Métiers anciens



Les inestimables trésors d'orfèvrerie des églises de Troyes (Les Orfèvres-Trésors 3)


Rélicaire cathédrale
Rélicaire cathédrale

Les inestimables trésors d’orfèvrerie des églises de Troyes.

 

         Toutes les églises de Troyes possédaient un trésor dû à la générosité de bienfaiteurs. Les comtes de Champagne, les évêques et les fidèles contribuaient par des donations à la splendeur du culte.      

 

         Collégiale Saint-Etienne : le plus important de ces trésors était à la collégiale Saint-Etienne. Dom Martene le célèbre historien liturgiste du XVII° siècle a pu dire : « pour les richesses, il n’y a pas de trésors en France qui surpassent celui de la collégiale Saint-Etienne de Troyes, ou qui approchent. Cette église n’est pas seulement riche en or et pierres précieuses, elle l’est encore en manuscrits ».

 

         Dans l’inventaire du trésor de la collégiale Saint-Etienne en 1319, on dénombrait 79 reliquaires, dont 14 en or, 14 en vermeil et 46 en argent.

 

         Ceux en or avaient disparu au XVIII° siècle. En 1704 l’inventaire de cette église ne décrit pas moins de 3 magnifiques croix reliquaires en argent doré dont une couverte de 232 pierres précieuses, 72 perles et 5 émaux.

 

         Que reste-t-il des 2 magnifiques mausolées en orfèvrerie du comte Henri le Large ou le Libéral (1187-1197) et du tombeau de Thibaut III (1198-1201) son fils ? Ils ont été détruits par les marteaux de la Révolution.

 

         Presque toutes les reliques de la collégiale Saint-Etienne furent détruites par l’orfèvre Rondot en 1794 ! Ce même Rondot avait reçu du chapitre la commande d’une châsse en argent sur laquelle était vissée une statue en argent de saint Aventin qui lui a été payée 8.000 livres.

 

         Cathédrale : l’inventaire et l’estimation des joyaux du trésor de la cathédrale de Troyes, le 15 juillet 1611, décrit 11 calices d’argent doré et émaillé, dont un était gravé d’une croix de Lorraine et un autre aux armes de la famille Molé (voir ce chapitre), 8 croix d’argent doré et émaillé de maître autel et de procession et 8 reliquaires en argent et cuivre doré et des statues-reliquaires et bras reliquaires en argent doré…

 

         En 1376 figurait dans les comptes de la cathédrale un pied reliquaire de sainte Marguerite en argent porté par 2 anges. Ce reliquaire fut réparé par l’orfèvre Nicolas I Chevry. Un autre reliquaire remplaçant le précédent du XVI° siècle (pied en argent) serti de pierres fausses porté par 2 anges d’argent a été fabriqué par Guyot Bruche orfèvre à Troyes et fut achevé en 1526-1527 par Henry Boulanger pour la somme de 36 livres 65 sous.

 

         Le vase de la scène en jaspe et porphyre vert et noir avec bord d’argent faisant partie du trésor de Sainte-Sophie à Constantinople en 1200 a été réservé en 1611, pour le trésor de la cathédrale de Troyes.

 

         Il y avait naguère au Trésor de la cathédrale de belles reliques qui avaient été apportées de Constantinople  au retour de la croisade de 1204. Mais les reliques ont été vendues pour payer la rançon des rois Jean II le Bon (1350-1364) et François 1er (1515-1547). Le Trésor renferme de très belles pièces d’orfèvrerie : le calice de l’Evêque Hervée, son admirable crosse, 1 patène d’argent, 1 anneau épiscopal avec saphir, la crosse de l’évêque Pierre d’Arcis, la très belle châsse de Villemoyenne du XII° siècle, 1 inestimable médaillon en argent incrusté de pierres précieuses exécuté à Florence, de magnifiques émaux champlevés et cloisonnés qui enrichissaient les tombeaux des comtes de Champagne et la châsse de saint Alban dite de saint Bernard.

 

         Collégiale Saint-Urbain : en 1277, il y avait 1 calice d’or avec sa patène, 1 très belle châsse d’argent renfermant le crâne  du prophète Daniel, 1 magnifique missel romain du XVI° siècle.

 

         L’évangéliaire de Notre-Dame-aux Nonnains : 1 très beau texte des évangiles à la reliure d’argent, sur parchemin du XIII° siècle (à la médiathèque de Troyes).

 

         Saint-Jean : on admirait encore en 1760, la couronne « fleur-de-lysée de cuivre doré et d’or moulu » qu’Henri V roi d’Angleterre porta à la cérémonie de son mariage avec Catherine de France, fille du roi Charles VI et d’Ysabeau de Bavière.

 

         Hôtel-Dieu-le-Comte : l’Apothicairerie renferme encore aujourd’hui un trésor comportant 3 bustes reliquaires du XV° siècle, 1 remarquable croix d’autel reliquaire du XIV° siècle en argent doré et émaillé, 1 très beau bras reliquaire en argent repoussé. En 1514, l’Hôtel-Dieu possédait 7 bras reliquaires dont la plupart étaient en bois recouverts d’argent.




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