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Complainte des Seigneurs de Bucey-en-Othe


Situé à 17 km de Troyes, à 4 km d'Estissac, Bucey-en-Othe s'étire le long d'une vallée dessinée par le rû de Bucey, à l'humeur imprévisible, disparaissant et  réapparaissant au gré des saisons et de  son bon vouloir.

 

La grande forêt couronnant les hauteurs appelle les promeneurs à découvrir ses chemins balisés, et  une faune et une flore, autant préservées que  diversifiées.

 

En juillet 2017, notre célèbre bucéton Robert Poisson, véritable Seigneur de Bucey, a écrit des strophes  à l’occasion d’une fête médiévale organisée par une sympathique Association locale, dans le cadre du château.

 

Le château de Bucey-en-Othe, construit au quatrième quart du XVIe siècle, est inscrit à l’inventaire des monuments historiques, de même que plusieurs objets à l'intérieur de l'église paroissiale Saint-Jacques-le-Majeur.

 

C’est une nouvelle page d’histoire très intéressante et amusante que nous offre Robert Poisson : 

 

Nous allons vous conter l’histoire 

 

De ces deux seigneurs de Bucey 

 

Ils sont morts, un matin, sans gloire,

 

Tous deux le nez dans un fossé.
L’un, se croyait plus grand que l’autre 

 

Et l’autre plus que le premier 

 

Aux yeux de Dieu c’est  grande faute

 

Qu’arrogance et que vanité. 

 

 

 

C’était au sortir de la messe, 

 

La  cloche égrenait dans son chant

 

Des notes pleines d’allégresse 

 

Qui se répandaient sur les champs, 

 

Mais le diable est là qui nous guette, 

 

Qui anime les cœurs mauvais. 

 

Au beau milieu de cette fête, 

 

Odouard et Charles s’observaient. 

 

 

 

Odouard de Roffey, dans les  Roises, 

 

A fait bâtir son beau château. 

 

Charles le Lieur, qui le toise, 

 

A sa demeure un peu plus haut, 

 

Au Grand Chaast,  modeste domaine. 

 

Ils sont hautains, fiers et jaloux.

 

C’est la gloriole qui les mène 

 

La fausse gloire qui rend fou.

 

 

 

Chacun vers sa maison se presse 

 

Mais il faut passer le ruisseau.

 

Odouard  à traverser s’empresse

 

Présentant à l’autre son dos.
Charles de Chaast, fâché l’agresse.

 

Il sort l’épée de son fourreau 

 

Lâchement l’attaque, le blesse, 

 

Veut le précipiter dans l’eau.
 

 

Messire  Odouard se redresse, 

 

Répandant son sang, il fait front. 

 

« Traîtrise! » Malgré sa faiblesse, 

 

Il fait face à ce lâche affront.  

 

Mais l’un comme l’autre succombe

 

Aux coups qui lui sont assénés 

 

Les voilà tous deux dans la tombe. 

 

Dieu aie leur âme, en sa bonté. 

 

 

 

Mangeons un brin, vidons un pot,

 

Tous deux sont morts, le nez dans l’eau.

 

Sur une des photos jointes, la grosse planche qui permettait de passer le rû au XVII° a disparue. Ce devait sans doute être là où se trouvent maintenant ces grosses dalles, sur ce maigre filet d’eau que les années ont  à moitié comblé.  

 


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