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Hôpital Saint-Nicolas

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Cet hôpital qui est le plus ancien de la ville fut établi par les chanoines de la cathédrale pour les pauvres qu’ils allaient eux-mêmes soulager au sortir de leurs offices. Le nombre des pauvres augmentant tous les jours, les chanoines mirent dans cette maison des religieux et des religieuses de l’ordre de saint Augustin, dont l’un avait le titre de maître spirituel, et l’autre de prieure à la tête des religieuses.

Chacun s’intéressa au bien de cet établissement, et l’on vit avec plaisir les avantages qui en résultaient pour la société. Cette maison compte parmi ses bienfaiteurs, l’évêque Garnier de Traînel, qui, en 1205, s’unit aux doyens et chanoines pour y répandre ses libéralités. En août 1208, le chapitre, sous le doyen Milon, y donna l’église de Creney, avec un jardin à Chaillouet, des biens à Avant et à Mesnil-Lettre, et une partie des dîmes d’Ascencières.

En 1236, à la prière du chantre Henri, les chanoines donnèrent du pain et du vin, comme des distributions quotidiennes, et, au cas où cette distribution n’aurait plus lieu, elle serait remplacée par 12 deniers et autres droits.

Pour récompenser le chanoine qui avait secondé ses vues, Henri lui accorda 120 livres en argent et la dîme qu’il percevait de 3 années l’une, à Laines-aux-Bois avec sa vigne du Bochet.

Environ 200 ans après Jean Genteri, curé d’Avant, laissa à cet hôpital (en 1425) plusieurs maisons et jardins dans Troyes et « tous ses biens, meubles et immeubles, cens, rentes, conquêtes et héritages, à la charge de distribuer tous les ans en 4 termes, 50 milliers de grandes oublies semblables à toutes les églises de Troyes désignées dans le testament ». Le maître spirituel et les frères et sœurs acceptèrent ce legs, du consentement du doyen et du chapitre de la cathédrale, et promirent, pour eux et leurs successeurs, d’acquitter à perpétuité cette fondation. Mais dans la suite, la distribution de ces pains fut réduite à la moitié pour chaque église.

Au commencement du XVI° siècle, le chapitre eut un procès avec le maître de cette maison qui lui refusait la garde de l’une des clefs du coffre où étaient les titres et papiers, la nomination de la maîtrise spirituelle, la réception des religieux et des religieuses, le droit de correction, l’audition des comptes et d’autres droits. Les chanoines furent maintenus par une sentence du prévôt de Troyes, de laquelle il y eut appel au Parlement. Après 4 ans de procédure, les parties firent un accord par lequel le chapitre fut confirmé dans la nomination du maître toutes fois que la place serait vacante de quelque manière que ce fut, pourvu qu’il nommât un religieux de la maison. Il fut encore arrêté que le chapitre serait admis à l’audition des comptes, qu’il recevrait les religieux et les religieuses, qu’il aurait droit de visite et superintendance, punition et correction, mais que des 3 clefs, le maître en garderait 1, le plus ancien religieux 1 autre, et l’une des religieuses la 3ème.

Selon la division des pauvres faite en 1617, cet hôpital était destiné à l’accueil des femmes et des filles malades, mais aussi des étrangères malades et valides, passantes et pèlerines, pendant une nuit seulement, à moins que la maladie ne requiert un plus long séjour. Il fut compris dans la réunion des hôpitaux en 1630.

En 1854, les Sœurs de la Charité de Nevers remplacent à l’Hôtel-Dieu les Augustines et prennent la direction de l’Hospice Saint-Nicolas. Les Augustines se transportent alors sur la paroisse Saint-Martin où elles continuent leur apostolat près des malades à domicile.  

Au XVIII° siècle, il est devenu une « renfermerie, ou anfermerie » pour les pauvres valides et invalides des 2 sexes, qu’on occupe à différentes manufactures et surtout à une fabrique de serge appelée Saint-Nicolas. L’entrepreneur y fait travailler à la décharge des hôpitaux.

Il est reconstruit en 1837, entre les rues Girardon et de la Cité.

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