Le département



Ce petit village, entouré par les communes de La Villeneuve-au-Chêne, Briel-sur-Barse et La Loge-aux-Chèvres, est situé à 1 km au sud-est de la Villeneuve-au-Chêne, la plus grande ville aux alentours. La commune s'étend sur 7,1 km² et compte 32 habitants depuis le dernier recensement de la population.

En 1550, ce village  s’est appelé « Le Champ Roi », aux XVII° et XVIII° siècles « Champ au Roy », « Champ-au-Peuple » à la Révolution, puis « Champ-sur-Barse ». On ne possède aucune archive avant 1550, mais le village doit être plus ancien, résultant du défrichement de l’ancienne forêt du Der. Le village a toujours été de la paroisse de Vendeuvre, et la seigneurie  relevait jusqu’en 1641, de la châtellenie de cette ville, avant de dépendre de la baronnie de La Villeneuve-au-Chêne. Avant la Révolution, c’était une communauté des intendances et généralité de Châlons, élection de Bar-sur-Aube, coutume et bailliage de Troyes. Le premier cadastre date de 1826.

Les Seigneurs furent : de 1544 à 1546, Antoinette d’Amboise, dame de Vendeuvre, femme de Louis de Luxembourg, comte de Roucy. 1546 : Charles de la Haye, seigneur de Curel, maître d’hôtel ordinaire du roi, acquéreur. 1558-1574 : Mahaut des Essarts, sa veuve, dame d’atours de la reine d’Ecosse. 1580-1583, moitié à Jeanne de Chaumont, petite fille des précédents, femme de Joachim de Chastenay, baron de Saint-Vincent et de Ville-sur-Arce. Jusqu’en 1586, l’autre moitié à Antoinette de Lantages, veuve de Léonard de Chaumont, et à Mahaut de Chaumont, leur fille. 1583-1586 : François de Luxembourg, duc de Piney, baron de Vendeuvre, qui acquit de l’une en 1583 et des 2 autres en 1586. Jusqu’en 1635, Marguerite-Charlotte de Luxembourg, petite nièce dudit François, mariée à Léon d’Albert puis à Charles-Henri de Clermont-Tonnerre. 1635-1641, Jean de Mesgrigny, qui acquit des précédents, maître des comptes, puis conseiller d’Etat, devenu marquis de Mesgrigny, mort en 1650. 1650-1667, autre Jean de Mesgrigny, fils du précedent, marquis de la Villeneuve-Mesgrigny, baron de Vendeuvre, premier président au Parlement de Provence, mort en 1678. 1680, Jean-François, son fils, marquis de Vendeuvre, puis de Villeneuve-Mesgrigny. 1744-1745 : Claude, Léon de Bouthillier de Chavigny. 1773 : Gabriel, Jean-Baptiste Pavée seigneur de Provenchères-sur-Marne. 1789 Guillaume de Provenchères, baron de Vendeuvre.

Le Champ au Roy avait autrefois une chapelle sous le vocable de Saint-Bartélemy, érigée en 1550 par le cardinal de Givry. Dans les derniers temps, on ne disait plus la messe que le jour de la Saint-Bartélemy et le dimanche précédent. Elle fut vendue à la Révolution, à un habitant du Champ au Roy et démolie en 1815. Les matériaux servirent à d’autres constructions. En ce temps-là, une cloche était accordée à chaque commune, pour servir en cas d’incendie, d’inondation ou de calamité quelconque. La mairie a conservé une des cloches de cette chapelle, dont elle est le dernier vestige. Elle a 4 lignes d’inscription : « L’AN 1778 JAY ETE PAR MAITRE JB BLAMPOIX CURE DE VENDEUVRE ET DU CHAMP AU ROY ET NOMMEE ELISABETH », et en latin, cette traduction : « Je  leur donnerai un seul cœur et une seule façon d’agir, de façon qu’ils me craignent tous les jours, pour leur bien et celui de leurs enfants après eux ». Sous ces inscriptions, la Vierge couronnée porte l’Enfant Jésus sur son bras gauche et le sceptre de la royauté dans la main droite. A l’opposé, sainte Marie Madeleine embrasse la croix du Christ. Lorsqu’il n’y eut plus de chapelle à Champ-sur-Barse, la coutume continua de faire célébrer la messe tous les ans le 24 août en mémoire de saint Barthélemy en l’église de Vendeuvre. En 1832, les habitants de Champ-sur-Barse demandent à être réunis pour le spirituel à La Villeneuve-au-Chêne.

Sur son territoire de nombreux gagnages, fiefs, fermes y furent créés. Ecarts de Champ-sur-Barse : la Marque (ferme habitée par les parents de mon amie Michèle Lemoult, M. et Mme Guenin, de 1955 à 1980) : en 1656, les terres, maisons, granges, appartiennent à Louis Gombault, conseiller au présidial de Troyes. Il vend en 1710, à Jean Corps et en 1778 la maison est qualifiée de Château, son possesseur étant M. Frémy de Vendeuvre.

Pidance : en 1770, la ferme appartient à Claude Labille de la Rocatelle, et est exploitée par le sieur Charpy. En 1840, des terres de cette ferme on extrait une argile néocomienne utilisée pour la fabrication des gazettes de la faïencerie de Vendeuvre. On fait également une poterie grossière dans une petite fabrique établie dans le voisinage.

Pogain : appartient en 1656 à Jean de Mesgrigny. En 1832, Mme Le Chanoine du Manoir en devient la nouvelle propriétaire, qui crée une tuilerie. En 1838, c’est sous son impulsion que l’ancien moulin banal de La Villeneuve-au-Chêne devient une fonderie avec hauts-fourneaux.

La Ferme du Rupt-de-la-Pierre, appartient en 1770 à Pavée de Provenchères.

Saint-Thibaud : où se trouvait la chapelle Saint-Thibaud, construite par Thibaut seigneur de Vendeuvre vers 1800 et donnée à l’abbaye de Mores par ses successeurs. 

Bersinerie ou Nouvelle Bécassière (où j’allais chasser avec mon Grand Père). En 1735, appartient à Guillaume Pavée de Provenchères qui la vend en 1775 à Jacques Bersin (d’où Bersinerie), marchand, aubergiste demeurant à Lusigny. Cette propriété passe ensuite à Claude Labille, puis à Louis César Auguste Labille. Ne trouvant plus de fermier par suite du maigre rendement des terres, en 1828 il fait démolir les bâtiments de la Nouvelle Bécassière, entourer l’emplacement de fossés et planter des peupliers. 

Marisy : fief ainsi nommé, à cause de la famille de ce nom qui en avait hérité.

En février 1849, la maire François Martin fait remplacer le pont de bois sur la Barse, par un pont de pierre.

En 1784 sont dénombrés 11 laboureurs possédant 27 chevaux et 2 juments saillies.

Les fluctuations de la population de Champ-sur-Barse sont liées à l’industrialisation de son voisinage et aux guerres et invasions prussiennes. L’apogée de la population, 114 habitants, coïncide avec l’établissement des hauts-fourneaux créés à La Villeneuve. L’importante chute de la population correspond à l’arrêt de ces hauts-fourneaux consécutifs à l’invasion prussienne de 1870 et à la première mondiale, puisqu’il y en a 39 en 1921 et 32 aujourd’hui.

Guerre de 1814 : Pratiquement, tous les habitants ont tout perdu : bâtiments, bestiaux, récoltes, mobilier, ces biens ayant été brûlés et anéantis, 11 habitants sont morts : Edme Ruelle mort ainsi que sa femme, laisse 8 enfants, les époux Henry Gautherot, morts, laissent 3 enfants comme chez Pierre Truffe.

Jusqu’en 1879, il n’y a pas de mairie, le conseil se réunit chez le maire. En 1879, sous le mandat de Jean-Baptiste Martin, la commune loue, comme mairie, une chambre au centre du village.  En 1891 est construite une mairie.

En 1922, érection d’un monument aux morts avec 2 affûts de canons, 2 canons de tranchée et 4 obus.

Une loi de 1833 impose à la commune d’avoir un instituteur. Ne justifiant pas d’un nombre suffisant d’élèves pour l’ouverture d’une classe primaire, en décembre 1834, le conseil, présidé par François Martin décide de se réunir à la commune de La Villeneuve-au-Chêne.

En 1837, Bourlon, receveur des finances, demande l’autorisation d’établir 2 hauts-fourneaux pour la préparation des minerais.

 

Actuellement, La Marque est une Ferme pédagogique. Vivien, Claudette et Alain Figiel accueillent les visiteurs (visite guidée ou libre) dans leur exploitation laitière, pour faire mieux connaitre leur métier et les animaux de la ferme (caresser, nourrir les animaux), avec vente directe aux particuliers, collectivités, restaurateurs, de yaourts, crème, beurre, faisselle, fromage blanc, lait... 

Et il ne faut pas oublier Madame Monique Martin, qui poursuit la tradition familiale (j’y allais à bicyclette tous les jours pendant les vacances, de 1930 à 1944), avec des fromages fermiers, fabriqués dans la pure tradition, renommés, que l’on trouve dans tous les bons magasins : fromage blanc en faisselle, demi-sel nature, aux herbes, au poivre fin, au poivre concassé, tomate-basilic, à l’échalote, aux noix, saveur provençale, affinés nature, affinés cendrés, ou secs…

En 2018, Sylvie et Jean-Christophe Martin investissent dans un nouvel outil de production très performant. Trois camions frigo assurent les livraisons. Ils ont aussi un magnifique magasin de vente directe.

Champ-sur-Barse est une commune du Parc Naturel Régional de la Forêt d'Orient.

 


 

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