Hatton, seigneur de Saint-Lyé, monte sur le siège de Troyes en 1122.
Chaque année de son épiscopat est marquée par quelque bonne œuvre et par des libéralités qu’il accorde à des monastères, ou dont il est le témoin et le promoteur.
Hatton " gouverne son diocèse avec sagesse et édification " lorsqu’en 1128 le légat du saint siège assemble un concile à Troyes. Saint Bernard, abbé de Clairvaux, y est appelé. Il y a 13 évêques et archevêques, plusieurs abbés, le comte de Champagne Thibaut II, le comte de Nevers et Hugues de Payns, parent du comte de Champagne, maître de la nouvelle milice du temple avec 5 de ses confrères.
Hugues demande au concile l’approbation de cet ordre et expose la règle de ses nouveaux chevaliers. Les Pères demandent qu’il soit sous l’autorité du pape et du patriarche de Jérusalem. Saint Bernard compose cette règle.
En 1129, il assiste au concile de Paris, où l’abbé Suger réclame pour son abbaye de Saint-Denis, le monastère d’Argenteuil, dont les religieuses menaient une vie scandaleuse. Elles avaient pour prieure la fameuse Héloïse. Son ami Abélard la retire au Paraclet, où il vient, avec l’agrément de notre évêque Hatton, de fonder un oratoire qui deviendra une abbaye célèbre.
A la même époque, Hatton est attaqué " d’une maladie dangereuse, dont les symptômes sont si fâcheux, que les médecins n’y trouvent plus de remède ". Voyant l’heure de sa mort approcher, le prélat vend ses meubles, dont il ordonne que le prix soit distribué aux pauvres. Mais bientôt, sa santé se rétablit, et sa guérison est regardée comme miraculeuse. Saint Bernard l’estime comme telle et lui écrit une lettre où il lui donne " les louanges les plus magnifiques, de ce que, par sa pauvreté volontaire, il a mérité que Dieu le renvoie à la vie ".
Notre pontife, revenant du concile de Pise où l’antipape Anaclet est excommunié, est attaqué par les troupes de Conrad de Franconie, qui exerçait des hostilités continuelles sur les terres de l’empereur Lothaire II. Un coup de lance le renverse de son cheval, il est blessé à la tête, et presque laissé pour mort. Fait prisonnier, il est maltraité et tous ses effets lui sont enlevés. Il réussit à s’échapper et revient dans son diocèse où il continue d’y travailler avec édification. Il seconde le comte de Champagne et saint Bernard, pour la fondation de l’abbaye de Larrivour.
Hatton décède en 1146, et est inhumé dans le chapitre de l’abbaye de Montiéramey, dont il a favorisé la fondation. A cette occasion, il est décrit comme " un évêque accompli et le modèle de ses confrères ".
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