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Monseigneur Etienne de Givry


            Pierre d’Arcies eut pour successeur Etienne de Givry, né d’une famille obscure dans le village de Givry dont il prit le nom.

 

                       Ayant montré, dès sa jeunesse des dispositions pour les sciences, il fut protégé par la famille de Dormans, et parvint à être conseiller-clerc au parlement de Paris, où il exerça pendant 20 ans.

 

                       Il fut préconisé à Rome le 24 juillet 1395, et prit possession solennelle de l’évêché de Troyes, le 2 octobre suivant, accompagné de l’archevêque de Sens et de la plupart des officiers qui tenaient les Grands-Jours (voir le chapitre).

 

                       L’église était alors déchirée par le schisme de Boniface IX et de Benoît XIII. Le roi fit tenir à ce sujet une assemblée des personnes les plus qualifiées et les plus savantes du royaume. L’évêque de Troyes qui y assista, en mai 1398, penchait pour l’obédience en faveur de Benoît, mais on convint, pour mettre le pape à la raison de le soustraire totalement à son obéissance.

 

                       L’affaire durant encore au commencement du XV° siècle, l’évêque de Troyes fut un des députés par le roi, vers Benoît qui était alors à Marseille, pour l’obliger à rendre la paix à l’église sous peine de soustraction d’obéissance de la part de la France et des autres pays de la chrétienté.

 

                       Penant ces troubles, l’abbaye de Montier-la-Celle était vacante par la mort de l’abbé Pierre Marsault. Les religieux procédèrent à une élection pour lui donner un successeur. Les voix furent partagées entre Oger de Sens, prévôt de l’abbaye, et Audebert, prieur de Saint-Ayoul de Provins. Chaque  candidat soutenait son élection, mais on eut recours à l’évêque qui les déclara nulles l’une et l’autre, et dans une assemblée des notables du clergé et des séculiers, les voix se réunirent en faveur d’Oger que le parlement avait déjà employé à l’administration du temporel pour rétablir cette abbaye des pertes qu’elle avait essuyées pendant les guerres.

 

                       Etienne de Givry fut nommé, en 1404, exécuteur testamentaire de Guillaume de Dormans archevêque de Sens.

 

                       Il reçut du Pape Benoît XIII, le pouvoir de conférer des bénéfices à de simples clercs. Il accorda une prébende aux enfants de chœur de la cathédrale, et visita les reliques de plusieurs saints pour qui il avait une dévotion particulière.

 

                       Nous ignorons s’il assista au concile de Constance, mais, la même année, il y eut à Troyes, dans le réfectoire des Dominicains, une assemblée des députés pour le concile sur le fait des annates (impôt perçu par le pape sur les bénéfices ecclésiastiques). Le patriarche d’Antioche y présida, et l’abbé de Saint-Loup opinant, dit qu’il fallait commencer par fournir à l’entretien du pape et des cardinaux avant que de toucher aux annates pour les supprimer.

 

                       Enfin, après un épiscopat de 31ans, Etienne de Givry, âgé de 92 ans, fit son testament le jour même de sa mort, le 26 avril 1426.

 

                       Il fut inhumé dans le chœur de la cathédrale, vis-à-vis du grand autel, proche du tombeau de Jean d’Auxois, comme il l’avait demandé, et l’on mit une grande épigraphe.

 

                       Son testament fut ouvert en plein chapitre, en présence de quelques uns de ses héritiers. Il y destina ses maisons de Paris à ses successeurs pour leur servir de logement, avec quelques vignes situées tant à Arcueil qu’aux environs, et à la fin il soumet ce testament, avec toutes ses clauses, à la juridiction et disposition du chapitre de la cathédrale.

 


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