la maison du second adjoint M. Deburre, une des plus aisées. A 10 heures, un piquet de cavalerie se présente à la porte Saint-Jacques et, au nom des trois princes alliés, somme le commandant du poste de l’ouvrir. Celui-ci répond qu’il n’obtempère qu’aux ordres du maire. L’ennemi tire alors un coup de canon sur la ville, puis un second. Le maire, Nicolas Piot de Courcelles, ordonne alors d’ouvrir la porte. Le prince de Wurtemberg qui commande le détachement, se fait conduire à son bureau, et lui reproche de ne pas lui avoir présenté lui-même les clés de la ville; puis il force le premier magistrat à frapper la ville de réquisitions de toute nature.

 

Le 18 mars 1891, la municipalité et la Chambre de Commerce avancent chacune la moitié des fonds, pour réaliser la première liaison téléphonique Troyes-Paris. 

 

A partir du vendredi 16 février 1900, une longue grève générale commencée dans la bonneterie, s’étend à tous les corps de métiers, et entraîne des revendications contre l’injustice des rémunérations trop variables. Dès le lendemain, le maire Louis Mony autorise une quête en faveur des 10 000 grévistes.

  

            Le conseil municipal, présidé par Armand-Célestin Michel, installe à la Bourse du Travail, le 17 février 1918, une épicerie pour les gens les  plus démunis.

 

          La première braderie troyenne est organisée par la Tribune  de l’aube les 22 et 23 septembre 1928. Ce fut une manifestation populaire sans précédent. Une foule nombreuse accourt de départements même très éloignés, curieuse de voir cette nouveauté. De plus, des concerts sont donnés par 6 sociétés de musique, et un superbe feu d’artifice tiré. De très belles décorations publiques augmentent l’attrait de cette formidable manifestation commerciale. 

 

D’importantes manifestations ont lieu à Troyes le lundi 12 février 1934, dont j’ai personnellement été le témoin. L’origine ? L’affaire Stavisky dont l’escroquerie rejaillit sur le régime. Il a longtemps bénéficié de l’indulgence des magistrats, malgré les plaintes déposées contre lui, et du soutien d’hommes politiques. 

 

Le 12 juin 1940, au lendemain du bombardement de Pont-Sainte-Marie, dont les nombreuses victimes ont été transportées à l’hôpital de Troyes, le maire René Plard, fait placarder une affiche demandant à la population de garder son sang-froid, ayant une entière confiance dans nos armées et dans le destin de la France.

 

Le jeudi 13 juin 1940, un nombre impressionnant de blessés civils (victimes des bombardements de la Marne et d’un train de réfugiés), et militaires (venant directement de la ligne de feu), arrivent à l’Hôtel-Dieu. De nombreuses familles de Troyes, ayant des voitures automobiles, quittent la ville.

 

Le 1er juillet 1946, une nouvelle ligne d’autobus est créée, pour  desservir Saint-Julien-les Villas.

 

  Le 7 février 1951, le conseil municipal, présidé par le Maire Henri Terré, se fait l’interprète de l’émotion de la population troyenne, qui s’étonne de la différence importante qui existe dans le prix du pain entre les différents départements, interpelle le gouvernement: « il est difficilement concevable que le prix du pain soit fixé à Paris à 35 francs le kilo, alors qu’il atteint 42 francs dans l’Aube », dit-il.

 

Lors de la réunion du conseil municipal du 16 février 1964, un conseiller interpelle le maire, protestant contre la projection à l’Alhambra, du film Les danseuses du désir, et demande qu’il soit interdit. Il indique qu’il faut faire de même avec le film Le blé en herbe, qui doit être projeté au cinéma Le Paris. Le maire Henri Terré ne peut prendre un arrêté d’interdiction, puisque ces films ont reçu le visa de la commission nationale, et que l’ordre public n’a pas été troublé. Lors de ces projections, nos cinémas ont fait leurs plus belles recettes !!

 

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