Pierre de Bérulle naît le 4 Février 1575, au château de Cérilly, près de Bérulle, dans l'Aube..
Par sa mère, il descend de Pierre Séguier, chancelier de France sous Louis XIV.
Toute sa vie fut consacrée à l’étude, il « honora l’Eglise ».
Ami de Saint François de Sales, il fut un convertisseur adroit qui ravit au protestantisme beaucoup de dames auboises.
En 1611, il fonda, en France, la congrégation de l’Oratoire.
Cela lui suscita des difficultés assez sérieuses de la part des Jésuites, mais sa vertu, sa patience et son habileté triomphèrent de toutes les difficultés.
La congrégation fut approuvée par une bulle du pape Paul V.
Bérulle avait introduit en France des religieuses de l’ordre des Carmélites d’Espagne (réforme de sainte Thérèse).
Là, il eut à lutter contre les Carmes espagnols qui refusèrent longtemps de laisser partir la petite colonie de religieuses qu’il était allé chercher dans leur pays, et contre les Carmes Français qui réclamaient pour eux seuls la direction du nouvel Ordre.
La lutte fut longue et pénible, mais il triompha.
En 1627, le pape Urbain VIII (1523-1644, voir ce chapitre) récompensa Bérulle en lui envoyant le chapeau de Cardinal.
Il reçoit de ce pape le bref (appelé ainsi à cause de sa brièveté, ne contenant ni préambule, ni préface, ne comportant que ce que le Pape lui accorde ou autorise par dérogation) du 8 novembre 1627, ordonnant de rattacher la Société de Bretagne à la Congrégation de Saint-Maur, ainsi que le nonce en France, Bernardino Spada.
Henri IV (1589-1610) et Louis XIII (1610-1643) lui offrirent vainement des évêchés considérables. Il n’accepta que 2 abbayes.
Le cardinal de Bérulle prit une part très honorable à plusieurs affaires d’Etat. Il fut l’artisan de la première réconciliation de Louis XIII avec sa mère Marie de Médicis (Régente 1610-1614).
Par la suite, il reçut rang de ministre d’Etat.
Cette élévation porta ombrage à Richelieu, qui l’abreuva de dégoûts.
Pierre de Bérulle se retira alors au milieu de ses disciples et y pratiqua les vertus les plus austères.
Il mourut subitement le 2 octobre 1669, en célébrant la messe.
Le bruit courut que le poison n’était pas étranger à sa mort !
Ci-dessous, vous pouvez admirer la magnifique sculpture « Cénotaphe (monument funéraire qui ne contient pas de corps) du cardinal Pierre de Bérulle ». Commandé en novembre 1653, par Edouard le Camus, ancien procureur à la Cour des aides, pour la chapelle Sainte-Madeleine du grand couvent des Carmélites à Paris. Il est terminé en 1657. Ce fut une saisie révolutionnaire. Il est acquis par l’Etat en 1906, et est au musée du Louvre, département des sculptures.
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