La vie à Troyes



Boîtes aux lettres


La poste a toujours joué dans la vie d’un homme, un rôle de plus en plus important.

 

         Les boîtes aux lettres disséminées dans les villes et les villages au coin des rues et dans les bureaux de poste, et dans lesquelles chacun glisse son courrier d’un geste simple et coutumier, ont, elles aussi une histoire.

 

         Il faut distinguer 3 sortes de boîtes aux lettres : les principales, les rurales et les supplémentaires.

 

         Les boîtes aux lettres dites principales, qui existent dans tous les bureaux de poste et dont l’ouverture est généralement pratiquée dans l’épaisseur du mur, ont leur histoire, liée à celle du bureau. Leur origine remonte donc à la création des premiers bureaux, soit à l’année 1622.      Avant la Révolution, il y avait en France une administration des postes qui fonctionnait en régie. Elle comprenait 1284 bureaux, 300 relais, employait 12.000 personnes et distribuait 30.000.000 de lettres.

 

         Une ordonnance du 21 mai 1817 règlementa le fonctionnement du service des postes.

 

         Dans l’Aube, leur présence est presque aussi ancienne, puisque sur le département il était dénombré 7 bureaux en 1722 et 14 en 1789, le premier étant celui de Troyes, situé au carrefour des Routes Royales de Paris à Bâle, de Troyes à Dijon et de Paris à Mulhouse.

 

         A partir de 1817, le service des postes était représenté par un bureau installé 8, rue du Mortier d’Or (14, rue des Quinze-Vingt). Il était tenu par Augustin Babeau, en titre de Directeur comptable des postes à Troyes, dans sa maison pompeusement dénommée « Hôtel de la Direction des Postes ».                                                                                                                                

 

         En décembre 1842, un dénombrement portant sur une période de 2 semaines avait donné les résultats suivants : nombre de lettres : Auxerre arrivées 6.814, parties 5.054, transit 4.998, total 16.666. Troyes : arrivées 14.171, parties 6.992, transit 2.064, total 23.227.

 

         L’acheminement de la correspondance s’accélère ensuite par la mise en service des premières voitures ferrées. Ces chiffres ne vont pas tarder à tripler, puis quintupler.

 

         Le 12 avril 1844 le bureau principal des postes s’installe dans des locaux plus vastes, rue des Lorgues (1, rue Charbonnet), à l’angle de la rue Paillot de Montabert.

 

         C’est en 1927 que le service des Postes et Télégraphes s’installe dans le nouvel Hôtel des P.T.T., place Langevin.

 

         Quant aux autres boîtes aux lettres, il faut distinguer les boîtes aux lettres rurales, installées sur le territoire des communes, non sièges d’un bureau, à raison d’une par commune, et les boîtes supplémentaires, placées en sus de la boîte principale ou de la boîte rurale.

 

         Les diverses boîtes rurales ont été créées par l’administration des Postes en application de la loi des 3 et 10 juin 1829, établissant le service de la distribution rurale. Elle prévoyait qu’à partir du 1er avril 1830, les facteurs distribueraient le courrier 1 jour au moins sur 2 dans l’étendue des 35.580 communes alors dépourvues de bureau de poste et recueilleraient les lettres déposées par les habitants dans les bureaux de poste.

 

         Les boîtes supplémentaires, dont la pose remonte plus loin dans le passé, sont celles installées dans les communes possédant un bureau de poste. Ces boîtes permettaient de recueillir à la fois les lettres à distribuer dans la localité et celles à distribuer dans les autres villes. 

 

         En 1826, les 2 premières boîtes supplémentaires se trouvent rue Notre Dame (Emile Zola) entre la rue Raymond Poincaré et la place de la Préfecture, et rue de la Cité entre le chevet de la Cathédrale et le Pont du Canal.

 

         Ces boîtes étaient confiées à la garde d’un préposé appelé « boîtier » qui, moyennant une indemnité de 20 à 40 frs, avait acquis le privilège d’établir la boîte à ses frais dans le mur de sa maison.

 

         A partir de 1841, le nombre de boîtes supplémentaires mises en place, passe à 9 en 1853, 17 en 1861, 25 en 1878, 41 en 1910, 55 en 1930, puis à 75, plus 2  doubles sur le terre-plein de la gare, en 1965.

 

         Une mention spéciale a trait à la boîte posée, en 1883, rue de Preize, auprès d’un débit de tabac. Il faut savoir que la ville de Troyes était à cette époque, la quatrième ville de France, après Paris, Lyon et Bordeaux, où les débits de tabac pouvaient être tenus, à charge d’emploi, d’assurer l’installation et la garde de boîtes aux lettres supplémentaires.

 

         Avec le développement d’internet, la décroissance du volume d'envois de correspondances distribuées en France se poursuit chaque année.

 

         C’est aussi sans doute pourquoi il y a un relâchement dans la distribution. Fin décembre 2019 et janvier 2020, j’ai fait 2 réclamations, le facteur ne passant plus qu’une à 2 fois par semaine, et déposant du courrier venant de Troyes, avec un timbre prioritaire, des 4 jours précédents ! La Direction des Postes a remédié à ce problème.

 

         Quand je pense que dans ma jeunesse, le facteur passait tous les jours de la semaine, le matin vers 9 h et l’après-midi vers 14 h 30. Le dimanche, il n’y avait qu’une distribution le matin ! ! !

 


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