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Hector Pron



Voici un extrait des paroles prononcées le 7 novembre 1902, par Albert Babeau, président de la Société Académique.

«… un de nos doyens, M. Hector Pron vient de nous être enlevé presque subitement… Originaire de Sézanne (1817), il vient à Troyes à l’âge de 16 ans, comme attaché à une maison de bonneterie.

Les voyages qu’il fait pour le compte de cette maison favorisent chez lui le goût des arts, et après avoir pris quelques leçons de dessin à notre Ecole des Beaux-Arts, il fréquente à Paris les ateliers de Coignet, Lapito, Flers. Dès 1845, il est admis au Salon de peinture où il obtient une médaille d’or et à l’Exposition universelle de 1855, une mention honorable.

En 1877, il a épousé à Troyes, une jeune fille appartenant à une famille des plus honorables de la ville, Mlle Valton…

Il se fixe à Bréviandes dans son élégante demeure qu’il fit bâtir, non loin des bords verdoyants de la Seine, dont il devait être le peintre inspiré et pour ainsi dire attitré. Son talent devait trouver son développement naturel sur ce sol champenois qui a produit, depuis le XVI° siècle, tant d’artistes distingués particulièrement par le charme et la grâce de leur génie.

Hector Pron appartenait à cette grande école de paysagistes, qui a été une des caractéristiques les plus saillantes de l’art de la peinture dans le siècle qui vient de s’écouler. Après avoir puisé ses modèles dans diverses parties de la France, et en avoir tiré de vigoureuses études, il fixa définitivement sa manière. Sur les bords de la Seine où il passa la plus grande partie de son existence, il excellait à peindre les eaux vertes et les prés bordés de saules et de peupliers aux teintes adoucies, qu’amortissent dans les lointains les brumes légères des matinées de printemps. Aucun personnage, aucun édifice, si ce n’est parfois une chaumière, ne vient distraire des attraits du paysage… il voulait qu’on rendît justice aux grands peintres de son temps, qui étaient arrivés au Beau par le culte du Vrai… Il accepta les fonctions de conservateur du Musée de peinture…dans les expositions qu’il dirigea, il montra la même assiduité scrupuleuse à remplir sa tâche, le même zèle, le même désintéressement.

Sa cordialité, sa modestie, l’extrême délicatesse de ses sentiments, l’indépendance de son caractère, la vivacité généreuse que suscitait chez lui le spectacle de l’injustice, sa franchise tempérée par sa bonté, étaient appréciés à l’égal de son talent par tous ses collègues, qui étaient aussi ses amis, et au moment de lui adresser au nom de tous un dernier et douloureux adieu, il nous reste la consolation de penser qu’il laisse derrière lui, avec la mémoire d’une vie pleine de dignité et de labeur, des œuvres où survivra l’empreinte de son rare talent avec le reflet de on âme ».

Hector Pron est élu conseiller municipal, le 12 décembre 1874.

Le 6 juin 1931, le Conseil municipal incorpore au domaine communal, cette rue privée de Troyes (entre la rue de Preize et la rue Beaujean).

Madame Pron a communiqué la liste des œuvres de son mari, de 1845 à 1902, soit 281 tableaux, montrant l’activité féconde du regretté paysagiste et l’indication la plus instructive des sujets que son pinceau a traités. Certains de ses tableaux ont été acquis par le Ministère des Beaux-Arts, par Nantes, par le Président de la République Louis-Napoléon Bonaparte en 1851, par l’Impératrice Eugénie en 1854, et de nombreux par le Musée de Troyes.

   Un buste en bronze dHector Pron, qui se trouvait dans le jardin de Chevreuse a été enlevé par les Allemands.

 

 

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