La vie à Troyes



Ecole de la Vacherie


 

Elle représente la seconde école communale troyenne, en marquant l’importance acquise par le quartier voué par destination à la culture des jardins.

 

La pratique courante veut que les habitants d’un quartier excentrique soient qualifiés de « déshérités ».

 

S’ils respirent un air plus acceptable, par contre ils ne disposent pas des avantages rassemblés au centre de la cité.

 

Ceux de la Vacherie, tous maraîchers ou petits éleveurs, dès la fin du Second Empire, réclamaient à cors et à cris « une maison d’école ». On ne disait pas encore un « groupe scolaire ».

 

Ils furent entendus. Dès 1860, une propriété Roizard était acquise à toutes fins utiles. Quelques années après, un devis était produit devant le Conseil municipal présidé par le maire Désiré Argence. Il rejoignait le projet de l’école de la Corterie qui deviendrait l’école Casimir-Périer.

 

Ce sont les 2 premières véritables maisons d’école construites spécialement dans ce but, dont la ville peut se glorifier.

 

L’école de la Vacherie devait recevoir 120 enfants des 2 sexes et comporter les logements des instituteurs. Il s’y ajoutait un dépôt de pompe à incendie et le garage d’une voiture hippomobile.

 

Le 9 septembre 1867, le conseil adopte les plans dressés par l’architecte Edmond Bailly, et vote un crédit de 26.000 francs or, la maçonnerie étant confiée à Achille Tisserand, entrepreneur.

 

Les travaux furent reçus le 22 septembre 1870, pour la rentrée scolaire.

 

La construction, élevée d’un étage, n’affiche pas un luxe excessif. Elle se contente pour la recouvrir d’un toit à 2 versants. Les murs des 2 façades se décorent d’un quadrillage de briques à l’écossaise. Ils représentent les grandes lignes qui donnent le caractère à l’édifice. Deux chaînes de briques verticales se croisent par 2 fois avec 2 chaînes de briques horizontales. Cette rencontre dessine 6 carrés complets. En plus, sous le toit, 2 triangles et au centre un pentagone, lequel reçoit l’oculus. Des briques présentées sur coin, rompent la banalité des chaînes en simulant des pointes de diamant. En façade sur rue, les 3 carrés du rez-de-chaussée sont occupés par la porte d’entrée qu’on trouve sur le côté, celui du milieu par une fenêtre étroite et l’autre par le mur nu.

 

Ce bâtiment devait connaître un agrément apprécié. L’œil de bœuf des combles recevait un cadran d’horloge.  Par une condescendance toute spéciale de la mairie, l’horloge fut dotée de 3 cloches qui sonnaient les heures, les quarts et les demies. Ainsi, l’heure se répandait dans tout le quartier, rendant service à ceux qui travaillaient dans les jardins, car la plupart ne possédaient pas de montre et les femmes en étaient démunies.

 

Le quartier ne cessa de prospérer. En 1880, l’école comptait 130 élèves dans une seule classe avec 1 instituteur et 1 adjoint.

 

Il fallut construire un pavillon supplémentaire.

 

En 1885, on ajouta 1 préau.

 

Deux ans après, le Conseil municipal décida l’annexion de l’école enfantine de la Vacherie qui recevait les enfants de 4 à 8 ans.

 

Par la suite, il a toujours fallu agrandir, et mettre le petit ruisseau de la Basse-Moline en buses enterrées.

 

L’école de la Vacherie a perdu son nom en même temps que le quartier perdait le sien. Elle est devenue l’école Godard Pillaveinne du nom donné à la rue des Planchottes. 

 

Ensuite, cette humble « maison d’école » jouit de l’honneur d’abriter la mairie annexe des Sénardes.

 

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