Eglises, chapelles de l’Aube


Pont-Ste-Marie
Pont-Ste-Marie

D’où viens-tu ? Je viens de Troyes. Qu’y fait-on ? L’on y sonne ! 

Ce dicton est resté 6 siècles en vigueur dans la France entière ! On sonne en cas d’orage, d’incendie, d’alarme, de guerre, lors d’événements historiques… et bien entendu pour tout ce qui se rapporte à la religion, messes, fêtes, baptêmes, mariages, décès... En effet, il y avait à Troyes de nombreuses églises, abbayes, couvents... qui avaient tous leurs cloches !

(Existait à Troyes en 1790 : cathédrale St-Pierre, collégiale St-Etienne, St-Urbain, St-Remy, St-Jean-au-marché, St-Pantaléon, St-Nizier, St-Nicolas, Ste-Madeleine, St-Denis, St-Frobert, St-Jacques, St-Aventin, St-Jacques-aux-Nonnains, Abbaye St-Loup, Abbaye St-Martin-ès-Aires, couvents : Cordeliers, Chartreux, Lazaristes, Visitandines, Carmélites, Bon Pasteur, Ursulines, Bénédictines, Frères des Ecoles Chrétiennes, Dominicains).

 

Peu de villes peuvent offrir un choix architectural d’églises aussi important qu’à Troyes.

 

Le département de l’Aube est riche en belles églises. Cette richesse n’est pas seulement l’apanage de Troyes et des villes. Même, dans les villages les plus modestes, l’église retient l’attention du visiteur « par la gracieuse envolée de ses ogives, les délicatesses de la sculpture d’un portail, ou la finesse d’une flèche qui se distingue de loin au-dessus de la plaine. Il n’en est guère qui ne colore la blancheur de sa craie de quelques vitraux anciens ou ne serve de châsse à quelques statues d’un art raffiné » (Mgr André Marsat).

 

         En dehors de Troyes et de l’agglomération troyenne, presque toutes ces merveilles datent du XVI° siècle. A quoi cela tient-il ? La Champagne méridionale a eu beaucoup à souffrir de la Guerre de Cent ans. La paix revenue, Troyes, ville de commerces et de marchands connut une prospérité sans précédent. Ses bourgeois enrichis ne ménagèrent pas leurs libéralités aux artistes des ateliers troyens de sculpture et de peinture et, comme ils avaient acquis d’une noblesse décimée et ruinée, ses fiefs ruraux, ils tinrent à honneur d’embellir les églises des villages dont ils étaient devenus les seigneurs.

 

         La plupart des églises des environs de Troyes sont construites selon un plan et dans un style caractéristique que les archéologues désignent sous le nom de « groupes troyens du XVI° siècle ».

 

         Le plan est rectangulaire avec une abside à 3 ou 5 plans en saillie, sans transept, les collatéraux se prolongeant de chaque côté du chœur. Les travées des bas-côtés sont couvertes de toitures indépendantes et se terminent souvent par un pignon. Une tour à clocher accoste parfois l’entrée. L’ornementation des portails est particulièrement remarquable par la finesse et la richesse de ses sculptures où se mêlent les styles flamboyants et Renaissance. La nef centrale et les collatéraux sont voûtés à la même hauteur, de sorte que l’édifice ne porte de fenêtres que sur les côtés.

 

         Les églises rurales ont conservé leur vieille nef sans bas-côtés du XII° siècle, remaniée, dont la toiture descend bas et d’où jaillit une belle flèche couverte d’ardoises. Mais le chœur avec un double collatéral a été refait au XVI° siècle dans des proportions plus vastes.

 

Vous trouverez dans ce chapitre, les églises de l'agglomération troyenne, puis quelques unes de l’Aube.  

 

 


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