Monuments, églises châteaux



Archéologie médiévale 2)


Dampierre : on pouvait voir jusqu’au début du XIX° s., à l’intérieur des fossés et proche du château, une tour médiévale sur une motte de 15 m de hauteur. La tour mesurait 20 m de haut et 13 de diamètre. C’est ce qui restait du château du XII° siècle, construit par Thibaud de Moëlain. Il reste encore la motte du château de Baudement. Thibaud dont le père Gautier de Moëlain s’était fait moine à Montier-en-Der, donna l’église de Dampierre à l’abbaye de Marmoutier, ce qui fut à l’origine de la création du prieuré de Dampierre. Il construisit le premier château, qui devait être important, lorsque l’on constate le nombre de maisons-fortes qui lui constituaient une couronne : Dommartin-le-Coq, Jasseines, Saint-Léger-sous-Margerie, Bréban, Le Plessis, Nuisement-lez-Dampierre, Lhuitre, Vaucogne. Cet ensemble remarquable permettait de surveiller les vallées du Meldançon, du Puits, de la Lhuitrelle, ainsi que l’ancienne voie de langres à Reims encore utilisée au XII° s.

 

         Dommartin-le-Coq : dans cette commune, c’est la trace de 2 maisons-fortes : 1 au sud-est de l’église, dont les fossés sont encore en eau, et 1 autre à la sortie du village en allant vers Jasseines.

 

         Droupt-Sainte-Marie : la main-forte de la Grange-Rouge est aujourd’hui disparue. Elle permettait de surveiller la Seine ainsi que la voie romaine de Troyes à Beauvais.

 

         Fontenay : la maison-forte était l’un des avant-postes de ce comté. Elle porte le nom de la très puissante famille de Fontenay qui en fut propriétaire.

 

         Forêt d’Humegnil : une succession d’enceintes dessine une ligne de défense de ces lieux : la Motte Erard, la Motte à Epothémont et Lane à La Chaise : elles ont 40 x 50  m, et entourées de fossés de 20  m de large et de 5 m de profondeur. Au Haut-Guet commune de Juzanvigny, la motte mesure 75 x 80 m et les fossés ont 4 m de profondeur. De petites mottes extérieures à l’enceinte indiquent des ouvrages annexes : poterne, tours renforçant les points faibles. A Villemaheu la motte est dans l’étang et séparée de la rive par un fossé profond. Elle mesure 60 m et le fossé 20 m. Un château appelé la Motte aurait gardé le passage de Maizières et Vallentigny. Cette motte aurait été arasée pour construire la gare, au XIX° s.  En effet, dès le XII° s. il existait des familles du nom de Maizières et de Valentigny, qui devaient posséder une maison seigneuriale.

 

         Jasseines : il existait une maison-forte importante appelée « La Roche » avec basse-cour, dont les rues du village dessinent le tracé des fossés. Où se trouve la ferme des Aires, il existait au XIII° s. une autre maison-forte, qui avait une destination agricole.

 

         Lhuitre : en 1395, Jacques de Châtillon était propriétaire de la maison-forte de Lhuitre, qui avait été édifiée au XII° s., et où se trouvait une famille de Luyitre.

 

         Méry-sur-Seine : le château appartenait aux comtes de Champagne. Il permettait la surveillance du trafic fluvial sur la Seine en même temps que la vieille voie de Sens à Reims qui passait par Châtres et Saint-Oulph, et de celle de Troyes à Beauvais. En 1380, le Roi fait don de Méry au chapitre de Vincennes, mais se réserve la grosse tour, ce qui indique que ce château-fort avait un rôle militaire. Le bourg fut entouré de fossés et fortifié au XIX° siècle.  Plusieurs maisons-fortes formaient une couronne de défenses extérieures à ce château, notamment celles de Châtres, Saint-Oulph, Droupt-Sainte-Marie, Règes, Savières.

 

         Nuisement-lez-Dampierre : en 1395, Jacques de Châtillon possède une maison-forte, close de fossés.

 

         Plancy : il existait un château au XIV° siècle, reconstruit à l’emplacement du vieux « castrum » de 1046. Il relevait de Chappes.

 

         Plessis-lez-Dampierre : une ferme subsiste où était la maison-forte, qui appartenait à J. de Chatillon.

 

         Pougy : le château a laissé 2 mottes et des fossés. La plus grande, dite « Butte du Château », de forme ovale de 8 m x 33 m, qui domine le fossé de 10 m, l’autre motte « Butte du Guet » surplombe le terrain de 4 m. Ce château est du XV° s., la construction ayant été entreprise à partir de 1399 par Marie de France, épouse du duc de Bar (Bar-le-Duc), et il passa par mariage  dans la puissante famille de Luxembourg.

 

         Ramerupt : Hersende d’Arcis fait construire en même temps que son château, un prieuré où sont ramenés les restes de saint Baussange très vénéré dans cette région. En 1752, un croquis indique l’emplacement de ce château où était établie une prison, du pilori, de la maison du geôlier, et d’un gros mur descendant jusqu’à la rivière. Ce château n’avait qu’une valeur militaire peu importante.

 

         Rances : en 1375, le duc de Bourgogne acheta à Ferri de Rances et à Oger de Saint-Cheron « sa maison close de fossés » et en fit cadeau en 1389 à Nicolas de Fontenay, son gouverneur des finances. Elle est encore visible au bord de la Voire. Le petit village de Courcelles, sur l’autre rive de la Voire, face à Rances, possède aussi une maison-forte. Au XV° s. le village appartenait aux descendants de la famille de Fontenay.

 

         Règes : relevant de Méry-sur-Seine, Règes est un poste avancé de cette châtellenie dans la vallée de l’Aube. La maison-forte du Courtin est désignée sous le nom de Grande-Cour. C’est la plus ancienne des autres maisons seigneuriales qui existaient à Règes au XVIII° s.

 

         Rosnay-L’Hôpital : le comté de Rosnay passa très vite aux mains des comtes de Champagne en 1139. Du château, il subsiste un fossé formant 2 coudes. L’église faisait partie intégrante des défenses, et la crypte, avec son puits et l’amorce de souterrain est ce qui reste du château, bien qu’il date du XVI° s. avec des parties conservées de celui du XII° s. La motte fut arasée à la Révolution, mais dès 1508 le donjon et les bâtiments étaient en ruine. L’église fut conservée car elle servait d’église paroissiale.

 

         Saint-Léger-sous-Margerie : dans un coude du Meldançon il y a les vestiges d’une motte circulaire de 45 m de diamètre et de 0,60 de hauteur. A l’ouest se voient les restes d’une plateforme entourée de fossés.

 

         Saint-Mesmin : relevant de Méry-sur-Seine, une maison-forte se trouvait à l’emplacement de l’actuel château et datait du XII° s.

 

         Saint-Oulph : Méry-sur-Seine avait sa couronne de maisons-fortes, celle de Saint-Oulph était placée sur la rive droite de la Seine, et sur la voie de Sens à Reims.

 

         Savières : il y avait une maison-forte avec donjon, poste avancé chargé de la surveillance du fleuve en amont.

 

         Soulaines : le château fort se trouvait sur les bords de la Laines, à l’emplacement de la chapelle Saint-Jean, seul vestige de la Maison-Dieu, et datait du XI° s.

 

         Tanière : la maison-forte relevait de Rosnay, plate-forme de 85 x 60 m. et datait du début du XIII° s.

 

         Vaucogne : au lieu-dit « La Motte », entouré d’un fossé circulaire en eau et à 150 m au sud, apparait une plate-forme quadrangulaire entourée de ses fossés « Les Clausets ».

 

         Ville-sur-Terre : cette enceinte relevait de Brienne et permettait le contrôle de la vieille voie allant de Bar-sur-Aube à Montier-en-Der.

 

         Villeret : il y avait 2 maisons-fortes relevant de Beaufort à Villeret. Au XIII° s. il y avait une motte entourée de fossés dite « La Maison de Ville ». Au XV° s. la famille Baudet-Chauderon, puissante et riche, possédait un fief avec motte entourée de fossés, portant le nom de Villeret.


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