Aubois très célèbres



Mgr Jean Léguisé


Jean Léguisé naît à Troyes et y fait ses études.

 En 1426, il est placé sur le trône épiscopal.

 En 1429, Troyes est " possédé par les Anglo-Bourguignons " qui tiennent garnison.

Le 5 juillet, Jeanne d’Arc, conduisant l’armée française, se présente devant Troyes " qui était forte par ses murailles ".

A une lettre du Dauphin lui demandant d’ouvrir ses portes, la municipalité répond que les défenseurs résisteront jusqu’à la mort.

Travaillés par l’évêque Léguisé, qui les exhorte vivement de se rendre, les éléments français restés en ville, avec les habitants, obligent la garnison à capituler.

 Le roi est reçu avec les témoignages de la joie la plus parfaite.

Tous les historiens disent que " les événements qui se passèrent à Troyes du 5 au 12 juillet 1429, décidèrent du sort de la France ".

L’entrée des troupes royales dans la ville ont un retentissement considérable : les villes situées sur la route de Reims se rallient alors au Dauphin.

C’est ainsi que " Troyes fut le triomphe du Droit et de la Justice. Ce fut la grande revanche du traité sacrilège et déshonorant livrant la France à l’étranger, qui y avait été signé en 1420, et que, de toutes les autorités politiques de l’époque, seule la Papauté, seul le pape Martin V, ne voulut pas reconnaître ".

Charles VII accompagné de Jeanne d’Arc, peut ainsi aller se faire sacrer à Reims.

Pour le récompenser d’un service si important, le roi anoblit notre évêque, lui, son père, ses frères, ses sœurs et toute leur postérité.

          Le 9 juillet 1430, l’évêque Léguisé procède à la dédicace de la cathédrale de Troyes . 

 En 1431, notre évêque est envoyé au concile de Bâle en qualité d’ambassadeur.

En 1437, il est délégué pour faire la dédicace de l’abbaye de Saint-Spire de Corbeil.

L’évêque de Troyes s’applique à visiter son diocèse.

Jean Léguisé est bien déterminé à rétablir l'ordre moral dans son clergé. Il emploie tout son zèle pour abolir les cérémonies extravagantes de la fête des fous. Il écrit à l'archevêque de Sens, une longue missive pour lui dénoncer, forçant peut-être un peu le trait, des bouffonneries " grandes moqueries, dérisions et folie " encore plus excessives qu'à l'accoutumée.

Il rédige une autre lettre à l'intention de Charles VII, dont il est un conseiller. Les maîtres théologiens de Paris, sollicités par le roi, condamnent irrévocablement " la damnable fête " en y dénonçant une inacceptable survivance des superstitions païennes et concluent que, célébrée dans ou hors des églises, la Fête des fous sent l'hérésie. C'est la menace d'un procès. Les trois chapitres battent leur coulpe devant l'évêque et l'inquisiteur. En avril 1445, par lettres patentes, Charles VII ordonne au bailli de Troyes et aux prévôts de punir ceux qui transgresseraient l'interdit des théologiens. Malgré tout, il y eut encore à Troyes quelques Fêtes des fous. Mais beaucoup plus… sages.

Jean Léguisé décède à Paris en 1450, son corps est amené à Troyes et il est inhumé dans la chapelle du Sauveur de la cathédrale, avec une inscription sur son tombeau.

Le 5 décembre 1980, le conseil municipal donne son nom à une rue de Troyes. 

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