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Château de Villemereuil


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Dans le vallon de la Mogne, se détache, sur un horizon de verdure, la brique rouge du château de Villemereuil.

 La famille chevaleresque de Villemereuil possède ce château au XII° siècle.

 

En 1250, il appartient à Guillaume de Bonneval, et reste fortifié jusqu’au XVI° siècle.

 

Au XIV° siècle, le château est la possession des Detinville, puis des Foissy, qui obtiennent au début du XVI° siècle de le doter d’un pont-levis.

 

Le domaine échoit à M. Molé de Villy, à la suite d’aliénations multipliées, conséquence des prodigalités des Valois, des dépenses occasionnées par les troubles de la Ligue, et de la querelle protestante. Le cardinal de Retz évoque la grande figure de Mathieu Molé, ce magistrat aux principes inflexibles, au courage indomptable : « Si ce n’était pas un blasphème de dire qu’il y a quelqu’un dans notre siècle de plus intrépide que le Grand Gustave et M. le Prince, je dirais que c’est M. Molé, premier Président ».

 

En 1521, la famille Molé, habitant Villy-le-Maréchal, possède divers terrains sur le finage de Villemereuil. Ce sont les Molé qui, en 1429, parvinrent, avec l’évêque de Troyes, Jean Léguisé, à permettre le sacre de Charles VII. Guillaume Molé, chef de famille, épousa la nièce de l’évêque, et ses descendants s’allièrent aux Boucherat, aux Dorigny, aux Hennequin, riches bourgeois qui remplirent des fonctions importantes dans la ville. L’anoblissement de Leguisé et de toute sa famille, eut pour effet de rendre noble Guillaume Molé et sa postérité.

 

En 1547, la famille de Foissy qui, 27 ans plus tard, détient les droits engagés, acquiert une partie de Villemereuil.

 

Gaulcher, Pierre et Anne de Foissy, se succèdent. Anne, à sa mort, donne le couvent de Foissy, la plus belle portion de ses terres.

 

La terre, la justice, la seigneurie avaient été engagées avec faculté de rachat perpétuel, par contrat du 19 juillet 1574, moyennant 6.126 livres, par M. Piquet, trésorier de France, à Gaulcher de Foissy, qui les avait transmises à M. Molé de Villy.

 

Nicolas Dauvet, comte des Marets, Grand-Fauconnier de France, vient ensuite dans l’ordre des propriétaires. En 1656, ce dernier la cède par voie d’échange à Claude Molé, seigneur de Villy-le-Maréchal, et à Simone de Mesgrigny, sa femme.

 

Françoise de Thomassin, veuve de Jean-Jérôme Molé, fait bâtir l’élégante construction que nous voyons aujourd’hui, calquée sur une partie du château de Saint-Liébault (Estissac).

 

Après le décès de la veuve du dernier Molé, se succèdent les membres de la famille de Corberon, cousins de Françoise Thomassin.

 

M. de Corberon, Conseiller d’Etat, premier Président au conseil souverain d’Alsace, mort à Troyes en 1764, laissa pour héritier Louis de Corberon, son frère, chanoine de Paris et abbé commanditaire de l’abbaye de Saint-Seine, qui lègue le château et ses dépendances à Marie-Béatrix d’Houville de Chasseneuil.

 

Ce dernier vend la propriété en 1776 à la famille de M. Bonamy de Villemereuil, membre du conseil général de l’Aube.

 

La jolie construction du château actuel date de 1715, dans le style du XVII° siècle.

 

Il consiste en un principal corps de bâtiment flanqué aux 4 angles de pavillons carrés, de la même hauteur que le corps principal, dans lequel ils sont engagés. Ils sont couronnés de toits aigus, à 4 versants. Deux jolis pavillons en brique et craie, au milieu de bois et d’un grand parc, baigné par l’eau des fossés dont l’un est flanqué d’une tourelle.

 

Au sujet du château de Villemereuil, l’historien Grosley a écrit :

 

« J’ai vu à Villemereuil, terre du domaine des Molé, fixés à Troyes, des tapisseries du XV° siècle, ornées de leurs armes pleines, sur un champ semé de fleurs, le tout aussi mal jeté et dessiné, que précieux pour la matière et l’exécution mécanique. La devise ou cri qui accompagne ces armes, est formé de 2 vieux mots énergétiques et pleins de sens : Guider Déçoit (penser trompe) ».

 

     Villemereuil a essuyé, comme tous les villages des environs, les conséquences des guerres et des invasions. Le pillage, lincendie et le meurtre  lont désolé plus dune fois.

Au temps de la Ligue, les troupes royales et celles des ligueurs se battirent aux environs.

 

Durant l’invasion de février 1814, il y eut sur son territoire des engagements répétés. Le château échappa pourtant au vandalisme des armées alliées.

 

Aujourd’hui, le château est en même temps, une ferme.

 

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