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Château de Droupt-Saint-Basle


Le Château de Droupt-Saint-Basle est situé à 25 km au nord de Troyes.

 

Louis Le Mairat, qui acquiert la terre en 1581, est négociant en toiles à Troyes, et sera maire de Troyes de 1578 à 1582.

 

Il fait aussitôt construire un logis, mais conscient de l’insécurité qui règne encore, car les Guerres de Religion ne sont pas terminées, il obtient l’autorisation de le faire entourer de murs et fossés, avec pont-levis.

 

Henri IV confirme en 1598 cette autorisation, en reconnaissance des bons et fidèles services que « ledit Le Mairat nous a rendu en la réduction de notre ville de Troyes en notre obéissance, où il s’est employé de tout son pouvoir, et de ceux qu’il nous a faits depuis quatre ans en la charge de maire de Troyes ».

 

Demeuré dans la descendance Louis Le Mairat, le domaine de Droupt échoit au milieu du XVIII° siècle à la famille Guillaume qui possède les seigneuries de Chavaudon et de Sainte-Maure.

 

En 1743, Etienne Guillaume de Chavaudon, capitaine de dragons, entreprend de le remettre en état. Il fait construire le corps de logis actuel, à gauche du pont-levis, dessiner des jardins, assainir les prairies basses et se constitue un important troupeau de moutons mérinos, comme le font les agriculteurs éclairés de l’époque.

 

 Il n’émigre pas à la Révolution, ce qui n’empêche pas son incarcération et la confiscation de son domaine, qui lui est restitué cinq ans plus tard, amputé du tiers.

 

Remis en état après le passage des Cosaques, en 1814, le château demeure dans sa famille jusqu’au décès de la marquise de Chavaudon, en 1974.

 

Privé de son mobilier, vendu aux enchères, il est dans un état critique lorsque, neuf ans plus tard, M. et Mme Jean-Pierre Paupe le rachètent et se lancent dans une longue et difficile aventure de sauvetage et de restauration.

 

Du XVI° siècle il reste le bâtiment de la porterie (bâtiment situé à côté de la porte, où loge le portier ou gardien) comprenant la première poterne (petite porte intégrée aux murailles de la fortification, qui permettait aux habitants du château de sortir ou rentrer à l’insu de l'assiégeant), la salle des gardes et des voyageurs, l'armurerie, le chartrier (endroit où l'on conserve des chartes) transformé en laiterie au XVII° siècle, la deuxième poterne recevant le pont-levis en état de fonctionnement, les trois tours extérieures, la double enceinte de douves en eau et tous les murs extérieurs.

 

Le château, avec sa rangée de douve, présente une belle perspective partant de la « basse-cour » (première cour du château, où se réfugiaient les paysans et leur cheptel, servant de refuge et que le château devait protéger).

 

Les douves, traversant le parc, aboutissent au rû du Beauregard.

 

Une belle grange XVII° et un pigeonnier complètent l'ensemble.

 

Du XVIII° siècle, il reste le corps de logis en craie qui se dresse côté basse-cour, entre deux tours du XVI°, suite à la modification de toutes les façades des communs.

 

Enfin, à quelques minutes du château se trouve une glacière (réservoir à glace, très courant dans les parcs de châteaux), non accessible actuellement. 

 

  Presque la totalité du château (extérieur et intérieur) est inscrite à l'Inventaire des Monuments Historiques, ainsi que les communs, la grange, le pigeonnier et la glacière. 

 

La visite guidée du château vous invite à découvrir son histoire, les étapes de sa restauration, son architecture et, à l'intérieur, les pièces de réception (boiseries,  cheminées, cages d'escalier).

 

Le château de Droupt-Saint-Basle est un château privé, habité toute l'année.

 

La restauration de ce monument, commencée en 1983, est effectuée par les actuels propriétaires, avec passion, et volonté de redonner à ce château toute sa noblesse.

 

Toute la famille et de nombreux amis des enfants ont participé à cette grande aventure, guidés par l’architecte Monsieur Leulier.

 

La belle grange XVII° a retrouvé ses pans de bois.

 

Le pont-levis est mis en fonctionnement manuel à chaque visite guidée. 

 

Au cours des travaux menés il y une trentaine d’année a été mise à jour dans le grenier du pavillon d’entrée une ardoise ancienne, portant l’inscription gravée : Georges Zados, anfant de Saint Falle, mason, a fet cet poz l’an 1587.

 

Le château de Droupt-Saint-Basle est un bon exemple de demeure rurale traditionnelle, réunissant demeure seigneuriale et dépendances autour de deux grandes cours juxtaposées, à l’origine isolées par des fossés en eau. Accessible par un pittoresque pavillon en charpente, la grande basse-cour est entourée de bâtiments variés, depuis les vastes granges, les remises et les étables, jusqu’à une exceptionnelle laiterie voûtée en pierre.
Agrémenté de parterres gazonnés et d’un remarquable potager décoratif, ce vaste espace est largement ouvert sur le front d’entrée du château proprement dit, dont le pavillon d’entrée retient aussitôt l’attention : parementé au rez-de-chaussée d’une alternance de deux sortes de pierres dures, le rez-de-chaussée est percé de la grande arcade charretière et de la porte piétonne, l’une et l’autre surmontées des hautes rainures destinées à recevoir les flèches de leurs pont-levis respectifs.

 

Pont-levis, flèches et contrepoids au passage charretier ont été intégralement restitués ces dernières années suivant les techniques traditionnelles, ce qui permet à une seule personne de manœuvrer sans effort le tablier du pont principal.

 


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