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Place de la Libération


Notre place de la Préfecture occupe l’emplacement de l’ancienne abbaye de Notre-Dame-aux-Nonnains, célèbre maison Bénédictine dont la fondation remonte au Moyen-Age, la plus importante et la plus riche de toutes les maisons religieuses de Troyes, de l’église paroissiale Saint-Jacques, et du cimetière qui l’avoisinait.

Les jardins de la Préfecture sont ceux de l’abbaye.

 

Après la tourmente révolutionnaire, l’espace libéré par la destruction de ces édifices, s’appelle place de la Préfecture, sous le 1er Empire place d’Armes, sous la Restauration place Marie-Thérèse (en l’honneur de la fille de Louis XVI, Madame la duchesse d’Angoulême), elle redevient place d’Armes sous Louis Philippe, puis place de la Halle aux Blés, à nouveau place de la Préfecture, et enfin, place de la Libération, en 1944.

 

Le 1er avril 1778, a lieu une imposante cérémonie, pour la pose de la 1ère pierre de la Préfecture par la marquise de Montmorin, représentant madame Victoire, fille de Louis XV.

 

En 1792, l’abbaye est confisquée, et on y établit le Musée, puis en 1794, l’administration et en 1796, l’Ecole centrale.

 

En 1798, commence la construction d’une Halle aux grains, qui reste inachevée pendant toute la durée de l’Empire, et devient rapidement un réceptacle d’immondices, un repaire de vagabonds, et un endroit contraire aux mœurs, lieu de prostitution, suscitant les plaintes du Préfet en 1807.

 

Elle est démolie par les chômeurs en 1816.

 

C’est en 1837 qu’est posée la 1ère pierre du monument massif et lourd de la Halle aux grains, mesurant 65 m sur 35.

 

En 1849, sur cette place, a lieu la distribution des drapeaux aux gardes nationales par le Prince Président, Louis Napoléon Bonaparte.

 

En 1871, c’est l’emplacement pour les prises d’armes de l’armée d’occupation prussienne.

 

En 1880 et 1892, des pétitions ont lieu pour la démolition de la Halle, dans le cadre de l’alignement du bas de la rue Notre-Dame (Emile Zola), ce qui sera fait en 1895.

En 1892, un incendie détruit une partie de la Préfecture.

En 1898 est construite une modeste halle aux grains, légumes secs et pommes de terre, rapidement désaffectée, et qui devient en 1928, caserne des pompiers jusqu’à la construction de la caserne du Vouldy en 1975.

 

En 1908 la mairie achète une statue, Le rapt, du sculpteur aubois Auguste Suchet, et l’installe au milieu du bassin, et achève le jardin.

 

En 2005, tout le jardin disparaît, pour le creusement du parking souterrain.

 

Les fouilles archéologiques entreprises avant les travaux du parking ont mis à jour des vestiges du 10° siècle avant Jésus-Christ  au 3° siècle après - gallo-romains : latrines, puits, bassins de tanneurs, de nombreux objets des 1er et second siècles - 26 tablettes d’écriture en sapin et épicéa rares sur les gisements gallo-romains, constituant un corpus unique en France - 2.500 vases dont 1.500 pour le 1er siècle et environ 2.000 sépultures du X° au XVIII° siècle.

 

Le parking terminé, c’est la recomposition de la place dans l’état où vous pouvez l’admirer aujourd’hui, avec le bassin allant du bas de la rue Emile Zola au canal.

 


 

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