Religion



Le Saint Suaire dans l'Aube


Une nouvelle fois, c'est à un aubois, Geoffroy 1er de Charny, seigneur de Lirey, que nous devons cette histoire !

 

400 scientifiques, experts de la NASA, ont travaillé dans leurs laboratoires entre 1976 et 1980 à raison de 150.000 heures d'analyse en spectrométrie par fluorescence sous rayon X, radiographie par infra-rouge, spectroscopie sous ultra-violet, technologie de renforcement d'image par ordinateur, macroscopes..., sans compter 100.000 heures supplémentaires d'analyses micro-chimiques ! !

 

L'analyse la plus connue fut celle du programme de décodage ordinateur appelé V.P.8. analyser, grâce auquel on peut lire les photographies prises par des sondes sur Vénus ou sur Mars, et reproduire en relief le paysage représenté. Appliqué au Suaire, il donna un résultat totalement inattendu : le relief était restitué en creux, ce qui prouvait sans contestation possible que l'origine de la lumière qui imprima l'image venait de l'intérieur du cadavre, et cela d'une manière uniforme dans tout le corps, et enfin avec des caractéristiques thermiques inconnues de nous...

 

A Rome en juin 1993 un grand nombre des spécialistes de la Sindonologie (ou science du suaire) venus de 18 pays différents, a unanimement, formellement, et pour la première fois, " pris acte du fait que… au vu des résultats déjà acquis, elle ne peut que conclure : l'homme du Linceul ne peut pas ne pas être Jésus de Nazareth ".

 

         En 1353, Geoffroy 1er de Charny, seigneur de Lirey (Aube), qui s’illustre plusieurs fois au service de Philippe VI, puis de Jean le Bon, fonde une collégiale de six chanoines et leur confie une relique insigne, qui, dit-il est un don qu’il a reçu lors de sa participation à la croisade de 1345 (il décède à la bataille de Poitiers en 1356) : " un linceul ou suaire sur lequel on voyait imprimée l’image du Christ Sauveur ".

        

Aussitôt, on expose la relique aux jours de fête, et les foules se pressent pour la vénérer.

Pour l’évêque de Troyes Henri de Poitiers, cette dévotion est de l’idolâtrie.

 

Geoffroy II de Charny (fils de Geoffroy 1er) s’adresse directement au légat du pape, qui autorise d’exposer l’image du Saint Suaire. Les pèlerins affluent de nouveau à Lirey.

 

Notre évêque Pierre d’Arcis interdit aux curés et prédicateurs de parler de l’image du Saint Suaire. Le doyen de Lirey en appelle au pape Clément VII (neveu de la veuve de Geoffroy 1er), qui confirme l’autorisation donnée par son légat et impose à notre évêque " un silence perpétuel sur cette question ".

 

A la mort de Geoffroy II en 1398, sa fille Marguerite de Charny, seule héritière, met le Saint Suaire et les joyaux de l’église de Lirey, à l’abri dans le château de son mari près de Besançon.

Devenue veuve, les chanoines de Lirey lui réclament leur bien.

En excellentes relations avec la famille de Savoie, elle leur confie en 1453 le Saint Suaire.

L’officialité de Besançon condamne Marguerite à la restitution sous peine d’excommunication.

Elle décède en 1460, et en 1465, le duc de Savoie accorde aux chanoines en compensation de leur renonciation, " une rente à perpétuité de 50 francs d’or ".

 

C’est ainsi que le Saint Suaire devient propriété de la famille de Savoie qui le conserve à Chambéry, puis à Turin, où il se trouve toujours.

 

Il est exposé dans la cathédrale de la ville, et accueille des millions de visiteurs, pèlerins, princes, rois… Le pape Benoît XVI a vénéré cette relique.

 

Le Saint Suaire est un grand drap de lin de 4,41 mètres de long sur 1,13 mètres de large contenant l'image du corps d'un homme torturé et flagellé avant d'être crucifié.

Le contact du drap avec le corps nu provoqua des empreintes d'un brun plus foncé, suivant la pression plus ou moins grande. L'agent actif de cette impression aurait été la sueur alcaline, qui rendit en vapeurs ammoniacales ce qu'elle avait reçu en urée exsudée. Le corps du Christ, enduit d'aromates, poisseux de sueurs multiples, se décalqua en quelque sorte sur le tissu imprégné d'huile et d'aloès.

C'est donc une photographie en noir, c'est-à-dire négative, qui resta sur le linge.

         Les taches de sang au contraire et les autres liquides séreux du corps produisirent des taches positives. 

  

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