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Gabriel-Nicolas Hatot  


Issu d’une importante et ancienne famille troyenne, Gabriel-Nicolas Hatot naît le 6 janvier 1818, au domicile familial, 6, Grande Rue (aujourd’hui rue Georges Clémenceau).

Il est le fils unique de Gabriel-Nicolas Hatot (1777-1845), propriétaire et sellier à Troyes (dès 1676, Léger Hatot était déjà maître sellier à Troyes, sous le règne de Louis le Juste, le métier se transmettant de père en fils) et de Marie-Madeleine Thomas (1779-1860) son épouse. Son père, de situation assez aisée, fait donner à son fils des cours de dessin, « éducation nécessaire à tout honnête homme ». L’instruction le mène à la profession de clerc de notaire à 20 ans. Il sera exempté pendant les « opérations de la levée », sorte de circonscription de l’époque.

         En 1843, on trouve les premières traces de Gabriel-Nicolas, dessinateur à l’exposition bisannuelle de peinture, sculpture, architecture, gravure et lithographie à Troyes. Le directeur de l’exposition est Alphonse Pesme de la Société des Amis des Arts, fondée le 25 juillet. L’exposition a lieu dans la grande salle de l’hôtel de ville, le 1er août. Dans le livret réalisé à cette occasion, on lit : « Hatot Troyes, n° 97 : Vue intérieure de l’église Saint-Pierre de Troyes, n° 98 : Une aquarelle et une tête du genre, dessins composés ».

En 1845, il participe de nouveau à l’exposition bisannuelle de peinture à l’hôtel de ville de Troyes, et propose 3 portraits, 2 paysages et 1 paysage urbain, « la rue Moyenne, effet du soir ».

En 1846, il épouse à Précy-Notre-Dame Marie-Thérèse Herminie Michault, et réalise une série de dessins au crayon dans la forêt de Fontainebleau.

Le 11 mai 1847 naît à Troyes son premier fils Gabriel Adolphe, qui décédera quelques semaines plus tard.

En août, à l’exposition bisannuelle de Troyes, il expose à nouveau des aquarelles.

Son second fils, Paul François naît le 23 septembre 1848.

A cette époque, il réalise ses carnets d’esquisses. En 1849, il expose au Palais des Tuileries « Effet pris dans les environs de Troyes ». En 1850, il collabore avec Magister à la rédaction du journal « l’Aube », et ce, pendant 4 ans.

Le 27 septembre, il est père d’un troisième fils Florentin Léon.

En 1852, il expose de nombreux travaux à l’exposition bisannuelle de peinture à Troyes.

En 1854, son épouse décède à 29 ans. De 1855 à 1857, cherchant à s’éloigner de ce grand chagrin, il voyage dans l’est où il fait des acquisitions de terrains pour le compte des Chemins de fer, lors de la construction de la ligne de Mulhouse. De 1857 à 1864, il se déplace dans toute la France,  à cheval, en diligence, en train, représentant en qualité d’inspecteur contre l’incendie de la compagnie d’assurances La Mutuelle. Ses carnets de voyage montrent sa passion toujours constante pour le paysage. Il croque aussi, d’un crayon malicieux ses contemporains à Bordeaux, Tours, Barbezieux, Cholet…, laissant des pages abondantes de commentaires et d’anecdotes piquantes. Par exemple : « à Libourne, j’ai vu sur la place publique un charlatan qui arrachait les dents des paysans avec une fourche et un râteau et une nombreuse clientèle se pressait autour de lui ». En 1864 et 1865, il est admis pour la seconde fois au Salon du Palais des Champs-Elysées. Il y représente un fusain « Vu des bords de l’Aube ».

Il met son art au service de l’histoire, de l’architecture, du pittoresque de sa ville natale et de sa province en publiant l’album du « glaneur par un flâneur ». En 1867, il réalise l’album de ses reproductions en diaphane des vitraux de la Bibliothèque de Troyes. Cette même année, de petits médaillons de sa main sont admis à l’Exposition Universelle, à Paris. Au Salon de 1868 des Champs-Elysées, il expose « Paysage de Sologne » et « Village de Sologne ». En 1869, il exécute l’un de ses autoportraits et au Salon de 1870 il expose « Messe de minuit dans l’église Saint-Urbain à Troyes », « Environs de Troyes » et « Vitraux de la Bibliothèque de Troyes ». Il continue d’exposer au Salon, en 1874, 1876, 1878. 

         Gabriel Nicolas Hatot décède le 20 Février 1891, et est inhumé au cimetière de Troyes.

Le Musée des Beaux Arts de Troyes possède un feuillet où sont collés 6 petits dessins représentant divers portraits, agrémentés de truculentes légendes.

En 1864, il fait don au Musée du paysage « Environs de Troyes » et « Vue de Troyes prise des hauteurs de Saint-Parres », magnifique paysage au fusain, un petit panneau de bois représentant une scène de marchand de poissons sur le bord de la mer, la clé de voûte provenant du couvent des Cordeliers de Troyes, un bonnet de baptême en forme de mitre avec broderies en argent et en soie du XVII° siècle.

A la bibliothèque de Troyes il lègue l’album d’aquarelles des vitraux de la grande salle de la Bibliothèque, à l’église Saint-Rémy sa paroisse, 2 panneaux sur charnières : Le mystère de l’Incarnation et La vierge en prière sur son prie-Dieu.

 

 

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