Aubois très célèbres



Claude-Ambroise SEURAT


Claude - Ambroise Seurat
Claude - Ambroise Seurat

Un Troyen a excité la curiosité générale non seulement d’un public innombrable, mais de tous les plus grands savants du monde !

C’est l’homme le plus extraordinaire qui soit jamais paru au monde jusqu’à ce jour, et qui a fixé l’attention des naturalistes et les observations des physiologistes !

Claude-Ambroise Seurat, naît à Troyes, le 20 avril 1798.

Il est surnommé le Squelette vivant, ou l’Homme anatomique.

Sa croissance s’arrête à l’âge de 3 ans, et sa maigreur augmente régulièrement jusqu’à 24 ans. Il mesure alors 1 m 70, et pèse 21 kilos. Sa poitrine est tellement renfoncée, qu’elle n’a que 3 à 4 centimètres d’épaisseur " pour rejoindre la colonne vertébrale ". Son cœur et ses poumons sont placés dans une région inférieure à la normale. Quand il respire, toutes ses côtes sont en mouvement, et lorsqu’il se retourne, les deux omoplates se touchent presque.

Ses bras ont 3 centimètres de circonférence, ses cuisses 2 centimètres d’épaisseur, et proportionnées à son corps. Le battement de son pouls est très faible, on compte moins de 50 pulsations par minute.

Sa nourriture consiste en 375 grammes d’aliments légers par jour (viande légère, consommés, poissons...), un verre d’eau rougie est sa seule boisson. Quand il mange, il est obligé d’appuyer ses coudes sur la table ou sur ses genoux, pour porter ses aliments à la bouche, vu l’extrême délicatesse de ses mains et de ses bras.

Il aime la lecture, les productions agrestes, la promenade et les voyages.

Les précautions qu’il prend sans cesse pour se conduire sont poussées à l’excès. En marchant, il est obligé de lever les pieds beaucoup plus haut que les autres hommes, par crainte de tomber. En effet, pour se relever il dit: " je rapproche mes jambes avec mes mains, de façon à ce qu’elles se trouvent sous mon derrière; alors j’appuie mes mains par terre, ensuite je me trouve sur les genoux, et, trop faible pour en relever un seul, il faut que d’une secousse, je puisse me redresser; il m’en faut jusqu’à cinq ".

Les plus grands spécialistes l’examinent, et il est l’objet de rapports de la Faculté de Médecine.

Il fait de nombreux voyages en France et à l’étranger, principalement à Londres, de 1827 à 1834. Le colonel anglais Williams et le procureur Manning, son associé, ayant appris que l’on faisait voir un squelette vivant en France, conçoivent le projet d’en faire une grande spéculation en Angleterre. Après 90 lieues de recherches, ils le trouvent dans la ville de Bolbec, et lui proposent une somme considérable pour le faire voir à leur bénéfice, offre que Seurat accepte. Son arrivée à Londres fait la une des journaux anglais. Il est présenté à la famille Royale, à la haute noblesse, aux ambassadeurs...

Il voyage dans plusieurs villes d’Angleterre. Il rencontre de nombreuses personnes qui lui offrent de fortes sommes pour acheter son corps après sa mort, mais Seurat refuse les propositions, désirant plutôt appartenir à sa ville natale. Son engagement terminé avec les deux anglais, il n’en accepte plus d’autre, et se met à son compte.

Il voyage aux Pays-Bas, en Hollande, et le 15 mai 1830, il est vu à la Haye par la famille Royale, par le prince d’Orange, par le prince Frédéric, qui tous lui font l’honneur de s’entretenir avec lui.

Il rencontre également les professeurs des différentes villes par où il passe, et surtout ceux d’Amsterdam, qui lui délivrent des certificats où ils attestent avoir vu le phénomène le plus extraordinaire et le seul dont on ait parlé dans toutes les parties du monde.

 

Dans son voyage en Italie, il est présenté à S.A.R. l’archiduc, et duc de Modème, qui lui fait l’honneur de s’entretenir avec lui et lui délivre un certificat et une recommandation, portant la date du 11 avril 1833.

La faculté de médecine de Bologne écrit: " Cet homme avec raison réveille la curiosité générale que chacun peut satisfaire, de tout sexe et de tout âge... Claude-Ambroise Seurat peut être nommé, à bon droit, un squelette vivant... qui mérite l’attention de tout le monde, et surtout des savants et vrais appréciateurs des phénomènes bizarres de la nature... ". 

Le Doyen de la Faculté de Médecine de Paris, le président de la Société, écrivent le 29 avril 1829: " nous attestons avoir visité ce phénomène, âgé de 30 ans, et avoir observé une conformation et un amaigrissement extraordinaires, et tels qu’ils peuvent exciter la curiosité générale, et en particulier l’attention des gens éclairés... son état a été considéré comme le plus remarquable qui se soit jamais encore présenté, et comme un des plus dignes de fixer l’attention des observateurs... ".

Leur surprise a été générale, et, d’après leur aveu, jamais homme, dans un tel état et en bonne santé n’a frappé leurs regards.

Les nombreuses exhibitions de Seurat, pour se montrer jusqu’à sa mort aux anatomistes et aux médecins physiologistes, pour servir à leurs observations, et en outre, s’offrir à la vue du public qui l’honore de sa visite, sont pour lui une source de revenu appréciable.

Il décède en 1840.

 

         

J’ai retrouvé ces quelques vers écrits vers 1830 :

 


                    Avez-vous peur des revenants ?

                    Belles, voyez l’homme squelette :

                    Ses bras, de forme d’allumette,

                    Ne sont rien moins qu’entreprenans.

                    Dans une machine aussi frêle

                    Un grand sens trouve à se loger ;

                    Pour montrer qu’à l’âme immortelle

                    Notre corps est presqu’étranger.

 

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