Saint Bobin qui succéda à Censard comme XXIX° évêque de Troyes, était natif d’Aquitaine. La réputation, « La bonne odeur » que répandaient alors les religieux de Montier-la-Celle, monastère de l’Île Germaine, l’engagea à y embrasser la vie régulière.
A peine eut-il pris l’habit, qu’il surpassa ses compagnons dans l’observance des règles et qu’il devint, pour ses maîtres même, un modèle de perfection. Tant de vertus lui méritèrent la dignité d’abbé, et le monastère, qui n’était plus connu que par lui, prit le nom de « Celle de Bobin ». Ce fut le quatrième abbé de Montier-la-Celle.
« Il fut reçu (à Montier-la-Celle) bénignement et y vécut encore plus saintement en la règle de perfection, avec tant de vertu et bonne renommée, et avoir soin de leurs âmes, que les Troyens qui ne voulaient que des saints pour les gouverner, après la mort de Censard, demandèrent instamment l’abbé Bobin pour leur prélat. Il en fut tiré dehors et fait XXIX° évêque de Troyes, où il fleurit en la chaire pontificale assez de temps, faisant de grandes aumônes et retenant sa douceur et son humilité religieuse ».
Dès qu’il fut sur le siège épiscopal en 750, il se fit admirer par ses vertus vraiment apostoliques.
« Notre prélat est demeuré toujours dans l’enclos de sa douceur et humilité, faisant ordinairement ce miracle que plus il était élevé, plus il se tenait abaissé, plus que Dieu le faisait grand en vertus, mérites et merveilles, plus il se profondait en son humilité, tant il était plein de modestie ».
A tous les biens qu’il fit à l’abbaye de Montier-la-Celle, il faut ajouter qu’à ses frais, il fit reconstruire l’église, en construction plus solide que les anciens bâtiments qui avaient abrité saint Frobert et ses compagnons.
On lui attribue l’édification de l’église dédiée à saint Pierre.
Au siècle suivant, Montier-la-Celle était couramment appelé « cella domini Bobini ».
Après avoir gouverné l’église de Troyes pendant l’espace de 16 ou 17 ans, il mourut le 31 janvier 766.
Il fut enterré à Montier-la-Celle qui célébrait sa translation avec celle de saint Mélain le 22 avril.
Les reliques des 2 saints, longtemps conservées avec honneur à l’abbaye, ont été transférées en 1791 en l’église paroissiale de Saint-André-les-Vergers.
Il y a une partie des reliques de saint Bobin dans l’abbaye de Beaulieu.
La mémoire de ce bienfait s’est conservée dans 2 distiques latins qu’on y lisait autrefois dans le chœur.
Le calendrier troyen fait aujourd’hui mention de saint Bobin le 6 juillet.
L’épiscopat de saint Bobin se situe à un tournant de notre histoire. En effet, à la mort de Clovis en 411, ses fils, selon la coutume franque, se partagèrent son royaume et essayèrent de le reconstituer par des querelles, des guerres et des assassinats. La France est alors partagée en Neustrie, Austrasie et autres provinces aux frontières perpétuellement changeantes et incertaines.
Deux ans après la mort de saint Bobin, le fils de Pépin-le-Bref, Charles le Grand, dit Charlemagne, héritait du trône. Il se fera sacrer à Rome à Noël 800.
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