Aubois très célèbres



Augustin I Hériot, fondateur du Louvre


Auguste Hériot
Auguste Hériot

          Un grand magasin, « Le Louvre »,      connut une réussite éclatante.

 

Qui savait que notre Aubois, était un des fondateurs et directeur des Grands Magasins du Louvre, et qu’ Emile Zola, dans son beau et célèbre roman « Au bonheur des Dames », parlait de lui, alors employé à « La ville de Paris » ?

 

Hériot est un des plus vieux noms d’Essoyes.

 

Auguste, Olympe et Virginie sont trois personnalités hors du commun, qui ont illustré de façon singulière Essoyes.

 

Zola représente Auguste I Hériot sous les traits plutôt sympathiques d’Octave Mouret, un des deux principaux personnages. Il peint de cette forte personnalité un portrait exact, riche en couleurs.

 

         Nicolas Hériot, cloutier, puis marchand à  Essoyes en 1750, eut un fils Nicolas, vigneron à Essoyes, qui eut un fils Nicolas (1762-1845, qui fut pendant la Révolution membre de la Société populaire d’Essoyes) marchand puis propriétaire à Essoyes, qui eut un fils Claude (1802-1855) marchand de vins à Saint-Mandé, qui eut avec Virginie Bertrand (1808-1879, fille de Catherine Galley, sœur de Pierre Galley, trisaïeul de Robert Galley ancien maire de Troyes), un fils Charles Auguste un des fondateurs et directeur des Grands Magasins du Louvre.

 

Charles Auguste Hériot nait à Essoyes, le 2 mars 1826.

 

Nature riche, respirant la santé et la joie de vivre, il amassa, comme en se jouant, une fortune considérable.

 

 Les Pereire, en perçant la rue de Rivoli, sont à l’origine du « Louvre ». Mais la réussite du magasin est due à notre Hériot qui sut y attirer la clientèle féminine.

 

« Le Louvre » a été créé par les frères Pereire (la société immobilière), au moment de l’ouverture de la rue de Rivoli, en 1855.

 

1855 est la date de la première Exposition Universelle en France.

 

M. Hériot qui venait d’Essoyes, était alors employé à « La Ville de Paris », comme Zola l’a écrit.

 

M. Chauchard était commis au « Pauvre Diable », lorsqu’il fit la connaissance d’une Madame Delahaye, maîtresse d’un Anglais, qui était bien avec les Pereire. Elle le recommanda, ainsi qu’Hériot, et ce fut ainsi que les Pereire les commanditèrent au moment où ils faisaient la rue de Rivoli.

 

Chauchard, était très galant et Hériot était également très coureur.

 

Dans maints passages  d’« Au bonheur de Dames », on sent une lutte sourde qui éclate entre Mouret (Hériot) et Bourdoncle (Chauchard). Ils s’étaient distribué la surveillance, la direction des comptoirs.

 

Hériot était la grande intelligence. Il dominait. Tempérament peloteur, se faisant raconter tout ce qui se passait, chargeant Chauchard de mettre à la porte (il en va de même « Au bonheur des Dames »).

 

Tous deux, faisaient largement la noce, ils passaient la nuit, mais Hériot était là à 7 h ½ quand même, tandis que Chauchard arrivait plus tard.

 

En 1865, les Grands Magasins du Louvre réalisent 15 millions de ventes, pour 41 millions dix ans plus tard. Ils emploient alors 2 400 personnes.

 

L'affaire est un succès, les associés s'enrichissent, Chauchard et Hériot deviennent extrêmement riches.

 

En 1875, ils sont en mesure de racheter l'ensemble de l'immeuble.

 

La dynastie Hériot est née.

 

Hériot, était redouté, politiquement très fort.

 

Il vivait maritalement avec la première de la confection, Madame Canivet. Malade, logeant en face des Magasins. Il y allait déjeuner.

 

En outre, il avait mis une petite de la confection dans ses meubles, un hôtel, au Boulevard Haussmann, en avait un enfant, mort en 1871, et il finit par lui laisser 25.000 francs de rente viagère, en 1876. Il avait connu Madame Canivet à « La Ville de Paris », où ils étaient commis tous les deux. Elle lui avait même prêté de l’argent.     

 

En 1874, Auguste Hériot fait l'acquisition au Vésinet de l'ancienne demeure de Rosine Stoltz (1815-1903) cantatrice distinguée, attachée à l'Opéra de Paris, la Villa Stoltz, avenue Georges Clemenceau.

 

Il  décède célibataire le 28 mars 1879 à Paris.

 

Il laissa sa fortune : « pour un quart à réserve à sa mère et son frère Olympe Hériot (1833-1899) pour les trois autres quarts ».

 

Ce dernier, né le 5 juin 1833 à Essoyes, embrassa la carrière des armes. Il était commandant, fit la campagne de Rome, la guerre de 1870 dans le corps d’armée de Mac-Mahon, fut fait prisonnier après la reddition de Strasbourg, puis démissionna en 1881, et fonda en 1884, l’Ecole militaire enfantine Hériot, orphelinat de 160 orphelins, âgés de 5 à 13 ans, dans le beau château de famille de La Boissière, au Vésinet,  acheté en 1879.

 

Il était propriétaire du château d’Essoyes (acheté en août 1890 au prix de 40.000 F) qu’il agrandit.

 

Il fut élu le 15 mai 1892, maire d’Essoyes, et le 12 février 1893, conseiller général d’Essoyes.

 

Il décéda au château de La Boissière le 22 juillet 1899.

 

OLYMPE HERIOT
OLYMPE HERIOT
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