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Frères prêcheurs, Dominicains


Le concile de Latran autorise, en 1215, des ordres nouveaux, dont un ordre catholique né sous l’impulsion de saint Dominique. Il appartient, comme l'ordre des Frères mineurs, à la catégorie des ordres mendiants.

Les dominicains sont des religieux mais pas des moines : ils ont la particularité de ne prononcer qu'un seul vœu, celui d'obéissance, dans les mains du maître de l'ordre, les vœux de pauvreté et de chasteté étant implicitement inclus. Ils ne font, par contre, pas vœu de stabilité comme les moines. Ils vivent dans des couvents et non dans des monastères. Leur vocation est de prêcher.

Ils portent un habit de couleur blanche, composé de trois pièces : une tunique serrée par une ceinture de cuir, un scapulaire (pièce de tissu sans manches, reposant sur les épaules), un capuce (pièce de tissu reposant sur les épaules : il couvre le thorax jusqu'au sternum et les bras jusqu'aux coudes, et se termine en pointe dans le dos. Il comprend en outre une capuche).

 

L’établissement des frères Prêcheurs ou Dominicains, plus connus à Troyes, sous le nom de Jacobins, est le plus ancien de l’ordre de saint Dominique, qui est approuvé en 1216, par le pape Honorius III.

 

Avant de partir pour son voyage en Terre-Sainte, Thibaut le Posthume, comte de Champagne, demande au fougueux saint Dominique quelques uns de ses religieux, pour les établir dans la ville de Troyes, en juin 1232.

Il choisit à cet effet l’emplacement d’une ancienne chapelle de Saint-Paul, ce qui explique que ces religieux sont pendant un assez long temps appelés Frères de Saint-Paul. Ce terrain est situé en bordure du rû Cordé, derrière le jardin de l’abbaye Notre-Dame aux Nonnains.

 

En 1317, le roi de France Philippe le Long, donne un canal de la Seine avec quelques maisons de tanneurs, pour augmenter le terrain du couvent.

 

Une maison est bâtie pour cent religieux, et l’on remarque qu’il n’y en a jamais eu moins pendant quatre siècles.

 

C’est par les soins des Jacobins surtout, que Troyes est préservée des erreurs du Calvinisme.

 

Cette congrégation a eu des hommes qui se sont signalés par leur science et par leur piété, des prélats célèbres, d’habiles prédicateurs, des directeurs éclairés et de savants docteurs, parmi lesquels on distingue :

 

- Jean Hugo, de Troyes, qui partagea avec saint Thomas d’Acquin " l’applaudissement général de la faculté de Paris ", comme l’indiquait son épitaphe dans le couvent de Troyes où il fut enterré,

 

- un général de l’ordre, nommé Jean Clercé (ou Clerié), prédicateur et confesseur de Louis XII et d’Anne de Bretagne, et ancien vicaire-général de la congrégation en Hollande,

        

- Guillaume Rance qui fut évêque de Seez, conseiller du roi Jean et exécuteur de son testament en 1364,

 

- plusieurs vicaires et provinciaux,

 

- Pierre de Villiers, confesseur de Charles V, évêque de Troyes (1375-1377),

 

- Guillaume Parvi, évêque de Troyes(1518-1527),                                      

 

- Simon l’empereur, d’Argentan, vicaire-général de Claude de Beauffremont, évêque de Troyes (1562-159 ), une des plus illustres familles du royaume,

 

- Nicolas Hennequin, trois fois prieur des Dominicains, et vicaire-général de cette congrégation en France au XVI° siècle, etc...

 

Depuis qu’une compagnie des gardes du corps du roi est en garnison à Troyes, les officiers municipaux, pour décharger ses habitants de leur logement, font le projet de construire une caserne.

 

Le couvent des Jacobins devenant vétuste, ces messieurs du corps municipal demandent au roi Louis XIV la possibilité de l’utiliser à cet effet.

 

Sa Majesté accède à leur demande, et par lettres-patentes, datées de Compiègne du mois d’août 1766, il est arrêté que les religieux sont transférés à l’ancienne maison des Carmélites qu’ont occupée les filles du Bon-Pasteur.

 

Supprimés en France en 1790, par le décret du 13 février qui interdit les vœux monastiques et supprime les ordres religieux réguliers, les dominicains y sont restaurés en 1850.

Expulsés en 1903 et leurs biens confisqués dans le cadre des dispositions d'exceptions prévues contre les congrégations dans la loi de 1901 sur les associations, ils sont autorisés à revenir en France dans les années 1920.  

 

 

De nos jours, l'Ordre compte près de 6 000 frères, plus de 3 000 moniales en 247 monastères, 40 000 dominicaines apostoliques dans 119 congrégations.


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