Associations, sociétés



Cercle Philanthropique et Républicain de l'Aube en 1924


Casimir-Périer
Casimir-Périer

L’Aube, était l’un des départements français les plus dynamiques au point de vue associatif en 1924.

 

Et il faut faire une place spéciale au « Cercle philanthropique républicain de l’Aube », fondé en 1881, par Jean Casimir-Périer, le plus important de France.

 

Cet homme d’Etat français avait été élu en 1874 Conseiller général de l’Aube, Député de l’Aube en 1876, Président de la République en 1894.

 

Il fonda cette association avec les notabilités du département de l’Aube domiciliées à Paris, et elle est toujours restée l’une des plus anciennes et des plus florissantes sociétés provinciales de la capitale.

 

Comme nous allons le voir dans les statuts, c’était véritablement une association philanthropique : désintéressée, avec pour but l’amélioration de la vie d’autrui.

 

Elle groupait en grand nombre les Aubois d’origine et ceux ayant des intérêts ou des attaches de famille dans le département de l’Aube, sans distinction de situation sociale ou d’opinion publique ou religieuse.

 

Son but principal était de resserrer les liens d’amitié naturels entre personnes unies par la communauté du sol natal et de faciliter à ses membres la continuation et le développement de relations acquises.

 

Grâce à ses réunions et à ses fêtes, il lui a été permis de rendre de nombreux services.

 

Les personnes domiciliées dans l’Aube étaient admises comme celles domiciliées à Paris, et trouvaient ainsi, dès leur arrivée à Paris, un centre de renseignements et de relations.

 

Tous les membres étaient invités, sans avis préalable, à une réunion mensuelle, qui avait lieu le premier samedi de chaque mois, à 20 h 30, au siège social, sauf de juillet à septembre inclus.

 

De novembre à mars, des matinées-concerts et des soirées dansantes permettaient de se rencontrer amicalement. Un banquet annuel suivi d'un bal était présidé par une notabilité du département de l’Aube.

 

Le « Cercle de l’Aube » a été particulièrement éprouvé par la guerre. De très nombreux membres sont tombés au champ d’honneur ou sont morts des suites de la guerre.

 

Malgré ces épreuves, le nombre de membres en 1924, se rapprochait sensiblement de celui d’avant-guerre, mais il était jugé encore insuffisant.

 

La seule prospérité de nombreuses sociétés provinciales à Paris, démontrait leur utilité et leur attrait, et il en était ainsi du « Cercle de l’Aube ».

 

Les personnes originaires de l’Aube ou bien ayant des attaches de famille ou des intérêts dans l’Aube, étaient priées de se faire connaître au président ou à l’un des membres du bureau.

 

La cotisation annuelle était de 15 francs, donnant droit à toutes les réunions et avantages du « Cercle ».

 

Les nouveaux statuts avaient été déposés à la Préfecture de Police, le 9 novembre 1923.

 

On peut lire : Article 6 : Les buts du « Cercle » sont d’« Etablir des relations amicales entre compatriotes, d’unir tous les enfants de l’Aube et de leur offrir un centre d’appui et de renseignements ; de secourir, dans la mesure de ses ressources, les compatriotes nécessiteux, mais principalement ses membres, et de tenir pour eux, par suite de ses relations, un tableau d’emplois.

 

Article 8 : M. Casimir-Perier est président d’honneur du « Cercle philanthropique républicain de l’Aube ».

 

Article 13 : Les Membres actifs auront à payer : pour l’admission, un droit de 2 f., pour l’insigne, un droit de 2 f., une cotisation annuelle de 15 f.

 

Article 19 : … Les secours ou prêts sont accordés par le Conseil d’Administration. En cas d’urgence, le Président ou son délégué peut allouer seul un secours ou prêt jusqu’à concurrence de 50 f., sauf à en référer ultérieurement au Conseil …

 

Article 22 : Tout membre reconnu indigne, sera exclu du « Cercle »…

 

Article 23 : Les jeux, discussions politiques ou religieuses sont formellement interdits en séance du « Cercle » …

 

J’ai les noms des 938 membres du « Cercle » en 1924.

 

Que de personnalités : 5 députés, 3 Sénateurs, 3 directeurs de ministères, 2 conseillers d’Etat, 8 professeurs, 3 hauts fonctionnaires de la préfectorale, 9 avocats, 4 notaires, 4 banquiers, 19 médecins, de nombreux industriels, négociants, officiers, ingénieurs, peintres, sculpteurs …

 

Les réunions du « Cercle » avaient lieu les 1ers samedis de chaque mois à 8 h 30 du soir, au Siège social, 84, rue de Grenelle, à Paris.

 

« Le concours de tous était indispensable pour atteindre le but philanthropique du « Cercle » et donner satisfaction aux originaires de l’Aube demandant du travail ».


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