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Nicolas de Troyes


Ce conteur d’origine troyenne est probablement inconnu des Troyens.

Nicolas de Troyes est un écrivain français né à Troyes, durant la première moitié du XVI° siècle.

On n’a de lui, qu’un seul recueil et une thèse soutenue en Sorbonne en 1963, par Kristina Kasprzyk, intitulée « Nicolas de Troyes et le genre narratif en France au XVI° siècle », thèse très documentée à la suite de laquelle elle fait éditer, ce qui reste de l’œuvre de Nicolas de Troyes, en 1970, le seul ouvrage existant.

Avant elle, le manuscrit de Nicolas de Troyes a fait l’objet d’une étude d’Emile Mabille, érudit du XIX° siècle, éditée à Bruxelles en 1866, sous le titre « Le grand Parangon des Nouvelles Nouvelles ». Nicolas se présente dès le début de son livre :« Cy commence le second livre du Grand Parangon des nouvelles nouvellesfait et escript par Nicolas de Troyes, simple sellier, natif de Troyes en Champagne…fut commencé à escrire au commencement du mois de may 1535… achevé d’escrire par Nicolas de Troyes, le premier jour de mars 1536 ».

Deuxième volume ? Mais où est donc le premier ?

Fidèle au genre du Moyen-Âge, Nicolas n’oublie pas de faire participer les diables, les sorcières et les fées qui parlent directement aux divers personnages qui eux, représentent toutes les classes de la société du temps.

Nicolas de Troyes est facile à lire dans « une langue éminemment française, gentille et savoureuse ». Sans aller jusqu’aux excès de langage de Rabelais, il appelle un chat un chat, et la partie centrale de notre individu est désignée très simplement par un mot que l’on rencontre plus communément dans les expressions cul-de-bouteille ou de basse-fosse. Mais il ne fait en cela que suivre le goût de l’époque qui n’était aucunement choquée par le mot cru.

Sur les 180 contes du Grand Parangon (parangon signifie modèle, type accompli) dits par plus de 100 personnes groupées autour d’un pont, 15 sont racontés par Nicolas de Troyes lui-même : sous son propre nom, comme dans le 179° où il précise « racomptée par Nicolas de Troyes, grenetier du pont », ou sous le nom de Pierre de Troyes, ou bien encore sous la simple dénomination de « grenetier » pour 10 d’entre eux ou de sellier (sa profession) pour 3 récits. Trois récits sont dits par des Champenois : « Louis Brunet, Champenois », « Robert Potérat de Troyes en Champagne, drogueur », « Monseigneur de Torvilliers, archevêque ». Dans 9 récits, il nomme Troyes ou la Champagne : « Vous devés sçavoir que une foys advint que il y avait en la ville de Troyes », « Il fut une foys au pays de Champagne, en une petite ville », « Une foys fut que au pays de Champagne avait un gros seigneur », « une foys advint au pays de France, en ung village entre Paris et Troyes », « Une foys advint qu’il se trouve en la ville de Troyes ung juge », « Il advint naguères que au pays de Champagne-les-Troyes, en ung lieu appelé Breenne ». Le 159°, il s’agit d’un demi-fou qui « cuydait faire déplaisir à la justice de Troyes en Champagne, en se mettant en grant aventure de estre pendu au gibet ».

Les anecdotes écrites par Nicolas de Troyes, il les avait certainement entendu raconter pendant ses voyages, le soir, dans les hôtelleries…

Quant à ses contes, il les a certainement composés d’après ses propres aventures

 

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