C’est une des plus belles églises de la région.
Elle baigne presque dans la Seine, séparée seulement par la route. Elle est consacrée à Notre-Dame de l’Assomption.
L’église est construite en craie extraite des carrières des environs. C’est un monument gothique du XVI° siècle, de l’époque de transition. Le plein cintre s’y marie à l’ogive. De forme rectangulaire, elle mesure 42 m de long sur 18 de large, et 8 m de hauteur.
Les portails attirent l’attention. Le portail latéral ou du midi, du plus pur gothique, encadré dans un arc en accolade, garni de feuilles roulées est terminé par une aiguille dont la pointe s’élève jusqu’au pignon. La fenêtre ogivale est garnie de meneaux en ogive. Les boiseries de la porte se composent de compartiments remplis de draperies à plis ondulés, il y a une colonnette au milieu avec statuette de la Vierge avec l’Enfant. La façade principale de l’ouest comporte 3 portails. Celui du milieu s’offre avec un caractère de majesté, mais statues et motifs d’ornementation sont mutilés. Les portails latéraux ont les mêmes dispositions, mais il y a du Corinthien et de l’Ionique avec motifs païens et chrétiens.
La tour est de style Renaissance et comporte 3 étages. Au nord, entre 2 piliers, il y a une jolie petite tourelle. La flèche légère qui s’élève dans les airs a 8 pans.
L’intérieur comprend une nef principale et 2 collatéraux. Il y a 7 travées, 14 fenêtres, et 12 piliers qui supportent les voûtes.
Les plus anciens vitraux se trouvent au sanctuaire, et représentent la vie de la Sainte Vierge : rencontre de Saint Joachim et de Sainte Anne, naissance de la Vierge, son mariage, sa mort, la Visitation, le miracle de Cana. Dans la nef latérale, à droite, un arbre généalogique de Notre Seigneur. Un des plus beaux vitraux est celui de la Chapelle des Fonts. C’est une grisaille du XVI° siècle, de Linard Gonthier. Charles Fichot écrit que ce genre de peinture en émail, entièrement exécuté sur verre blanc, n’existe nulle part en France. Le sujet de la composition est la lutte du chrétien contre le démon. Il y a des peintures plus modernes sur les fenêtres dans le chœur et au-dessus des autels latéraux. Sur l’autel de la Sainte Vierge et sur celui du calvaire, des peintures sur bois forment retable. Les 2 peintures de l’autel et de la Sainte Vierge représentent l’Annonciation et le Convoi funèbre de la Vierge. Les 3 panneaux du Calvaire représentent la flagellation, le crucifiement et la résurrection. A l’autel de la Sainte Vierge, il y a 4 panneaux détachés qui représentent les Epousailles et la mort de la Vierge, et les prophètes Isaïe et Jérémie.
Quant aux statues, les niches vides des portails montrent qu’elles étaient nombreuses, mais il en reste de très belles à l’intérieur.
En pierre : 1 vierge de l’Assomption (XVI° s.), une statuette de la Vierge-mère avec l’Enfant, sous un dais, un Christ de Pitié, 1 Sainte Marguerite, 1 Sainte Barbe et 1 Sainte Catherine.
En bois : 1 Piéta, Saint Pierre et Saint Paul, Saint Nicolas, Saint Hubert.
En fer forgé, il y a un beau lutrin, la grille de communion et les grilles du chœur qui sont du XVIII° s.
Il y a des sculptures originales sur les stalles du chœur.
La tribune des orgues en bois sculpté du XVI° s. comprend une balustrade partagée en 13 compartiments ajourés par de petites fenêtres gothiques, avec, au milieu, l’écusson de France soutenu par 2 anges.
Le maître-autel est en bois et les autels collatéraux sont en pierre.
Une horloge est visible de très loin.
Les cloches ont été réglées pour sonner jour et nuit : 2 fois les heures et 2 fois les ½ heures, 3 fois par jour l’Angélus (une des rares églises du département), elles carillonnent différemment pour l’annonce de la messe (10 minutes avant), les baptêmes, les mariages ou les enterrements.
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